En dépit des travaux de réhabilitation des voiries de la ville, entreprises par la nouvelle municipalité, l’arrivée de la première pluie sur Pointe-Noire transforme la ville en Venise du Congo.
Depuis son arrivée à la tête de la municipalité, Roland Bouity Viaudo a beaucoup fait parler de lui en entreprenant de gros travaux de goudronnage des voies de la ville. Bien sûr les beaux quartiers ont été favorisés et bien des rues très circulables avant ça ont vu leur revêtement refait, mais on peut aussi constater que les alentours du grand marché on subi le même traitement et que l’avenue de l’Indépendance, la plus longue de la ville, est entrée en chantier.
Le choix des rues et avenues traitées n’a pas été fait au hasard et le maire a fait en sorte que son image soit la plus flateuse possible. En écoutant les ponténégrins on se rend compte que l’objectif est atteint et la popularité du maire considérable. Aujourd’hui, avec l’arrivée de la première vraie pluie de la saison, on peut mesurer les conséquences d’un choix plus politique que fonctionnel dont le maire va devoir supporter les effets.
Le chantier de l’avenue de l’Indépendance, une des avenues les plus fréquentées, est un bourbier sans nom, la route de Songolo qui relie le carrefour des lycées au quartier de la rafinerie en passant par un pont à voie unique, est à la limite du praticable, l’avenue Marien Ngouabi, le bord bord, qui va de fond Tié-Tié au port, est en l’absence de tout assainissement une vaste marre, et la liaison depuis celle-ci jusqu’au prolongement de l’avenue de l’Indépendance dans le quartier de Mpaka, pas encore reliée à fond Tié-TIé pour d’obscures raisons de retard de règlement des entreprises, présente des trous d’eau où les véhicules qui s’y aventurent sont submergés jusqu’aux portières.
Pointe-Noire est une ville construite sur des marécages, la ville est trop plate pour que l’eau s’en évacue aisément, aucun réseau d’évacuation des eaux pluviales n’est fonctionnel et la ville s’étend de plus en plus vers une périphérie dans laquelle aucun règlement d’urbanisme ni plan d’occupation des sols ne sont repectés.
Quand viendra enfin le moment où les édiles agiront dans l’intéret général ?
