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Voyage vers l’enfer

Vendredi 10 octobre, l’information tombe, odieuse et saugrenue, deux candidats à la fuite vers des contrées plus clémentes ont trouvé la mort au milieu des grumes embarquées à bord d’un navire à l’abri des quelles ils comptaient bien quitter le pays.

Qui n’a vu cet abominable film « Voyage vers l’enfer » dans lequel l’équipage d’un navire se débarrasse vicieusement des clandestins qui ont réussi à embarquer. A Pointe-Noire l’histoire est sans doute pire, deux hommes sont morts avant même d’être partis…
On connaissait ces enfants retrouvés gelés dans les logements des trains d’atterrissage des avions, on parle presque tous les jours des boat people qui embarquent et périssent sur des coquilles de noix pour avoir voulu rejoindre l’Europe. Voici qu’on vient de trouver un moyen non seulement d’empêcher, mais aussi d’éliminer les candidats au départ avant même leur départ.
En effet, en raison du fait que les propriétaires des grumes sont lourdement sanctionnés quand des clandestins se glissent dans leur chargement, une nouvelle technique est désormais employée : le traitement de ces grumes à l’aide de produits fortement toxiques. Les deux gars retrouvés mourants on succombé à leur arrivée à l’hôpital.
Pour les négociants et les transporteurs, peu de risques, l’excuse est toute trouvée : il faut protéger la cargaison des insectes et des moisissures, et, si des clandestins s’y glissent, qu’importe, ils n’avaient rien à faire là.

Mourir dans les quartiers périphériques ou prendre le risque de tenter le départ, qu’est-ce qui est pire ? Vivre ailleurs bien sûr mais est-ce si facile ?

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