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AFP - Pétrole congolais : la privatisation de la CORAF à nouveau sur les rails

Poursuivant la privatisation de son patrimoine, l’état met en vente la raffinerie de Pointe-Noire.

POINTE-NOIRE (Congo), 5 nov (AFP) - 9h23

La privatisation de la Congolaise de raffinage (CORAF) de pétrole de Pointe-Noire (ouest), amorcée dans les années 90 puis interrompue en 2000, est aujourd’hui relancée par les autorités congolaises qui veulent voir le processus aboutir d’ici 2006.

Un projet d’extension et de modernisation de l’usine doit permettre de créer les conditions techniques favorisant sa privatisation, a expliqué mardi soir à l’AFP Pierre Ndonda, administrateur général adjoint de la CORAF.

Un appel d’offres sera bientôt lancé "pour la mise en oeuvre de ce projet de modernisation des installations ; il nécessitera un investissement de 30 milliards de Fcfa pour lequel nous devons rechercher des financements", a-t-il souligné.

La CORAF est une filiale de la Société nationale des pétroles du Congo (SNPC) dotée d’un capital de 10 millions de Fcfa ; elle doit être au préalable transformée en société de patrimoine en 2004.

Construite dans les années 80 par la société française Technip, la raffinerie était à l’origine une société anonyme dont le capital était détenu à 40% par la société nationale Elf-Aquitaine et à 60% par l’Etat congolais, représenté à l’époque par la société de commercialisation des hydrocarbures (HydroCongo).

Quand Elf-Aquitaine s’est retirée du capital en 1994, elle a cédé ses parts à l’Etat congolais, ensuite reprises en 1998 par la SNPC qui a hérité des actifs d’HydroCongo. Puis en 1997, la CORAF a interrompu ses activités pour des raisons financières et techniques, avant de les reprendre en 2000.

"Si la société avait été privatisée au moment où elle a interrompu ses activités, elle aurait été vendue un franc symbolique", a reconnu M. Ndonda. Mais aujourd’hui, assure-t-il, "il y a des opérateurs pétroliers intéressés par sa privatisation".

Aucun de ces opérateurs n’est toutefois encore connu officiellement.

Dotée d’une capacité d’un million de tonnes de brut par an, la CORAF ne raffine cependant que 500.000 tonnes annuelles, correspondant aux besoins du Congo. Son chiffre d’affaires a atteint 50 milliards de Fcfa en 2002 (un peu plus de 76 millions d’euros).

NDLR :
Parmi les obstacles majeurs, il faudra régler le problème des constructions sauvages situées dans la zone et sur les pipe lines (cliquer ici pour voir article à ce propos)

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