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Agriculture au Congo : entre promesses et réalités, le besoin urgent d’une approche holistique

Agriculture au Congo :
Entre Promesses et Réalités, le Besoin Urgent d’une Approche Holistique

Le rôle de l’opposition et des intellectuels

Dans le vaste paysage politique congolais, le rôle de l’opposition a souvent été comparé à celui des feux de signalisation, guidant et régulant le flux des idées et des politiques.

Le président fondateur du Rassemblement pour la Démocratie et le Progrès Social (RDPS), Jean-Pierre Thystère Tchicaya, illustrait cette analogie, soulignant l’importance de l’opposition dans le maintien de l’équilibre démocratique.
De manière analogue, afin d’illustrer le rôle essentiel de l’intellectuel, on peut recourir à l’image des spectateurs lors d’un match de football, vociférant ou applaudissant pour exprimer leurs appréciations.

Il est souvent le cas que les spectateurs, du fait de leur position extérieure, parviennent à discerner plus clairement les exploits et les erreurs des joueurs, bien plus que les joueurs eux-mêmes et même que les trois arbitres présents sur le terrain.

Cela souligne l’importance de la voix critique dans la société, un élément essentiel pour une croissance équilibrée et un développement durable.

Les lacunes de la campagne agricole

Ces métaphores, bien que pertinentes dans le contexte politique et intellectuel, peuvent également être appliquées à d’autres domaines, notamment l’agriculture.
Récemment, la campagne agricole lancée au Congo a attiré l’attention, avec la distribution de tracteurs dans certains départements et les visites du président Denis Sassou Nguesso.

Cependant, les vidéos de cette campagne révèlent des lacunes qui pourraient compromettre les résultats escomptés.

Dans deux ouvrages distincts, intitulés « L’agriculture congolaise : une nécessité de création » et « Cartographies pour le Développement du Congo : Une Avancée significative dans la Gouvernance, la Création d’Emplois, l’Investissement, l’Élaboration des Politiques, la Gestion des Ministères et la Recherche », nous présentons une approche novatrice visant à redresser les échecs du Congo dans les secteurs de la création et du développement agricole, ainsi que dans d’autres domaines de la vie nationale.

Nous mettons en évidence que la prospérité de l’agriculture repose sur la contribution de tous les acteurs de la filière agricole, depuis l’agronomie jusqu’à l’industrie agroalimentaire, en passant par le transport et le dépotage des produits agricoles.
Cependant, il est essentiel de souligner que la force de l’agriculture découle également de l’organisation efficace de tous les acteurs évoluant dans ce secteur, qu’il s’agisse de sociétés agricoles, de coopératives ou d’autres structures collectives.
Elle ne devrait pas reposer sur des individualités qui se sont improvisées agriculteurs en tant qu’héritiers traditionnels de cette activité, ou sur des jeunes qui s’y engagent par défaut, faute d’autres opportunités.

La Formalisation de l’agriculture

Afin d’optimiser la puissance de l’agriculture, une formalisation accrue de ce secteur s’avère impérative.

Le gouvernement doit entreprendre des actions visant à formaliser les activités agricoles en offrant divers avantages aux acteurs impliqués.
La formalisation permettrait de créer un environnement plus structuré et transparent, facilitant la collaboration entre les différentes entités de la filière agricole.
En formalisant le secteur agricole, le gouvernement pourrait mettre en place des incitations financières, des programmes de formation et des mécanismes de soutien technique destinés aux agriculteurs.

Cette démarche contribuerait non seulement à accroître la productivité et la rentabilité des exploitations agricoles, mais elle encouragerait également l’adoption de pratiques agricoles durables et l’amélioration des conditions de vie des personnes travaillant dans ce secteur.

La formalisation offrirait également des avantages en termes de traçabilité des produits, renforçant ainsi la confiance des consommateurs.
Elle favoriserait l’accès des agriculteurs aux services financiers et aux marchés, créant ainsi un environnement propice au développement et à la croissance économique du secteur agricole.

Cependant, la campagne actuelle ne semble se concentrer que sur la culture de quelques essences, négligeant les professions associées à cette diversité.
Une autre critique porte sur le défaut d’exploitation des cartographies, illustré par l’utilisation uniforme des tracteurs dans tous les départements, sans tenir compte des variations de sol et de cultures.

