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Session ordinaire de l ?UDR-Mwinda

André Milongo pense déjà aux élections de 2007, 2009

Brazzaville le 17 mai- La session ordinaire du comité directeur de l ?Union pour la
Démocratie et la République, UDR-Mwinda, le parti d’André Milongo, ancien
premier ministre de transition et ancien président de l’assemblée nationale, s’est
ouverte ce vendredi 17 mai à l’aumônerie universitaire de Brazzaville où ce dernier
a placé les élections législatives et communales de 2007 et la présidentielle de
2009 au centre des préoccupations de cette formation politique pour les jours à
venir.

« En effet, les élections de 2007 et 2009 constituent parfaitement l’enjeu de
demain. Lune des missions essentielles dévolues à notre session est la préparation
du congrès national qui devra préparer notre parti à affronter ces échéances avec
plus de chance de succès », a déclaré le président de l’UDR-Mwinda qui s’était
retiré l’année passée de la course à la présidentielle le jour de la clôture de la
campagne électorale

« La pratique de la démocratie est une exigence non pas seulement pour les
autres mais surtout pour nous-mêmes qui caressons l’ambition légitime de conduire
les affaires de ce pays car nous avons un projet crédible, a-t-il précisé. J’en
appelle donc à votre sens de responsabilité afin d’intérioriser les principes qui
fondent notre organisation et son fonctionnement à savoir : la liberté de
discussion et de débats, le respect de l’expression de al minorité, la concertation,
la recherche du consensus, le dialogue. »

Le Congo souffre d’un déficit de dialogue et de culture démocratique
particulièrement au niveau de ses acteurs politiques.

Pour lui, cette réunion d’instance supérieure de l’UDR-Mwinda se tient dans une
conjoncture où la nécessité, d’unir les efforts pour sauvegarder la démocratie et
oeuvrer pour le triomphe d’un Etat de droit et de la bonne gouvernance, n’est plus
à démontrer. « La conjoncture est d’autant plus difficile que partout dans le monde
nous parviennent des nouvelles non réjouissantes, toutes faites de violence
aveugle, a ajouté le leader de l’UDR-Mwinda. Mais en dépit de ces difficultés,
apparaît une lueur d’espoir caractérisée par le retour d’une ère de paix et de
tranquillité et l’amorce du dialogue. Nous savons, quant à nous, que notre pays
souffre d’un déficit de dialogue et de culture démocratique particulièrement au
niveau de ses acteurs politiques. Cela nous a conduit à insister pour prôner
l’idéologie du dialogue, chère à notre parti au moment où les belligérants y étaient
fortement réfractaires. Nous étions convaincus que le dialogue était primordial et
essentiel. Nous nous réjouissons aujourd’hui que nous ayons été enfin rejoints sur
ce terrain. C’est l’occasion de salue r ici, du haut de cette tribune, les avancées
positives enregistrées par la signature des engagements par les belligérants.
Nous restons vigilants et engageons les signataires à les respecter car le chemin
du développement passe par là. »

Tout en reconnaissant la légitimité du pouvoir de Brazzaville, André Milongo
soutient l’idée de la tenue d’une table ronde

« Par les constats que nous faisons, le bilan de la pratique de la démocratie, de
l’Etat de droit et de la bonne gouvernance comporte certes dans notre pays des
acquis, comme la consécration institutionnelle des droits humains et le pluralisme
politique mais aussi des insuffisances et des échecs qui expliquent la récurrence
des conflits pouvant aller jusqu’à des crimes inimaginables au 21ème siècle. »

« Ce sont là des constats inquiétants qui méritent que nous nous efforcions, par
une analyse sincère, de poursuivre l’identification de causes profondes de ces
dérives qui constituent autant des freins à la démocratie qu’au développement de
notre pays déjà diminué par le poids d’une dette exorbitante »

« De ce point de vue, notre parti s’est engagé, aux côtés d’autres formations
politiques qui croient encore au sursaut national, à oeuvrer dans l’amorce d’un
dialogue national que d’aucuns appellent la table ronde qui, tout en
reconnaissant la légitimité du pouvoir actuel, ouvrirait les voies de la réconciliation,
la vraie. Mon souhait est que les uns et les autres guidés par l’esprit de
reconstruction de ce pays, en reconnaissent la quintessence pour épargner à
notre peuple d ?autres soubresauts inutiles. Un adage de notre sagesse ancestrale
ne nous dit-elle pas qu’en tirant trop sur la corde, elle risque de se casser ! »

La Collecte, BZV

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