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Mise en place d’un mécanisme tripartite : défense, sécurité et diplomatie

LUANDA, 15 jan (AFP) - 21h05 - Les présidents d’Angola, José Eduardo dos Santos, de République démocratique du Congo (RDC), Joseph Kabila et du Congo, Denis Sassou Nguesso ont decidé de mettre en place un système tripartite liant défense, sécurité et diplomatie, destiné à garantir la stabilité dans la sous-région, selon un communiqué adopté à l’issue d’un sommet à Luanda.

Les trois hommes, qui ont examiné les moyens de garantir la paix et la sécurité régionale, ont également decidé de réanimer les travaux de la commission mixte tripartite (Angola-RDC-Congo) de défense et de sécurité.

Cette commission devrait faciliter la mise en pratique du principe de libre circulation des citoyens et le rapatriement contrôlé des réfugiés se trouvant dans chacun des territoires concernés, selon ce document.

Les délégations ministérielles des deux Congo (Congo-Brazzaville et RDC dit Congo-Kinshasa) et celle de l’Angola ont signé un "Protocole d’Accord dans le domaine de la Paix, Sécurité et Stabilité".

Ce texte vise à promouvoir la coopération pour stabiliser la sous-région, souligne le communiqué.

Trois sujets étaient inscrits à l’ordre du jour du sommet des chefs d’Etat réunis à l’initiative du président angolais Eduardo dos Santos, selon le ministère angolais de Rélations Extérieures : paix, sécurité régionale et contrôle des frontières communes.

L’Angola a retrouvé la paix en avril 2002 après une longue guerre civile de 27 ans.

Luanda avait appuyé militairement la guerre du régime de Kinshasa contre la rébellion soutenue par l’Ouganda et le Rwanda, après avoir aidé le défunt Laurent-Désiré Kabila (père de l’actuel président de la RDC) à prendre le pouvoir à Kinshasa et à mettre un terme au long règne du maréchal Mobutu Sese Seko.

L’Angola a également apporté une aide militaire à M. Denis Sassou Nguesso pour renverser par les armes son prédécesseur élu Pascal Lissouba.

Le régime de M. Dos Santos a toutefois lancé fin 2002 une offensive militaire visant à mettre fin aux activités de la guérilla de dizaines de composantes du Front de libération de l’enclave du Cabinda (FLEC), qui réclame la séparation de la province pétrolière du Cabinda (nord) du reste de l’Angola.

Selon des diplomates angolais, Luanda cherche à renforcer l’alliance avec ses voisins en vue de priver le FLEC des bases-arrières qui se trouvaient notamment au Congo avant le retour au pouvoir du général Sassou Nguesso.

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