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Budget 2004 : un déficit de plus de 284 milliards de Fcfa

BRAZZAVILLE, 19 jan (AFP) - 9h52 - L’assemblée nationale du Congo a adopté dimanche soir le budget de l’Etat pour 2004, qui a été fixé à 882 milliards de Fcfa (1,360 milliard d’euros), avec un déficit de 284,4 milliards de Fcfamillions d’euros).
Ce budget en hausse de 6,5% par rapport à celui de 2003, adopté en séance publique, comprend une partie fonctionnement arrêtée à 694,9 milliards de Fcfa et une partie investissement qui s’élève à 187,1 milliards de Fcfa.

Les recettes budgétaires seront issues des ressources pétrolières estimées à 378,7 milliards de Fcfa et des ressources hors pétrole à 210 milliards de Fcfa.

Les ressources pétrolières ont été établies sur la base d’une production pétrolière de 12,1 millions de tonnes, d’un baril à 24 dollars et d’un taux de change de 1 dollar pour 580 Fcfa.

Les ressources hors pétrole comprennent les impôts (150,7 milliards de Fcfa), taxes douanières (50,6 milliards de Fcfa) et les recettes des services (8,7 milliards de Fcfa).

D’autres ressources budgétaires proviendront des recettes produites par des établissements à budget autonome, 0,15 milliard de Fcfa et de l’aide internationale, 227,9 milliards de fcfa.

Ce budget accuse un déficit de 284,4 milliards de Fcfa représentant 24,3% de l’ensemble des ressources budgétaires, selon un rapport parlementaire.

Selon le ministre des finances, Rigobert Roger Andely, l’impasse budgétaire correspond au "noyau dur" de la dette à rembourser en 2004.

"Il faut donc payer la dette et faire l’effort de ne pas contracter de nouveaux emprunts à des taux non concessionnels", a dit M. Andely à une question d’un député.

L’encours total de la dette extérieure et intérieure du Congo a atteint en 2003, 6000 milliards de Fcfa (9,26 milliards d’euros).

En 2004, le gouvernement a prévu de payer 322,6 milliards de Fcfa représentant une partie du service de la dette publique.

Le gouvernement congolais n’est pas parvenu en 2003 à conclure un programme avec le Fonds monétaire international (FMI) qui lui aurait permis de bénéficier d’une facilité pour la réduction de la pauvreté et la croissance en vue d’une importante annulation de sa dette publique extérieure.

"En cas de nouvel échec des négociations avec le FMI, le Congo fera de nouveau recours aux ressources pétrolières exceptionnelles pour financer le gap budgétaire", a prévenu M. Andely.

Il a ajouté que la croissance serait de 4% en 2004 contre 1,2% en 2003.

Le paiement du service de la dette publique fait partie des dépenses de fonctionnement qui absorberont les 2/3 du budget.

Par exemple, les dépenses du personnel passeront de 120 milliards de Fcfa en 2003 à 124,5 milliards de Fcfa en 2004 parce que le gouvernement va recruter dans la fonction publique plus de 3400 nouveaux agents notamment dans les secteurs de l’éducation, de la santé et des affaires sociales.

Le gouvernement a prévu 25 milliards de Fcfa qui seront investis dans les préparatifs de la célébration de la fête de l’indépendance le 15 août à Pointe-Noire (sud).

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