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Clarification sur les Terres d’État : Réponse à la Confusion Propagée par Pascal Tsaty Mabiala

Photo: Pascal Tsaty Mabiala, chef officiel de l’Opposition

Clarification sur les Terres d’État : Réponse à la Confusion Propagée par Pascal Tsaty Mabiala

A tous les Congolais

Je tiens à approfondir la discussion concernant la distinction entre les terres coutumières et les terres d’État, ainsi que l’importance de reconnaître que les terres d’État appartiennent au peuple, représenté par ses institutions démocratiques.
Les terres coutumières sont des espaces qui, de génération en génération, sont traditionnellement détenues et gérées par les communautés locales selon leurs pratiques et coutumes ancestrales. Elles revêtent une importance capitale pour la subsistance, la culture et d’autres activités traditionnelles au sein de ces communautés.

En revanche, les terres d’État sont celles qui relèvent de la souveraineté de l’État et sont régies par les lois et réglementations nationales.
Elles sont sous la responsabilité des autorités gouvernementales et sont destinées à être utilisées dans l’intérêt public et le bien-être de la nation dans son ensemble.
Il est essentiel de comprendre que l’État est le peuple, et donc que les terres d’État appartiennent au bout du compte à la population dans son ensemble.

Cette propriété collective des terres, qu’elles soient coutumières ou d’État, est un principe fondamental qui doit être respecté et exercé à travers les institutions démocratiques légitimes, telles que l’Assemblée nationale, le Sénat et les conseils départementaux ou municipaux.
Ces organes sont élus par le peuple pour le représenter et défendre ses intérêts.
Il est important de souligner que le gouvernement, en tant qu’entité distincte de ces institutions démocratiques, ne possède pas le droit exclusif de gérer seul les terres congolaises.
Son rôle est de mettre en œuvre les politiques et les décisions prises par les représentants du peuple au sein de ces institutions.
Dans le cas de la cession des terres congolaises au Rwanda, il est essentiel de noter que le gouvernement n’est pas habilité à agir de manière unilatérale, sans le consentement et la supervision appropriés des organes représentatifs du peuple.
Les terres congolaises sont un patrimoine commun qui doit être protégé et géré dans l’intérêt supérieur de la nation congolaise, en conformité avec les principes démocratiques et les droits des communautés locales.
Toute tentative de transfert ou de gestion des terres congolaises doit être soumise à un processus transparent et démocratique, impliquant la consultation et la participation des parties prenantes concernées, y compris les représentants élus du peuple congolais.
C’est seulement de cette manière que les intérêts légitimes de la population pourront être sauvegardés et que les décisions prises seront légitimes et responsables.

En définitive, il est impératif que le gouvernement respecte les principes démocratiques et les mécanismes institutionnels établis pour la gestion des terres congolaises, afin de garantir la protection des droits fonciers des citoyens et la préservation du patrimoine national pour les générations futures.

Cependant, récemment, nous avons constaté une tentative de semer la confusion sur cette question, notamment de la part du chef de l’opposition, Pascal Tsaty Mabiala.
Il est regrettable que plutôt que de clarifier cette distinction fondamentale et de promouvoir une gestion responsable des terres, il choisisse de politiser le débat et de créer des divisions inutiles.
Il est impératif de rejeter cette confusion délibérée et de s’engager dans un dialogue constructif sur la gestion des terres, en veillant à respecter les droits des communautés locales tout en assurant une utilisation durable et équitable des ressources foncières.

En conclusion, il est temps de reconnaître que les terres d’État appartiennent au peuple et que leur gestion doit être guidée par les principes de transparence, de participation démocratique et de responsabilité envers les générations futures.

Dans l’attente de voir émerger un débat éclairé et des actions concertées pour protéger nos terres et nos communautés, je vous prie d’agréer, chers Congolais, l’expression de mes salutations distinguées.

Serge Armand Zanzala,
Journaliste et écrivain

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