PARIS, 27 août (AFP) - 16h54 - Le train de marchandises reliant Brazzaville à Pointe-Noire (sud du Congo) qu’ils ont attaqué le 24 août transportait des armes, et non des produits alimentaires et des médicaments, ont affirmé mardi les miliciens ninjas dans un communiqué reçu par l’AFP à Paris.
"Ce train ne transportait ni denrées alimentaires ni médicaments" mais "des armes FAMAS (NDLR : fusils d’assaut de fabrication française) et des munitions achetées en Europe peu de temps avant la cérémonie d’investiture de M. Sassou Nguesso (le président)", affirme le texte signé du porte-parole "en Europe", Mountele Mpissa-Kongo, du Conseil national de la résistance congolaiseet de son bras armé, la milice ninja.
"Ces armes et ces munitions de guerre étaient destinées aux milices Cobra de M. Sassou Nguesso" qui se battent contre les miliciens ninjas dans la région du Pool (nord-est de Brazzaville).
Le CNR, dirigé par le pasteur Frédéric Bitsangou, alias Ntumi, exige "le retrait immédiat de la région du Pool de toutes les troupes nationales et étrangères, mercenaires compris" et réclame la "tenue immédiate d’une table ronde sur la Paix et la réconciliation nationale".
Le gouvernement congolais a démenti mardi les affirmations du CNR selon lesquelles le train transportait des armes et a lancé une sévère mise en garde aux miliciens ninjas, auteurs de l’attaque qui a fait plusieurs tués.
"Le gouvernement de la république prendra toutes les dispositions qui s’imposent pour que ce genre d’acte barbare ne se reproduise plus", a déclaré à l’AFP, le porte-parole du gouvernement, le ministre de la Communication Alain Akouala.
Une source ferroviaire a affirmé lundi soir à l’AFP que 27 passagers clandestins avaient été tués. Ce bilan n’a pas été confirmé par le gouvernement.
