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Une trentaine de blessés dans l’attaque d’un train (officiel)

BRAZZAVILLE, 25 août (AFP) - 20h07 - Une trentaine de personnes ont été blessées samedi suite au "déraillement d’origine criminelle" d’un train de marchandises reliant le port de Pointe-Noire (sud) et Brazzaville sur le Chemin de fer Congo-océan (CFCO), a annoncé dimanche une source officielle.
Le déraillement est dû à "une attaque terroriste" menée samedi soir par des miliciens ninjas près de la gare de Loulombo, à près de 200 km au nord de Brazzaville dans la région du Pool, a indiqué à l’AFP le ministre de la Communication et porte-parole du gouvernement Alain Akouala.

Le déraillement a eu lieu près d’un pont qui jouxte la gare de Loulombo, a précisé le ministre, ajoutant que le pont n’a pas été détruit.

Selon M. Akouala, une trentaine de civils, tous des passagers clandestins, ont été blessés.

Les "terroristes" ont pillé deux wagons contenant des médicaments et des produits alimentaires et brûlé des citernes chargées de carburant à destination de Brazzaville et des régions du centre.

Des secours ont été envoyés sur place pour soigner les blessés, a ajouté M. Akouala.

"Nous saurons au retour des secours envoyés sur place s’il y a eu des morts", a encore annoncé M. Akouala.

Le trafic ferroviaire a été momentanément suspendu. Il devrait reprendre lundi, les techniciens du CFCO étant à pied-oeuvre pour dégager la voie ferrée.

Long de plus de 512 km, le CFCO est la principale voie d’échanges et de communications entre le port côtier de Pointe-Noire et Brazzaville.

Depuis mars dernier, les miliciens ninjas ont mené plusieurs attaques contre les trains entre les gares de Kinkembo et Loulombo, toujours dans le Pool. La première attaque lancée le 29 mars contre un train de passagers avait fait deux morts.

Cette attaque avait contraint les troupes gouvernementales à entreprendre dans le Pool des opérations de rétablissement de l’ordre destinées à anéantir les ninjas et à faire convoyer les trains par des militaires.

Les autorités du CFCO avaient pour leur part interrompu le trafic des passagers, mais avaient maintenu celui des marchandises.

En juillet dernier, une nouvelle attaque des ninjas contre un train de marchandises a encore fait deux tués.

Des civils voyagent clandestinement à bord des trains de marchandises avec la complicité des militaires en échange de pourboires.

D’après M. Akouala, ces attaques "terroristes" ne remettent pas en cause le processus de réconciliation et de reconstruction nationales.

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