Depuis l’époque de la traite négrière, beaucoup des Hommes de lettres, beaucoup des Homme politiques, beaucoup des membres des sociétés civiles ont toujours émis le doute de voir un jour les Etats-Unis d’Amérique accepter pour premier magistrat (Président) un homme issu des minorités. Seulement, la foi de trois Hommes (Abraham LINCOLN, Martin Luther KING Jr, John Fitzgerald KENNEDY) a eu raison sur une majorité des personnes.
De quoi s’agit-il ?
La pratique de l’esclavage à travers le monde, avait privé à une certaine race le droit de vivre dignement comme les autres, la mesure de l’intelligence des hommes n’était pas du ressort des capacités intellectuelles des uns ou des autres, mais plutôt du ressort de la couleur de la peau pour les uns, et pour les autres l’appartenance à une famille bourgeoise. Cette vision sociale, culturelle, cultuelle, philosophique, était l’apanage d’une minorité des Hommes blancs, partager peu a peu par une majorité des communautés. Une situation qui a fait émerger dans des pays comme les USA une culture à deux vitesses.
Il à fallut attendre l’arrivé au pouvoir d’Abraham LINCOLN, pour voir s’opérer, les commencement d’un long changement des représentations socioculturelle et traditionnelle.
Qui est Abraham LINCOLN ?
Né le 12 février 1809 dans la ville de Washington, cet avocat de carrière qui va s’illustre dans les arts et stratégies militaires lors de la guerre de sécession (1861 – 1865), est le 16e Président des Etats-Unis d’Amérique (USA), il est l’auteur du très célèbre 13e amendement de la constitution américaine, c’est ce texte qui à fait abolir l’esclavage, de sorte que les personnes issu des minorités visibles puisse néanmoins vivre dignement dans la liberté. Malheureusement, malgré l’abolition du 13e amendement, les noirs n’avaient toujours pas les mêmes droits que les autres communautés américaines. Une réalité qui va faire émerger sur la scène publique, un certain Martin Luther KING Jr, pasteur de profession, cet homme à est né le 15 janvier 1929 à Atlanta, de lui, et avant sa mort ont retiendra l’un de ces plus célèbres discours sur les droits civiques, la déségrégation et l’emploi des minorités, prononcé le 28 Août 1963 à l’âge de 35 ans, devant le LINCOLN Mémorial (Washington) sous le titre “I have a dream” (j’ai [fait] un rêve) dont voici les paroles :
« Je vous le dis aujourd’hui, mes amis, bien que nous devions faire face aux difficultés d’aujourd’hui et de demain, j’ai tout de même un rêve. C’est un rêve profondément enraciné dans le rêve américain.
Je fais le rêve qu’un jour, cette nation se lève et vive sous le véritable sens de son credo : Nous considérons ces vérités comme évidentes, que tous les hommes ont été créés égaux.
Je fais le rêve qu’un jour, sur les collines rouges de la Géorgie, les fils des esclaves et les fils des propriétaires d’esclaves puissent s’asseoir ensemble à la table de la fraternité.
Je fais le rêve qu’un jour, même l’État du Mississipi, désert étouffant d’injustice et d’oppression, soit transformé en une oasis de liberté et de justice.
Je fais le rêve que mes quatre jeunes enfants vivront un jour dans une nation où ils ne seront pas jugés par la couleur de leur peau, mais par le contenu de leur personne. Je fais ce rêve aujourd’hui !
Je fais le rêve qu’un jour juste là-bas en Alabama, avec ses racistes vicieux, avec son gouverneur qui a les lèvres dégoulinantes des mots interposition et annulation ; un jour juste là-bas en Alabama les petits garçons noirs et les petites filles noires puissent joindre leurs mains avec les petits garçons blancs et les petites filles blanches, comme frères et sœurs.
Je fais ce rêve aujourd’hui.
