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Festival congolais

Malaki ma kongo à Berck-sur-mer

Le quinzième festival MALAKI MA KONGO se tiendra dans la ville balnéaire de Berck-sur-Mer (Nord) ces vendredi 16 et samedi 17 juin 2006.

Malgré son contenu connu seulement parfois de quelques initiés, cet évènement culturel en est à sa quinzième édition.

"A L’année prochaine, dans la même ville" avaient dit, à l’attention des participants, Louise et Massengo-ma-Mbongolo (les organisateurs) à l’issue de la quatorzième édition. Ils ont donc tenu parole.

Cette année, Malaki ma Kongo sera organisé de concert avec la ville de Berck. L’accent sera mis sur les percussions, pivot de l’identité musicale africaine. Les bénéfices récoltés serviront à financer des projets humanitaires au Congo-Brazzaville.

On se souviendra que la dernière édition avait vu la présence de plusieurs troupes et du chanteur/guitariste Albert Kisukidi (RDC) grand défenseur de la culture né-kongo.

A noter que le festival 2006 prendra une tournure plus pédagogique avec une intense participation des enfants des écoles. L’objectif est de les familiariser au notions du djembé, une percussion qui vient du Sénégal, via la haute Egypte.

Pour la petite histoire, Malaki ma kongo est né dans la mouvance des actions culturelles brazzavilloises du début des années 1990, ère de la Transition démocratique. L’idée était de rassembler autour d’un thème symbolique (la tradition festive et festivalière) toute la diaspora kongo d’Afrique et des Antilles. Y participèrent : des troupes venues des différentes aires culturelles : le Congo Démocratique, L’angola et la Guadeloupe. Ce premier malaki eut lieu à Brazzaville, dans un terrain vague qui donnait aux cérémonies une connotation authentique.

C’est que Malaki ma Kongo est, littéralement, une institution de la fête dont l’esprit remonte au temps du royaume Kongo, voire celui de l’ancienne Egypte. Le concept, semble-t-il, fut donné par Dieu lui-même aux ancêtres fondateurs des douze clans Kongo, en guise de réponse à l’angoissante question que ces parents mythiques lui posèrent sur les vicissitudes et les tribulations de la société. "Mampungu bwé ?" (que faire ô Nzambia mpungu ?")
"Répondez à la douleur par la couleur de la fête " leur dit Zambi Mpungu.

Aujourd’hui les descendants rejouent la scène primitive. Malaki ma kongo est donc une résurgence rituelle de ce mythe fondateur des activités festives de l’ancienne société.

Résurgence du Malaki en milieu urbain

En 1992, des kongo de la diaspora antillaise firent le voyage de Brazzaville, à l’invitation des kongo du Congo-Brazzaville. La très célèbre famille kongo de Guadeloupe, (les Massembo) représenta les Caraïbes, haut lieu d’exportation négrière. Emus par le fait de retrouver la terre que leurs ancêtres avaient quittée deux siècles plus tôt,les Massembo de Guadeloupe résolurent de se rendre à Massembo-Loubaki, village du Pool, où vécurent leurs patriarches. Que de larmes lorsque ces descendants d’outre-mer foulèrent le sol ancestral !

Puis éclata la première guerre civile du Congo (1992). Ces cousins d’Amérique furent évacués chez eux en catastrophe. Ce premier malaki fut traumatisant. Fort heureusement ils ne restèrent pas sur cette mauvaise impression. D’autres rencontres de la diaspora eurent lieu, notamment, récemment à Port-au-Prince en Haïti, à l’occasion du bi-centenaire de l’Indépendance de cette première République Noire.

CONTACTS :

03 21 84 45 77

03 21 94 18 94

06 88 59 02 36

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