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Les constructions sauvages à Pointe-Noire

Une dépèche AFP de ce jour soulève un problème grave d’occupation des sols dans la ville de Pointe-Noire.

La raffinerie de Pointe-Noire envahie par des constructions sauvages

POINTE-NOIRE, 5 Nov (AFP) - 8h54

Les autorités de la Congolaise de raffinage (CORAF) de Pointe-Noire (ouest) redoutent de possibles explosions et incendies en raison de constructions anarchiques sur le site de la raffinerie et le long de ses installations", a confié le directeur à la presse.
"Nous sommes très inquiets des constructions anarchiques d’habitations autour de la raffinerie. Il y a des risques réels d’explosion et d’incendie", a expliqué mardi soir Pierre Ndonda, directeur de la CORAF.

Située au sud-ouest de Pointe-Noire, la raffinerie - filiale de la société nationale des pétroles du Congo (SNPC) - a été construite dans les années 80 à 500 mètres des habitations civiles.

"Aujourd’hui, le domaine de la raffinerie est envahi par des populations indifférentes aux campagnes que nous avons menées pour décourager ou démolir ces constructions", a dit M. Ndonda.

La raffinerie de Pointe-Noire traite une partie du brut stocké par des compagnies pétrolières au terminal de Ndjeno. Elle peut ainsi traiter 1 million de tonnes de brut par an, mais n’en raffine que 60% correspondant aux besoins de la population congolaise.

Le brut est acheminé vers la raffinerie par pipe-lines puis, après traitement, vers le port de Pointe-Noire d’où les produits finis sont chargés à bord de camions-citernes ou de wagons-citernes pour le marché intérieur.

Des habitations ont été construites sur les pipe-lines souterrains reliant la raffinerie et le port de Pointe-Noire, malgré la mise en garde des autorités de la CORAF.

"Ces constructions sauvages et anarchiques menacent les pipe-lines et risquent de provoquer des explosions et des incendies. Nos équipes de sécurité sont intervenues à plusieurs reprises pour éteindre des feux allumés aux alentours de la raffinerie par des planteurs ou des maraîchers", a ajouté M. Ndonda.

NDLR : L’occupation sauvage par des constructions de zones inconstructibles est endémique dans la ville de Pointe-Noire.
 La zone aéroportuaire n’en est pas le moindre exemple, en effet le quartier dit Malala s’est largement développé à l’intérieur de l’emprise au point que le mur de clôture d’une parcelle n’est qu’à 8m de la raquette de retournements des avions, et une maison est dans l’axe parfait de la piste à environ 200m de son extrèmité.
 L’emprise du CFCO est elle aussi, en particulier à Fond Tié-Tié squattée par des constructions. La précédente municipalité avait fait un grand geste pour exproprier celles-ci. Cette action est restée éphémère les rythme des constructions ayant repris de plus belle.
 Le prolongement de l’avenue de l’Indépendance en direction de la Foire a été perturbé par la présence de trois maisons construites sur le domaine public que l’on s’est bien gardé d’exproprier. La rumeur publique en donne la propriété à un ministre.

Outre la dangerosité de ces implantations, il y a là aliénation par le privé du domaine public, et ce dans l’indifférence ou la complicité des autorités.

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