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Musique congolaise

Claude BIVOUA, l’histoire d’une icône du journalisme au Congo-Brazzaville, éminent homme de radio, passionné de musique

CLAUDE BIVOUA, Journaliste - Auteur-compositeur, chanteur, flûtiste : encore un enfant du célèbre quartier « Santorex » à (Brazzaville), avec la Grande École Officielle Mixte de Poto-Poto pour épicentre, immortalisé en 1962 par une chanson de L’African-Jazz, « Pablito », signée Rochereau mais œuvre de Pablito.

Claude BIVOUA, pseudo professionnel comme il est encore d’usage dans la presse, de son vrai nom André BIMBAKILA, fut une figure emblématique de Radio-Congo dans les années 60 à 80.

Un mélomane actif

La musique est sa passion, la flûte son violon d’Ingres. Et c’est avec beaucoup de facilités qu’il est adopté par le milieu musical congolais, et œuvre activement pour la création en 1964 de l’Union des Musiciens Congolais (U.M.C.), et de la première émission radiophonique d’informations musicales d’Afrique Noire, le Club des Orchestres Congolais (le C.O.CO), qui l’accompagne et qu’il anime avec Franklin Boukaka et Miguel Samba.

Ces deux concepts seront repris plus tard au Congo-Léopoldville voisin. Claude Bivoua compose à l’occasion la chanson générique de cette émission emblématique et populaire.

Le président en exercice de l’U.M.C.

En 1967 les musiciens congolais donnent leur confiance à Claude Bivoua en le portant à la tête de leur union. Très vite il s’y distingue par ses qualités managériales et des innovations patentes.

- Il met en place une campagne généralisée d’adhésion à la société des droits d’auteurs, SACEM. 

Une grille de catégorisation des orchestres est mise en place, accompagnée d’un barème de cachets, mettant fin à l’anarchie ambiante de ces derniers.- Alors chef des programmes de la radio nationale, il obtient de sa hiérarchie administrative, le Ministère de l’information, une mission d’experts-archivistes de l’UNESCO pour la mise aux normes modernes de la discothèque de Radio-Congo. Rien que les deux premiers points apportèrent l’amélioration ostensible de la condition du musicien, le sortant enfin de son état de paria de la société. Le commun des mortels put constater le changement notable dans leur vie matérielle.

Le point d’orgue d’un bilan positif

Qui ne se souvient de la commémoration du 5ème anniversaire de l’U.M.C., salle de Cinéma ABC de Moungali à Brazzaville, avec la prestation de Gérard Madiata fraîchement rentré de son long séjour à Bruxelles entonnant « La mama » de Charles Aznavour, débarrassé du micro, et la première de Franklin Boukaka dans sa nouvelle formule de groupe, Les sanzas  ? Instants à jamais gravés dans la mémoire des spectateurs présents cette nuit-là.

Cette année-là encore, Claude Bivoua qui préside cumulativement aux destinées à Brazzaville du Club African-Fiesta Sukisa, concrétise sa passion pour la musique. Il traverse le Pool-Malébo enregistrer deux chansons de sa facture, « Fonshina », en hommage à son épouse d’alors, Alphonsine, dans laquelle il assure le solo vocal en regrettant ne pas se trouver à ses côtés à Brazza pour les fêtes de fin d’année, et « Suavilo » où il excelle à son violon d’Ingres, la flûte traversière, accompagné de son ami, docteur Nico Kasanda et son orchestre.

Audifax BEMBA

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