Kinshasa, 05/02 - La République démocratique du Congo (RDC) et le Congo-Brazzaville ont signé lundi à Kinshasa un accord de gestion conjointe des eaux du bassin du fleuve Congo, en présence de plusieurs experts venus des deux pays.
Le ministre des Mines, de lEnergie et de l
Hydraulique du Congo/Brazzaville Philippe MVouo, qui présidait la cérémonie de signature, a indiqué que l
eau figure parmi les préoccupations de la communanuté internationale, en rapport avec la préservation de la vie humaine, animale et végétale, l`amélioration des conditions sanitaires des populations mondiales et la protection des écosystèmes.
"En Afrique centrale, la RDC, le Congo/Brazzaville et la République centrafricaine sont dépositaires dun patrimoine hydrographique immense qui mérite d
être cogéré avec intelligence pour en tirer les profits nécessaires à leur développement", a fait savoir M. MVouo.
Son homologue de la RDC, Georges Buse Falay, a rappelé, dans le cadre de la gestion des eaux partagées par les deux pays, les demandes de transfert des eaux du Congo introduites par la Libye (1997), la SADC (1999), le Tchad et les exportations de ces eaux vers les sous-régions de l
Afrique du Nord et de lEst.
"L
eau va devenir la plus grande richesse", a-t-il souligné, avant de soutenir quil faudrait éviter qu
elle devienne une source de conflits entre les deux Congo. Dans ce sens, a-t-il poursuivi, "il y a nécessité de cogérer les eaux partagées de manière à préserver les intérêts économiques des deux pays".
Dans cette optique, M. Buse a annoncé sa participation au débat sur leau qui se tiendra au Caire, en Egypte, du 4 au 6 février 2003. Car, a-t-il estimé, "il faut éviter que des décisions se prennent sur nous sans nous".
Le communiqué conjoint signé à l
issue de la réunion des experts de deux pays, indique la rencontre a été axée sur le concept de Gestion intégrée des ressources en eau (GIRE) avec la prise en compte des variables économiques, sociales, environnementales, financières et démographiques, le projet de dérivation des eaux de lOubangui vers le bassin du lac Tchad.
Il a été aussi question des projets de transfert des eaux du bassin du Congo vers les sous-région d
Afrique centrale, australe, du Nord et de lEst, du transfert des eaux inter- bassins, du projet de création de l
Autorité de gestion intégrée des eaux en Afrique centrale (AGIEAC) et de la création dune Autorité de gestion intégrée du bassin versant du fleuve Congo.
Les deux ministres de l
Energie se sont accordés sur les enjeux actuels et les perspectives damélioration de la gestion des ressources en eau, à la suite du dernier Sommet mondial sur le développement durable tenu à Johannesburg, en Afrique du Sud.
Par ailleurs, la rencontre a fait le point sur la fourniture d
énergie électrique à la Société nationale d`électricité (SNE) du Congo/Brazzaville par la SNEL, son homologue de la RDC.