SIDA, le point de la pandémie au Kouilou

Le nombre de services de prise en charge des patients infectés par cette pandémie est passé de 1 à 16 entre 2003 et 2007 et 12 services de prévention de la transmission du VIH de la mère à l’enfant, étant disponibles et fonctionnels, 3272 femmes ont été dépistées dont 157 sont séropositives et 97 sous anti rétroviraux et 1772 cas d’infections sexuellement transmissibles autres que le SIDA ont été diagnostiqués et traités. Celui des orphelins et autres enfants vulnérables prise en charge par le programme avec l’appui de 24 ONG, est de 1600 en 2007 contre 465 en 2006.

Classer hier comme maladie du désespoir, de la honte et l’humiliation de nos familles par ceux qui sont touchés par cette pandémie, aujourd’hui le SIDA rejoint à coût sûr la longue liste des maladies chroniques comme le diabète, l’hypertension artérielle, et bien d’autres. Mais les proportions prises par cette maladie deviennent de nos jours très inquiétantes au point où si on y prend garde, les couches vives, juvéniles et valides de la société seront décimées. L’objectif est de susciter l’engagement de toutes les forces vives de la population dans ce combat car les thérapeutiques étant déjà disponibles, il faudrait que cesse alors, la discrimination et la stigmatisation de nos sœurs et frères, ce qui est actuellement le réel obstacle à l’engagement tant souhaité des associations des personnes vivant avec le VIH/SIDA.

Pour le Docteur Nkouendolo, la décentralisation de la réponse au VIH/SIDA a permis aujourd’hui, de planifier au niveau départemental les interventions auprès des groupes les plus vulnérables grâce à la mise en place d’un certain nombre de stratégies parmi lesquelles : la coordination interdépartementale multisectorielle composée des acteurs de la société civile, des services ministériels et du secteur privé ; la commission départementale de sélection des sous projets communautaires ; de l’encadrement de la réponse communautaire par le Forum des Jeunes Entreprises du Congo ; la tenue annuelle de la session de planification des projets VIH et des réunions trimestrielles de validation des données de toutes les activités réalisées tant par les ONG, le secteur privé, les ministères et les confessions religieuses ainsi que la commission départementale de mise sous traitement anti rétroviral.

Poursuivant, il a indiqué que le challenge actuel est de : rendre dynamique le partenariat public, privé et communautaire au niveau interdépartemental ; de continuer à encourager le dépistage de la femme enceinte afin de réduire la transmission du VIH de la mère à l’enfant ; de proposer le dépistage volontaire et gratuit à la population et la prise en charge par les anti rétroviraux qui l’est aussi depuis janvier 2007 car, le département dispose des médicaments qui améliorent considérablement la vie des malades.

Prélude à cette journée commémorative, un forum inter pays africains de la société civile pour la lutte contre le SIDA organisé par l ‘Association Régionale d’Information et de Prévention du SIDA « ARIPS » de Mme Régine Goma, a réuni les Associations et ONG du Sénégal, du Bénin, du Nigeria, du Cameroun, de la RDC et du Congo Brazzaville. Cette rencontre s’inscrivait dans le but de sensibiliser la population tant congolaise qu’africaine sur la situation et les enjeux de lutte contre le SIDA dans notre continent ; la réponse au sujet de la situation des enfants dans un monde menacé par cette pandémie et les avancées innovatrices pour la prise en charge et pour la prévention.