La Banque Mondiale contredit le rapport réalisé à sa demande par le gouvernement congolais.
Dans le but de consolider le diagnostic fait sur la pauvreté en République du Congo, un atelier d’échange a été organisé le 25 février à Brazzaville sur les résultats d’une analyse complémentaire de l’Enquête congolaise auprès des ménages (ECOM), préparé par la Banque mondiale.
Selon l’ECOM, 50,7% de la population congolaise vit en dessous du seuil de la pauvreté. La répartition de la pauvreté selon les zones de résidence montre que les villes de Pointe-Noire et Brazzaville ont les proportions de pauvreté les plus faibles du pays avec respectivement 33,5% et 42,3%. Les milieux semi urbain et rural sont caractérisés par des proportions importantes de pauvreté (67,4% et 64,8%).
Du point de vue genre, la pauvreté est plus importante dans les ménages dont le chef est une femme 58% contre 48,8% dans ceux dont le chef est un homme. On remarque que l’incidence de la pauvreté est de 59% pour les ménages dont le chef n’a aucune instruction, 58% pour ceux dont le chef a un niveau primaire, 42% pour ceux dont le chef possède un niveau secondaire, et 17% seulement dans les ménages dont le chef a un niveau supérieur.
Pourtant, le diagnostic de la pauvreté proposé par la Banque mondiale et qui s’inscrit dans l’optique de celui réalisé dans l’enquête nationale. Donne des résultats beaucoup moins optimistes. Les institutions financières internationales ont annoncé à Brazzaville les résultats de leurs observations de la lutte contre la pauvreté, condition sine qua non pour l’accession du pays à l’initiative PPTE. Les indicateurs montrent que la situation s’est aggravée de 7% en un an. Pas pour tout le monde manifestement. Jamais les grosses cylindrées n’ont été plus nombreuses ni les constructions plus luxueuses.
Selon le principe des vases communicants, quand les uns engraissent, les autres serrent la ceinture.
