Le gouvernement du Congo a annoncé dimanche avoir renforcé les mesures de sécurité le long du fleuve Congo à Brazzaville pour prévenir l’arrivée éventuelle des assaillants qui ont attaqué la nuit dernière des camps militaires de Kinshasa, capitale de la République démocratique du Congo, sur la rive gauche du fleuve.
"Dès que nous avons appris des informations indiquant que des assaillants pouvaient traverser le fleuve Congo pour se réfugier à Brazzaville, nous avons pris des mesures pour prévenir d’éventuels mouvements. Notre pays n’a rien à voir avec ce qui vient de se passer à Kinshasa", a affirmé à l’AFP, le ministre congolais de la Communication et porte-parole du gouvernement Alain Akouala.
Des groupes armés non encore identifiés ont en particulier attaqué dans la nuit de samedi à dimanche les camps Tshashi et Kokolo de Kinshasa.
Des rumeurs circulant à Kinshasa font état de ce que les assaillants seraient venus de Brazzaville séparée de Kinshasa par le fleuve Congo.
"Ces rumeurs sont pure affabulation. Notre pays n’a rien à voir avec ce qui vient de se passer à Kinshasa. Nous suivons avec beaucoup d’attention ce qui se passe à Kinshasa. Nous affirmons notre solidarité avec le peuple frère de la République démocratique du Congo et plus particulièrement avec celui de Kinshasa", a ajouté M. Akouala.
Deux obus tirés de Kinshasa sont tombés dans le quartier "OMS" dans la périphérie sud de Brazzaville et à Mpila à l’est de la capitale congolaise, a dit M. Akouala.
Le porte-parole du gouvernement a précisé que l’obus tombé sur le quartier "OMS" a fait des dégâts matériels, sans toutefois en préciser l’ampleur.
Le quartier "OMS" abrite le siège de l’Organisation mondiale de la santé. L’obus n’a pas touché les batiments et les installations de l’OMS, a indiqué M. Akouala.
L’obus tombé dans l’est est tombé dans les eaux du fleuve Congo, a-t-il ajouté.
"Le gouvernement du Congo appelle la communauté internationale à manifester sa solidarité avec le peuple de la RDC et toutes les institutions de la transition de ce pays frère à tenir leurs engagements afin que la transition se termine dans la paix", a lancé M. Akouala.
Le Congo abrite depuis 1997, quelque 4.000 soldats des ex-forces armées zairoises (FAZ) et de l’ancienne division spéciale présidentielle de l’ex-président, le défunt maréchal Mobutu Sese Seko, et leurs familles. Ces soldats se sont réfugiés au Congo après la victoire de la rébellion de l’ancien président Laurent-Désiré Kabila.
Le gouvernement de la RDC, a à plusieurs reprises, accusé le Congo, par médias interposés, d’aider ces anciens soldats à destabiliser la RDC, accusation chaque fois rejetée par les autorités de Brazzaville.
