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Sexe et vidéo

Koffi Olomidé, troubadour kinois

Le plus que quadra Koffi Olomidé s’est lancé dans un exercice athlétique qu’il affectionne depuis des décennies. : flatter les bandits. Dans une chanson de 2016 « réchauffée » en 2021, il aurait hissé Sassou au rang de Capitaine et le Congo réduit à celui de vaisseau . Alors le tyran d’Oyo serait le grand timonier, le Kim Il Sung.

Un internaute congolais de Brazzaville ne l’a pas entendu de cette oreille. Son sang n’a fait qu’un tour. Fou de rage, ce lanceur d’alerte a sorti sa gamme la plus abjecte de la polissonnerie pour dépeindre l’impudent griot de la rive gauche.
Une bordée de « mboula mama kou » en langue lari a violemment été servie à celui qui se surnomme lui-même Vieux Ebola et qui passe son temps à violer et frapper ses danseuses.

Le voilà devenu Docteur Honoris Causa de la courtisanerie, Matondo National de la cour des Rois nègres d’Afrique, et Empereur de la bassesse.

Petites considérations sur la langue kongo-lari

Le lari, langue poétique, peut être virulente voire viscérale. Idiome décomplexé, le lari, patois d’André Matsoua Grenard, a souvent donné l’urticaire aux membres des sociétés voisines congolaises qui le jugent « impérialiste, totalitaire, envahissant. » et aussi «  fascinant. »

En effet, en raison de l’élégance vestimentaire de ses locuteurs, le lari était adulé des artistes kinois de la trempe de Papa Wemba, Kester Emeneya et même Franco Luambo Makiadi. En revanche, je donne ma langue au chat que Koffi Olomidé, inconditionnel de Sassaou Nguesso, est incapable d’aligner trois mots en mbochi, patois de son patron Lekufé, malgré les mirobolantes sommes que l’Empereur de l’Alima lui file chaque fois qu’il ouvre son large bec. Vous voyez comme le sort est ironique !

Par le sexe de ta mère

« Mboula mama kou » est l’injure suprême qu’on place dans une joute verbale avant de commencer une bagarre. C’est donc en connaissance de cause que le lanceur d’alerte brazzavillois très en colère a gratifié Koffi Olomidé de cette terrible et lourde insulte que les Lari jettent à la face de l’adversaire pour démarrer un duel.
C’est l’équivalent mbochi de « Ekélé mbia ngo » ou téké de«  mfiéla ma wé » ou gabonais « Le con de ta mère ». Les Ivoiriens disent « Ta mère con ».
C’est l’insulte la plus vicieuse d’ Afrique noire.

Dans ce contexte il est clair que le patriote brazzavillois qui a visé les parties intimes de la maman de l’ami Koffi cherchait à le faire sortir de ses gongs.

Congolese Bashing

Quand on dit que la musique adoucit les mœurs, en tout cas ce n’est pas le cas du chanteur Kinois qui a mis le feu aux poudres entre les deux Congo avec sa chanson opportuniste et profito-situationniste.

Cela dit, à cause de son soutien indéfectible au Président voisin, Denis Sassou-Nguesso, le bientôt septuagénaire Koffi Olomidé a déclenché un « Congolese Bashing » (comme on parlerait de French Bashing) c’est-à-dire un dénigrement systématique de tout ce qui relève du pays de l’autre.

Depuis la vidéo du Matondo National de Ma Campagne, un climat délétère s’est instauré entre les deux pays ayant les capitales les plus rapprochées du monde, alors que déjà les rapports n’ont jamais aussi été au beau fixe depuis la crise de 1964 quand Moise Tchombé expulsa les ressortissants de la rive droite de Léopoldville. Histoire d’enfoncer le clou, en 2016 s’enclencha à Brazzaville l’opération dite « Mbata ya Bakolo » dont les congolais de la rive gauche firent les frais. A titre d’information, selon la configuration du cours du fleuve, le Congo-Brazzaville représente la rive droite, le Congo-Kinshasa la rive gauche.

A entendre les réactions des journalistes kinois, fans de Vieux Ebola, on se croirait revenu aux temps flippant de la guerre des ondes quand Ngouabi et Mobutu se cherchaient des poux sur la tête car incapables de gérer leurs économies respectives.

Selon les indéfectibles kinois du sexagénaire de Kinshasa - entendez Koffi, ( alias « Tchatcho »), leur champion, Rambo », été sali alors qu’il n’a joué que son rôle d’artiste. Oser injurier l’intouchable grand Mopao c’est le comble du blasphème.

Seulement les griots du griot kinois oublient que le montant du cachet pour sa daube est exorbitant : on parle de plusieurs millions de cfa empochés par le charognard de Kinshasa qui croit avoir trouvé dans le Trésor du Congo d’en face son chemin d’avenir vers la fortune.

Récidiviste

Koffi n’est pas à son coup d’essai. Figurez-vous que dans son échelle personnelle de classification esthétique des chefs d’Etats noirs, il jugea Sassou comme étant le plus beau des Présidents d’Afrique. C’était à KINKALA. A l’occasion de la célébration de la fête nationale du Congo-Brazzaville où il fut l’invité de marque du tyran congolais. Encouragé dans son élan, l’ami Koffi a récidivé dans la fable du « Corbeau et du Renard » en dédiant une chanson de propagande à l’occasion des présidentielles de mars 2021.

Un tombereau de « Mboula mama kou » a accueilli Koffi OLomidé et sa chanson ainsi que sa chanteuse et maîtresse Cindy le cœur, elle aussi gratifiée d’un terrible « Mboula mama kou ».

Parions que Koffi ne mettra plus pied à Brazzaville notamment quand son bellâtre d’Oyo ne sera plus de ce monde politique. On lui conseille de prendre d’ici-là la nationalité Mbochi. C’est mieux.

Toutefois les inconditionnels de Koffi n’ont pas eu tort de dire comme La Fontaine que tout flatteur vit aux dépens de celui qui l’écoute même si, flatterie de Rambo ou pas, Sassou est sûr de na pas perdre les élections qu’il organise en mars 2021.

Yugo Piazza

Ci-après la vidéo du Congolais combattant qui s’est lâché en langue lari.

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