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Télégramme au ministre congolais du Commerce, des Approvisionnements et de la Consommation : Repenser le commerce en Afrique. L’ouverture des comptoirs africains pour un développement économique durable

L’évolution du commerce en Afrique est un enjeu majeur pour le développement économique et la prospérité du continent.

Dans cette optique, une approche novatrice émerge : l’ouverture des comptoirs africains. Cette vision audacieuse vise à promouvoir les échanges commerciaux tant au niveau régional qu’international, tout en renforçant le contrôle de la qualité des produits et en stimulant l’économie africaine.

En repensant le commerce en Afrique à travers cette perspective, il est possible d’ouvrir de nouvelles perspectives, de favoriser l’intégration économique et de catalyser le développement durable à travers tout le continent.

Dans ce télégramme, nous explorerons les fondements et les avantages de cette approche, ainsi que son potentiel à transformer le paysage commercial de l’Afrique.

Découvrons ensemble comment l’ouverture des comptoirs africains peut être un catalyseur pour un développement économique durable en Afrique.

Cher ministre congolais du Commerce, des Approvisionnements et de la Consommation.

Tout d’abord, nous tenons à vous informer que ce morceau choisi que nous vous envoyons est un extrait de notre livre intitulé « Kongo Ya Sika : Et si nous créons notre démocratie ? Vision sociétale pour la création d’un État de droit et le développement du Congo-Brazzaville » , Chapitre 17 qui traite des Quatre nouveaux concepts de développement pour le Kongo et L’Afrique, et de l’ouverture des Comptoirs africains.

Nous sommes conscients que vous n’avez probablement pas eu l’occasion de le lire, étant donné les responsabilités qui vous incombent.

Cependant, nous pensons qu’il est essentiel de partager avec vous ces extraits pertinents.

« L’ouverture des comptoirs africains »

« L’ouverture des comptoirs africains serait une étape essentielle pour promouvoir les échanges commerciaux entre les pays du continent et du monde.
Il s’agit de créer un environnement favorable aux investissements, de réduire les barrières commerciales et de renforcer l’infrastructure commerciale pour faciliter les échanges.
L’ouverture des comptoirs africains constitue une approche essentielle dans le cadre de l’intégration économique en Afrique.
Dans cette perspective, tous les pays du continent doivent accepter de céder une partie de leur souveraineté.
Cette idée se concrétise par la création de comptoirs africains chargés de gérer les ventes de produits et de matières premières africaines, aussi bien sur le plan intérieur que dans les échanges extérieurs.

Prenons l’exemple du secteur pétrolier.
Au lieu que chaque pays producteur de pétrole vende individuellement son produit, un comptoir africain dédié à la vente de pétrole pourrait être établi dans un pays non producteur.

Ce comptoir serait responsable de la vente de tout le pétrole africain, de la prospection de nouveaux marchés et de la supervision des contrats conclus entre les pays africains et les sociétés multinationales.

La Commission de l’Union africaine chargée de ces questions devrait établir une liste des matières premières qui ne pourraient être vendues qu’à travers ces comptoirs africains.
Toute vente en dehors de ces comptoirs serait déclarée illicite, et les pays contrevenants seraient soumis à des sanctions de l’Union africaine.

Cette approche permettrait de lutter contre la corruption, le trafic d’armes et l’enrichissement illégal qui gangrènent certains secteurs en Afrique.
Les comptoirs africains ne se limitent pas aux échanges de matières premières, ils peuvent également favoriser le commerce intérieur entre les pays africains et le commerce extérieur avec le reste du monde.

Dans le cadre du commerce intérieur, des sociétés industrielles pourraient ouvrir des comptoirs dans chaque région ou sous-région, afin de vendre et distribuer leurs produits à travers tout le continent.

Par exemple, une entreprise ivoirienne spécialisée dans la fabrication de chocolat et de produits dérivés pourrait établir des dépôts de vente dans toutes les régions africaines, permettant ainsi aux pays et aux entreprises de la zone de s’approvisionner facilement.

Cette approche pourrait être étendue à tous les produits fabriqués en Afrique.

Dans le commerce extérieur, les comptoirs jouent un rôle crucial dans les exportations et les importations.
Pour les exportations, les gouvernements africains ou les entreprises privées pourraient s’entendre pour vendre leurs produits à travers les comptoirs.
Par exemple, tous les pays africains producteurs et exportateurs de sucre pourraient convenir de vendre leur produit à travers un unique comptoir établi dans un pays non producteur de sucre.

