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L’opposition critique le retard dans la création de nouvelles institutions

BRAZZAVILLE, 20 jan (AFP) - 20h05 - L’opposition congolaise a critiqué lundi le retard pris par le gouvernement dans la mise en place de certaines institutions prévues par la nouvelle constitution.

Approuvée largement lors du référendum du 20 janvier 2002, la nouvelle constitution prévoit que toutes les institutions constitutionnelles devaient être "installées de manière effective" au maximum douze mois après son approbation. Ce délai a expiré lundi 20 janvier 2003.

"Le président Denis Sassou Nguesso a imposé un régime présidentiel au Congo. Il n’avait pas besoin d’attendre des lois pour installer les institutions puisqu’il a tous les pouvoirs entre ses mains. De toutes les manières, Sassou Nguesso ne respecte pas sa parole", a affirmé Joseph Kignoumbi Kia Mboungou, président d’un groupe parlementaire de l’opposition à l’assemblée nationale.

Au cours d’une conférence de presse lundi, le ministre congolais de la Communication et porte-parole du gouvernement, Alain Akouala, a affirmé que ce retard s’expliquait par des raisons "logistiques et matérielles".

En 1992, une polémique similaire sur un article de la constitution avait débouché sur une guerre civile au Congo.

Les institutions prévues par la constitution sont la présidence de la république, le parlement bicaméral avec une assemblée et un sénat, la cour suprême, la cour des comptes, la Haute cour de justice, le médiateur de la république la cour constitutionnelle, le conseil économique et social, le conseil supérieur de la liberté de la communication, et la commission nationale des droits de l’homme.

Ces quatre dernières institutions n’ont pas encore été mises en place alors que les lois qui les organisent ont été promulguées le 18 janvier par le président Sassou Nguesso.

"Il ne reste plus que des aspects logistiques et matériels. Dans les heures qui suivent, des nominations seront prononcées dans ces différentes institutions", a dit M. Akouala.

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