email

Maya-Maya absent du top 10 des aéroports africains

C’est la vérité d’une économie du Congo-Brazzaville lestée d’une municipalisation accélérée autour de laquelle gravitent plusieurs affairistes et sociétés écrans, bénéficiant d’une croissance de plus de 5 % et d’un budget de plus de 4000 milliards de francs CFA qui éclate au grand jour.
Nos tarmacs ? Une arnaque économique.

Au Congo-Brazzaville, au regard du classement des meilleurs aéroports africains, c’est comme un voile qui se déchire ou un masque qui tombe. En 2012, l’Afrique a gagné un million de passagers de plus. En la matière, le Congo-Brazzaville de Sassou Nguesso et Jean Jacques Bouya, le puissant patron de la délégation générale des grands travaux et maître d’ouvrage de la municipalisation accélérée, demeure un cancre car il ne figure guère dans le top 10.

Le tarmac de l’aéroport de Brazzaville et de Pointe-Noire n’a pas été foulé par plus d’un million de passagers à l’instar de l’aéroport d’Abidjan qui sauve la face des infrastructures aéroportuaires de l’Afrique francophone. Evidemment, bien sûr, à l’Ouest du continent, Abidjan opère un spectaculaire redécollage, avec une progression de 48,6%, frôlant le million de passagers. Alassane Ouattara qui a débarqué à Brazzaville pour la première fois ce 7 juin 2013 n’en a pas pensé moins.
Cependant, l’aéroport ivoirien n’occupe que la 29e place du classement sur 50
aéroports recensés (Jeune Afrique, 6 juin 2013). C’est dire combien le pays du « Bâtisseur infatigable » est logé à très mauvaise enseigne !

Top 10 trafic passager, en millions

1. Johannesburg, Afrique du Sud ; OR Tambo, 18,8

2. Le Caire, Égypte ; Cairo International, 14,8

3. Le Cap, Afrique du Sud ; Cape Town International, 8,5

4. Lagos, Nigeria ; Murtala Muhammed, 7,2

5. Casablanca, Maroc ; Mohammed V, 7,2

6. Hurghada, Égypte ; Hurghada International, 7,1

7. Sharm El Sheikh Égypte ; Sharm El Sheikh International, 6,6

8. Nairobi, Kenya ; Jomo Kenyatta, 6,3

9. Alger, Algérie ; Houari Boumédiène, 5,4

10. Tunis, Tunisie ; Tunis Carthage, 5,2

C’est le roi Denis Sassou Nguesso qui est nu tel un ver de terre et le mythe de la municipalisation accélérée de Jean Jacques Bouya qui se dissout comme un mirage. Quelle est la part du climat des affaires, des circonstances macro-économiques, celle des influences politiques, celle du caractère moderne des infrastructures scolaires, universitaires, sanitaires, énergétiques, routières et aéroportuaires dans les investissements directs étrangers (IDE) d’un pays ? Qu’est-ce qui rend attractif ou façonne un champion ? Le dynamisme d’un pays se mesure par l’attractivité de son économie. Celle du Congo-Brazzaville, en dehors du secteur pétrolier et forestier, n’attire pas assez d’investisseurs pourvoyeurs de dollars capables d’inverser la courbe du chômage. En cela, le nombre d’investisseurs étrangers qui battent le pavé des aéroports de Brazzaville, Pointe-Noire et d’Olombo est un excellent compteur.

Benjamin BILOMBOT BITADYS

Laissez un commentaire
Les commentaires sont ouverts à tous. Ils font l'objet d'une modération après publication. Ils seront publiés dans leur intégralité ou supprimés s'ils sont jugés non conformes à la charte.

Recevez nos alertes

Recevez chaque matin dans votre boite mail, un condensé de l’actualité pour ne rien manquer.