De plus, dans les importations, les comptoirs serviraient non seulement à l’achat des produits étrangers, mais aussi à leur contrôle de qualité.

En raison de l’attention accrue portée à l’Afrique en tant que continent d’avenir, riche en ressources et ayant une population jeune et nombreuse, il est essentiel de prévenir les tentatives de déstabilisation par le biais d’empoisonnements ou de produits de qualité inférieure.

Par exemple, l’entrée de tous les produits pharmaceutiques et alimentaires en Afrique devrait donc obligatoirement passer par les comptoirs, où leur qualité serait contrôlée par des équipes régionales.

L’ouverture des comptoirs présente de nombreux avantages.

Elle permettrait notamment un contrôle de qualité des marchandises grâce à des sociétés spécialisées composées de membres des différentes communautés économiques (pays).

De plus, cela favoriserait la construction de cités d’affaires, accélérerait la création d’une monnaie unique africaine, développerait les infrastructures de transport et de communication, réduirait les prix des produits sur le marché africain, dynamiserait le secteur bancaire et générerait des emplois et des richesses.

En conclusion, l’ouverture des comptoirs africains constitue une approche-clé pour renforcer l’intégration économique en Afrique.
Elle favorise la gestion collective des ventes de matières premières, facilite les échanges commerciaux à l’échelle régionale et mondiale, renforce le contrôle de la qualité des produits et contribue au développement économique et social du continent.

Cette approche nécessite une coordination efficace entre les pays africains et la Commission de l’Union africaine pour sa mise en œuvre réussie.

Les importations

Dans le cadre du développement des importations, les États africains ont la possibilité de s’entendre au niveau continental, régional ou sous-régional et de signer des contrats avec des pays étrangers prêts à ouvrir des comptoirs de vente de leurs produits en Afrique.

Cette approche présente de nombreux avantages pour l’ensemble du continent.
Prenons l’exemple de l’importation de sucre en provenance de Thaïlande.
Plutôt que chaque pays africain effectue ses achats individuellement, ils peuvent demander à la Thaïlande d’ouvrir un comptoir de vente dans un pays africain spécifique, où tous les autres pays viendront se procurer ce produit.

Voici les avantages de cette approche :

1. Centralisation des achats : L’ouverture d’un comptoir de vente dans un pays africain facilite la centralisation des achats de sucre provenant de Thaïlande. Cela permet de simplifier les procédures d’approvisionnement pour tous les pays intéressés, réduisant ainsi les coûts et les délais liés aux transactions individuelles.

2. Optimisation des ressources : En regroupant les achats au sein d’un comptoir africain, les pays peuvent bénéficier d’économies d’échelle.
Les commandes groupées permettent de négocier des prix avantageux et d’obtenir des conditions commerciales plus favorables, ce qui profite à l’ensemble du continent.

3. Contrôle de la qualité : En exigeant que les produits importés passent par les comptoirs africains, les pays peuvent mettre en place des mécanismes de contrôle de la qualité.

Cela garantit que les produits répondent aux normes et aux exigences spécifiques du marché africain, assurant ainsi la satisfaction des consommateurs et la protection de leur santé.

4. Renforcement des relations commerciales : En demandant à des pays étrangers d’ouvrir des comptoirs de vente en Afrique, cela favorise le renforcement des relations commerciales entre l’Afrique et ces pays.
Cela peut conduire à des partenariats durables et à des échanges commerciaux plus étroits, créant ainsi de nouvelles opportunités économiques pour les deux parties.

5. Stimulus pour l’économie africaine : L’ouverture de comptoirs de vente de produits étrangers en Afrique favorise la création d’emplois et le développement du secteur commercial local.

Cela encourage également les investissements étrangers directs et contribue à la croissance économique de la région, renforçant ainsi l’autonomie économique du continent.

En mettant en œuvre cette approche de comptoirs de vente pour les importations, les pays africains peuvent tirer parti de ces avantages et promouvoir une plus grande intégration économique.

Cela favorisera également le développement du commerce intra-africain en renforçant les échanges entre les pays et en stimulant le secteur privé africain.
Il est donc essentiel que les États africains explorent cette approche et travaillent ensemble pour mettre en place des partenariats commerciaux solides avec des pays étrangers prêts à ouvrir des comptoirs de vente en Afrique.

En unissant nos efforts, nous pouvons promouvoir la croissance économique, la création d’emplois et le développement durable sur le continent africain. »

Serge Armand Zanzala

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