Le lancement officiel du service de convoyage de trains par les agents de la gendarmerie nationale entre Brazzaville et Loutété a eu lieu ce lundi 8 décembre 2003, sous le patronage du commandement de la gendarmerie nationale.
La cérémonie a coïncidé avec la clôture du stage de formation des agents de la gendarmerie nationale sur le fonctionnement de la compagnie ferroviaire. Cette double cérémonie s’est déroulée à partir de 11heures à la gare ferroviaire de Brazzaville.
Le stage de formation des agents de la gendarmerie nationale avait démarré le 6 décembre denier à l’école de la gendarmerie à Bifouiti, dans le premier arrondissement de Brazzaville. Cette formation a permis aux agents de la gendarmerie nationale d’avoir des connaissances sur le milieu ferroviaire, la sécurité des personnes et des biens et l’exercice de la police judiciaire et administrative à bord des trains.
Comme conclu, des agents de la gendarmerie nationale assureront désormais la sécurité dans les trains entre Brazzaville et Pointe-Noire. Depuis trois mois, ils ont commencé à le faire sur le tronçon Pointe-Noire Loutété.
La décision de faire convoyer les trains par les agents de la gendarmerie nationale a été prise suite aux tracasseries de voyage orchestrées par les militaires et les policiers dans les trains, mettant mal à l’aise les passagers et causant un manque à gagner considérable au Chemin de fer Congo-Océan (CFCO).
Plutôt que d’assurer la sécurité, les agents de la Force publique qui convoyaient les trains se mettaient au contraire à malmener les passagers, rançonnant les uns, tabassant les autres. Ils ont mis en place un système appelé ’’phénomène de cabris’’.
Le "phénomène cabris" est un système par lequel chaque élément de la Force publique récoltait à son profit les frais relatifs aux titres de voyage auprès d’un certain nombre de voyageurs, au détriment de la compagnie ferroviaire.
A cela s’ajoutent les attaques perpétrées dans le département du Pool par les ninjas et les accrochages entre ces derniers et la Force publique.
En effet, il ne se passe pas trois mois sans que les ninjas organisent une attaque contre un train. Mais, très souvent ils accusent la Force publique d’être à l’origine de ces attaques.
Après plusieurs concertations entre les autorités de la Force publique et les chefs des ninjas, il s’est avéré que le souhait des ninjas serait de voir les agents de la gendarmerie nationale convoyer les trains.
