Images de la manif contre la participation de Denis Sassou-Nguesso au forum sur le "développement durable" organisé les 6 et 7 décembre 2007 à Paris.
La manif en images
L’insoutenable légèreté de l’homme des masses a appelé à une riposte de la diaspora parisienne.
L’homme des actions secrètes, Sassou, n’a pas de secret pour l’association SURVIE qui connaît ses faits et gestes dans le moindre détail. C’est avec un réel plaisir que les militants de SURVIE ont dit oui à l’invitation de leurs amis Congolais de venir manifester contre la prétention du tyran congolais à vouloir parler de Développement Durable, lui qui fait un fructueux commerce de limba, d’okoumé et d’acajou qui poussent à foison dans le Bassin du Congo tandis que, dans le même temps, ses compatriotes, faute d’électricité, sont contraints de brûler les forêts pour obtenir du charbon de bois en guise de combustible. Il faut un sacré culot pour venir faire la leçon sur la gestion écologique de l’énergie à Paris. Manifestement, Sassou n’en manque pas puisqu’il compte recevoir le même forum chez lui à Brazzaville en 2008. Si, bien sûr, Dieu lui prête vie.
L’interaction du réseau associatif a compensé le déficit numérique des Congolais, plus prompts, selon la légende, à investir la joviale ambiance des retraits de deuil et des mariages que les rues de Paris où un pavé mal ajusté peut occasionner des dégâts corporels. Sur cette image : manifestants à la lisière des grilles du Jardin du Luxembourg.
Rien ne vaut une mise en dérision de la dictature qu’une bonne caricature croquant le tyran de Brazzaville.
Il y a de la grandeur dans le Mea Culpa : "J’ai honte de ne pas y être allé. Pire, je n’ai aucune excuse..." a avoué un internaute après avoir vu les images trahissant la faible participation congolaise à la manif du 6 décembre...C’est tout à son honneur.
Le rôle d’une banderole est de traduire les méfaits de la bande des truands qui gouvernent le continent noir.
"Photo de famille" : ainsi a intitulé SURVIE la mise en scène représentant de façon fantasmatique le clan Nguesso et ses alliés de la Mafiafrique
Jeu de rôle dramatisant le cercle familial des Nguesso et Cie à l’origine du carnage qui saigne le Congo et son voisin gabonais.
Benjamin Moutsila, haut responsable de la Fédération de la Diaspora Congolaise, a eu le concept juste et véhément pour fustiger face aux médias, présents à la manif, l’incurie congolaise.
Le Canard Enchaîné n’aime pas les dictateurs. C’est le moins qu’on puisse dire. Dans son édition de la semaine du 5 décembre 2007, "l’Homme des masses" a fait les frais d’un entrefilet jugé incisif par les connaisseurs du développement durable. Le porteur de cet exemplaire du canard (Bienvenu Mabilémono) a été rayé in extremis de la liste des participants au forum sur le développement au motif que son nom avait une consonance trop...congolaise.
La diaspora congolaise est traversée par plusieurs courants. Qui pourrait le lui reprocher ? Certes, il y a eu un peu d’électricité à la manif. Bah, après tout, c’est signe de vitalité qu’il y ait plusieurs visions pour un même combat ...
Peu de participants, beaucoup d’ambiance...
Le propos fut parfois hyperbolique quand il fallut fustiger les mises à l’écart de certains courants...
Les condés étaient, évidemment, de la partie. Ici, fouille de sacs dans l’espoir de trouver quelque objet contondant...
La présidente de SURVIE, la veuve de Mongo Béti, a succédé à François-Xavier Verschave à la tête de l’association éponyme anti-françafrique. La principale production intellectuelle de cette organisation, l’ouvrage Noir Silence, serait actuellement au programme dans certaines universités américaines. Dans cette Bible sur la mafiafrique François-Xavier Verschave démonte les mécanismes de corruption mis en place par la françafrique.
Non il ne s’agit pas de Gavroche, encore moins de Cosette. Mlle Djene est Congolaise et étudiante en Commerce.
Cars des condés chargés de contenir la foule loin du Sénat où tchatchait le professeur Sassou sur le "vol durable" de son pays
Deux acteurs de la Fédération de la Diaspora Congolaise auxquels incombe en partie la réussite de la mobilisation du 6 décembre
Mapinga dans le rôle de Bongo dans la comedia dell arte organisée durant la manif
"Vous qui militez pour les Droits de l’Homme, ne vous cachez jamais. Montrez-vous" avait dit un jour François-Xavier Verschave à Benjamin Moutsila. La leçon semble avoir été assimilée.
Au bout du compte ce fut une bonne journée, ce jeudi 6 décembre, fête de la St-Nicolas, à ne pas confonde avec le nicolaïsme dans lequel se fourvoient les amis de Mpila.
