email

Bokamba Yangouma monte au créneau

Après une reforme due à des raisons juridiques et statutaires, le Mouvement général pour la construction du Congo (MGCC), qui trois ans plus tôt avait des relents d’un groupement chrétien, a effectué sa rentrée en tant que parti politique ce 18 février à l’hôtel le Méridien de Brazzaville. En ce deuxième anniversaire de sa formation politique, M. Jean Michel Bokamba Yangouma, qui compte des partenaires dans toutes les tendances politiques nationales, avait été honoré par la présence très remarquée de MM. André Milongo (UDR-Mwinda), Saturnin Okabé (RDD), Joseph Wabari (UPADS), Jean Luis Fragonard (P2R) et Gabriel Oba Apounou (PCT).

Le MGCC a qualifié d’un atout considérable pour l’installation des assises d’une démocratie définitive la position actuelle qu’occupe le Congo au sein de l’Union Africaine (UA). Son leader, très flatteur, a déclaré : « En prenant à contre-pied les détracteurs de la bonne gouvernance et de la transparence dans le processus électoral, le chef de l’Etat vient de prouver à la face du monde et aux yeux des Congolais sa ferme volonté d’offrir notre pays à la justice et à l’équité, surtout en cette période où il exerce le mandat du président de l’UA. Pour notre part, nous constatons que les portes à une collaboration future viennent là d’être largement ouvertes. Nul n’a le droit de mettre en cause impunément ce précieux acquis. Les formations politiques, les sociétés civiles et le gouvernement sont tous tenus d’œuvrer ensemble afin que personne ne reste sur le bord de la route. »

Pour garantir la bonne tenue des élections législatives et présidentielles de 2007 et 2009, respectivement, et mettre les résultats qui en découleront à l’abri de toute forme de contestation, M. Jean Michel Bokamba Yangouma a stipulé : « La maîtrise consensuelle du corps électoral nous épargnera des électeurs fictifs et évitera d’exclure d’autres à des fins politiciennes. »

De l’avis de l’ancien secrétaire général de la Confédération syndicale congolaise, la lecture des textes constituant l’arsenal juridique, à savoir la très controversée loi électorale, le découpage électoral plus juste et assis sur une détermination réelle des populations des circonscriptions devrait être interprétée de la même façon par toute la classe politique congolaise.

Il a insisté sur l’établissement des cartes nationales d’identité infalsifiables et de leur attribution aux seuls Congolais pour éviter le vote des étrangers pendant les scrutins qui pointent à l’horizon. La mise en place d’une commission nationale et indépendante des élections avec la participation de toutes les parties a t-il souligné devrait garantir la transparence, la bonne gouvernance, l’équité et l’Etat de droit.

De son bilan de 2 ans, on pourrait retenir que le MGCC, qui se veut un espace d’unité et de réconciliation, est un parti national représenté sur la quasi totalité de l’étendue du Congo. La mise en place définitive des instances dirigeantes de cette formation politique devrait s’achever en fin 2006. « L’animation méthodique et scientifique de la base au sommet doit devenir la règle d’or du fonctionnement de cette formation politique » a conclu son président.

Laissez un commentaire
Les commentaires sont ouverts à tous. Ils font l'objet d'une modération après publication. Ils seront publiés dans leur intégralité ou supprimés s'ils sont jugés non conformes à la charte.

Recevez nos alertes

Recevez chaque matin dans votre boite mail, un condensé de l’actualité pour ne rien manquer.