Je fais le rêve qu’un jour chaque vallée soit glorifiée, que chaque colline et chaque montagne soit aplanie, que les endroits rudes soient transformées en plaines, que les endroits tortueux soient redressés, que la gloire du Seigneur soit révélée et que tous les vivants le voient tous ensemble. »
Ces paroles témoigne de la soif d’un homme, de voir dans ce grand, beau, magnifique, légendaire et démocratique pays (les USA), des Hommes de toutes les couleurs, cultures, classes sociales, vivre dans l’harmonie et la paix ; il interpelle d’une façon direct l’Homme blanc a accepter de vivre avec l’Homme noir tout en lui reconnaissant les mêmes droits. Il suggère l’abolition des frontières culturelles.
Après sa mort à Memphis le 4 avril 1968 à) l’âge de 39 ans, Martin Luther KING Jr, qui de son époque s’était vu soutenu par un autre célèbre homme d’Etat américain le Président John KENNEDY, n’a point cessé de faire parler de lui, et c’est l’apanage des humains de ne reconnaître en l’homme ce qui est bon que si cette personne n’est plus de ce monde.
Il a fallut attendre quarante (40) années après la mort du Révèrent Martin Luther KING Jr, pour voir sa prophétie se réaliser avec l’investiture du sénateur de l’Etat de l’Illinois Barack OBAMA comme candidat du parti de l’âne (le parti démocratique américaine) à la présidentielle américaine de novembre 2008.
D’où sort-il ce OBAMA ?
Né à Honolulu dans le district de Columbia le 4 Août 1961 (soit le même mois que celui du discours en 1963 “I have a dream” du Révèrent Martin Luther KING), d’une mère blanche, progressiste humaniste “un esprit libre” nommée : Ann DUNHAM, et d’un étudiant boursier noir de l’Université d’Harvard nommé : Barack OBAMA d’origine kenyane, Barack Hussein OBAMA Jr se retrouve diplômé de l’Université de Columbia en 1983, puis de celui d’Harvard Law School en 1991 avec mention ; une année après ces études a Harvard, il épouse en 1992 une jeune femme nommé Michelle ROBINSON, docteur en sociologie de l’Université de Princeton avec pour sujet de thèse “Princeton et l’instruction de la communauté noire”, et de la Harvard Law School en 1988, avocate, puis Vice présidente chargé des relations extérieurs de l’Hôpital de Chicago.
Cet homme, qualifié de noir par les uns, et de métis par les autres va défier la violence symbolique américaine en devenant sénateur des USA en novembre 2004, puis candidat à l’investiture américaine en 2007 avec pour adversaire la très célèbre et brillante première dame des USA Hillary Rodham CLINTON, une décision et démarche qualifié de suicidaire par une majorité des gens a travers le monde.
Mais la force de Barack OBAMA, c’est la foi, cette même foi qui à guider tous les grands de se monde, cette foi qui est propre aux humanistes et aux croyants, une foi qui vient de Dieu, une foi qui à permis au Révèrent KING de prophétiser la révolution actuelle. Nul ne peut devenir grand, s’il n’apprend pas à croire en Dieu et en lui-même.
L’histoire d’OBAMA illustre l’évolution des mentalités et des représentations dans le monde, et aux Etats-Unis en particulier. Il nous prouve que l’être humain est naturellement bon, mais c’est ce qu’il voit, écoute, lit, touche et accepte en tant que tel qui le rend mauvais.
Eymar C. MAFOUA
Doctorant en Sciences po
NDLR : Aujourd’hui nous en sommes presque sûrs, Obama obtiendra l’investiture Démocrate. Un président noir à la Maison Blanche, c’est pas encore gagné. Imaginons la droite américaine fourbissant ses armes. Il suffirait qu’elle provoque des troubles dans les quartiers noirs et que des pillages s’ensuivent pour que l’avance démocrate fonde comme neige au soleil. Nous repartirions alors pour 4 années supplémentaires, au moins, de fascisme à la G.W. Bush.
Barak Obama même si sa candidature nous fait plaisir est une mauvaise affaire pour la cause démocrate.
