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La CODESA exige une table ronde sur la paix

BRAZZAVILLE, 25 août (AFP) - 11h07 - La convention pour la démocratie et le salut (CODESA-le principal groupement de l’opposition au régime du président Denis Sassou Nguesso) exige une table ronde sur la paix et la réconciliation nationale, dans une déclaration remise dimanche à l’AFP.

Le président Sassou Nguesso a prêté serment le 14 août suite à son élection au suffrage universel direct le 10 mars dernier lors du scrutin présidentiel, pour un nouveau mandat de sept ans. Cette élection faisait suite à près de cinq ans de transition politique que le général Sassou Nguesso avait ouverte en octobre 1997 après sa victoire militaire consécutive à la guerre civile entre ses partisans et ceux de son prédécesseur déchu Pascal Lissouba.

Selon la CODESA, le président Sassou Nguesso aurait dû, en commençant pendant son investiture, se "placer au dessus de la mêlée" par l’annonce d’une amnistie générale en faveur des anciens dirigeants exilés à l’étranger.

M. Lissouba, deux de ses anciens premiers ministres Joachim Yhomby Opango et Bernard Kolélas vivent en exil depuis 1997. Ils ont été tous été condamnés par contumace par la justice congolaise respectivement pour haute trahison et crimes de guerre.

"Pour la CODESA, l’investiture du président Sassou Nguesso était le moment pour décréter une amnistie générale et annoncer une table ronde sur le rétablissement définitif de la paix et la réconciliation nationale", ajoute la déclaration.

"En ratant cette opportunité, le président de la république s’est condamné lui-même et son régime, à aborder le nouveau mandat en traînant avec lui, les contentieux non résolus qui ont contribué à alimenter la tragédie du peuple congolais", écrit la CODESA qui regroupe une dizaine de partis et associations politiques.

La transition politique a été entâchée de guerres civiles entre 1997 et

Des accrochages sporadiques opposent encore dans la région du Pool (sud) les troupes gouvernementales et les miliciens ninjas du pasteur Frédérik Bitsangou alias Ntumi.

La CODESA réclame l’arrêt des combats dans le Pool afin de "permettre aux populations déplacées de se réinstaller dans leurs lieux d’habitation et ne plus offrir le spectacle dégradant et honteux des masses humaines errant à l’intérieur de leur propre pays".

La CODESA a critiqué le bilan de la transition fait par le gouvernement en affirmant que "le pays a été très mal géré durant cette transition".

Dans une déclaration, le gouvernement avait indiqué que la transition " a été globalement positive".

"La CODESA dénonce la tendance du pouvoir, pour masquer ses insuffisances et ses dérapages à vouloir consacrer, quotidiennement, les anti-valeurs par l’usage permanent de la tricherie et du mensonge dans la gestion de la chose publique, le tout comme si le peuple congolais était dupe et aveugle", souligne la déclaration signée du porte-parole de la convention, le général à la retraite Anselme Makoumbou Nkouka.

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