La négligence de la diversification des cultures en fonction des spécificités régionales est également manifeste, comme l’illustre le cas de Vindza, réputé pour sa culture de riz.

Malheureusement, le gouvernement a choisi de promouvoir la culture du maïs dans cette localité, bien que cette culture prospère déjà avec succès dans la sous-préfecture de Ngabé, dans le même département.

L’utilisation des cartographies

Une utilisation avisée des cartographies aurait permis au gouvernement de relancer la culture du riz à Vindza en dispensant aux agriculteurs des méthodes mieux adaptées à leur environnement, contribuant ainsi à éviter la déforestation.
Les riziculteurs de Vindza, actuellement contraints à la déforestation pour cultiver le riz, pourraient, avec une approche adéquate, étendre leurs activités aux savanes, à l’instar de nombreux pays d’Afrique de l’Ouest.

Cette situation souligne clairement que des acteurs essentiels dans la création et le développement de l’agriculture congolaise n’ont pas été impliqués de manière suffisante dans l’élaboration ou la mise en œuvre de cette campagne agricole.
Il est clair que les leçons des anciens gouvernements n’ont pas été pleinement assimilées, et l’on craint que le Congo stagne dans le secteur agricole si des mesures adéquates ne sont pas prises.
Il est impératif que le gouvernement utilise toutes les ressources à sa disposition, y compris les conseils des intellectuels et les outils de cartographie, pour tracer un avenir plus prometteur pour l’agriculture congolaise.

Appel à Valoriser les talents Locaux au Congo

Il est notoire que le président Denis Sassou Nguesso, à son retour de ses multiples visites, exprime une grande satisfaction.
Cela sous-entend clairement que les Congolais possèdent le potentiel nécessaire pour développer leur agriculture.

Il est manifeste qu’une formation adéquate, une valorisation accrue de ce secteur, ainsi que la mise à disposition des ressources nécessaires, sont les éléments clés pour libérer tout le potentiel agricole du pays.

Dans ce contexte, il suscite des interrogations légitimes de constater l’engagement d’étrangers, notamment sud-africains et rwandais, dans des activités agricoles sur le sol congolais.

Pourquoi solliciter des ressources étrangères alors que les talents locaux sont parfaitement capables de prendre en charge ces initiatives ?

Les Congolais ont démontré, sous le leadership de leur président et pendant ses visites, s’il faudrait aux déclarations de Denis Sassou Nguesso lui-même, qu’ils peuvent non seulement pratiquer mais aussi exceller dans le domaine agricole.
Il est de l’intérêt de tous que le Président continue d’encourager et de soutenir les talents locaux.

En investissant dans la formation, la valorisation, et la fourniture des moyens nécessaires, le gouvernement peut stimuler un secteur agricole dynamique, créateur d’emplois et contribuant significativement à l’autosuffisance alimentaire du pays.
Pousser les Congolais à s’impliquer davantage dans l’agriculture plutôt que de recourir à des intervenants étrangers serait une stratégie gagnante pour le développement durable du pays.

Cette approche renforce non seulement la confiance et le patriotisme, mais également prévient toute tension sociale qui pourrait résulter de l’utilisation excessive de ressources extérieures.
En tant que citoyen conscient des opportunités et des compétences locales, nous exhortons le Président à continuer de promouvoir l’émancipation des Congolais dans le domaine agricole.

Cela contribuera non seulement à l’amélioration de la sécurité alimentaire mais aussi au renforcement de l’unité nationale, éloignant ainsi toute perspective de mécontentement ou de fantasmes déstabilisateurs.

Serge Armand Zanzala, ancien conseiller départemental élu à Vindza et auteur des livres « L’agriculture congolaise : une nécessité de création » et « Cartographies pour le Développement du Congo : Une Avancée significative dans la Gouvernance, la Création d’Emplois, l’Investissement, l’élaboration des Politiques, la Gestion des Ministères et la Recherche ».

Ces deux ouvrages captivants sont désormais disponibles en ligne, accessibles dans toutes les boutiques d’Amazon.

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Cette facilité d’accès offre une opportunité aux lecteurs du monde entier de se plonger dans ces œuvres perspicaces, explorant des perspectives innovantes pour le développement de l’agriculture congolaise et d’autres sphères cruciales de la vie nationale.

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