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Un peu plus d’attention dans la signature des contrats avec les sociétés étrangères

Il est vrai que le développement de l’Afrique particulièrement celui du Congo- Brazzaville, dépend de l’exploitation de ses potentialités économiques culturelles et sociales. Ainsi, il y a une impérative concernant la valorisation de ses ressources à savoir l’octroi des permis de recherches et d’exploitation à ceux là qui disposent de la technologie et de l’expertise appropriées.

Souvent cette technologie est disponible dans les pays développés, mais les détenteurs s’entourent souvent d’une ruse pour gagner les marchés dans les pays qualifiés sous développés ; Et préoccupés par le chômage des jeunes qui constituent la partie importante de la population et aussi de la précarité de la vie des populations, sans oublier l’inexploration et l’inexploitation séculaires des ressources du sous sol.

Les gouvernants sont obligés de faciliter sans beaucoup d’attention l’installation d’une société étrangère, en vue de l’exploitation de son sous sol. Aujourd’hui la réalité a démontré que certaines de ces sociétés, parfois qualifiées de très grandes, ne spéculent que sur la base de l’obtention des permis et des autorisations pour se faire financer. Tandis qu’en réalité, elles ne disposent pas de ressources propres susceptibles d’accompagner l’aboutissement d’un projet. Parfois, elles pratiquent la corruption, les pots de vin, afin de se faire valoir.

Un exemple à suivre et à notifier en Afrique est en Guinée Conakry. Dans ce pays, le bloc Nord des concessions de fer de Simandou a été rétrocédé à l’Etat et transféré à BSG ressources SA Guinea SA, filiale du groupe du diamantaire Bery Steinwetz.

Selon certaines sources sûres, les sociétés qui s’activent à exploiter les sous sols africains ont en plus la réputation de peiner sur les grands projets dans leurs pays d’origine. Dans la concrétisation d’une prudence patriotique, le gouvernement de la Guinée Conakry a notifié en décembre 2008 à Rio Tinto, un géant minier du pays qu’il devait rétrocéder le bloc Nord des concessions de fer de Simandou. Cette concession a été transformée à BSG Ressources Guinea SA.

Cette opération fait suite à l’insatisfaction du gouvernement sur l’accomplissement des cahiers de charge et le reste des droits multiformes.

Cette illustration serait à suivre dans le reste des pays d’Afrique. Aussi ce qui est à encourager, c’est ce qui se passe en République Démocratique du Congo (RDC) avec l’intervention du parlement sur l’affaire magEnergy, filiale de MagIndustries, d’avec la société nationale d’électricité (SNEL) concernant le barrage d’Inga.

Beaucoup de paramètres est à mettre en exergue dans tout partenariat avec les sociétés étrangères, surtout quand il s’agit de gros investissements à mobiliser, en vue d’une exploitation quelconque.

Pour ce qui est de MagIndustries, le groupe industriel canadien exerce non seulement en RDC, mais également en République du Congo. Elle intervient dans la recherche et l’exploitation de la potasse par l’entremise de sa filiale Mag Minerals, dans la gestion des forêts d’eucalyptus et de l’usine de copeaux par sa filiale Mag forestry.

Pour le module Potasse, le groupe promet de milliers d’emplois aux congolais, alors que sur le terrain la réalité est tout autant différente. Sur le second aspect, notamment la gestion de l’usine de copeaux, la pépinière, cheville principale de l’usine vient d’être arrêtée faute de financement pour l’entretien. Ceci conduira directement une difficulté de fonctionnement de l’usine et de la gestion des concessions d’eucalyptus.

Par ailleurs cette société qui vient d’obtenir son permis d’exploitation en fin d’année dernière, a de sérieux ennuis judiciaires. Ces ennuis ont pour origine, les nombreux embronchements avec l’homme qui a permis à la société d’atteindre le niveau actuel.

Cet homme est le directeur général de MagAlloy d’origine congolaise. Il a porté plainte contre MagIndustrie pour ne pas avoir tenue à ses promesses et de nombreuses incohérences dans la gestion du personnel, notamment la discrimination. Aujourd’hui cette filiale est débaptisée MagMinerals potasse Congo avec un nouveau directeur général d’origine belge. Les regards des congolais sont tournés vers ce géant qui a su obtenir les autorisations. Et aux autorités d’être regardant en faisant toujours abstraction des apparences.

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