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Chambre consulaire de Pointe-Noire, cap sur le développement des échanges intra et inter régionaux.

Du 27 au 29 mars, la chambre consulaire de Pointe-Noire, sous la présidence du Directeur du Cabinet de madame la Ministre du Commerce de la Consommation et des approvisionnements, monsieur François Eka et le représentant du Centre de Commerce International, monsieur Imano Ben Mohamed Imano, a lancé les ateliers sur le Réseau National d’Information Commercial, dans la salle des conférences de la Chambre de Commerce d’Industrie d’Agriculture et de Métier de la capitale économique du Congo, objectif : développer le commerce intra et inter régional.

Le traité d’Abudja (Nigeria), a tenté sans succès de mettre en place, la stratégie d’intégration économique de l’Afrique, prévoyant la subdivision du continent en zones économiques intégrées. Naturellement, cette forme de subdivision avait pour but de créer des espaces économiques unifiés et dynamiques, ayant des politiques harmonisées de développement.

Bien entendu une foultitude de Communauté Economique Régionale (CER) : CEMAC, CEEAC, SADEC, COMESA, UEMOA s’érigèrent sans trop d’efficacité pour cause des multiples entraves dont l’une des plus importante est l’absence d’un réseau d’information commercial susceptible de mettre en vitrine des produits du cru ou industrialisés des différentes zones économiques capables de booster les échanges commerciaux intra et inter communautaire.

Les travaux de l’atelier sur le Réseau National d’Information Commercial du Congo, organisés par la chambre consulaire de Pointe-Noire, avec l’appui du Centre de Commerce International (CCI), et du Centre Hollandais de promotion des importations en provenances des pays en développement (CIB), se situent dans le cadre des recommandations issues de l’atelier de formation des gestionnaires du réseau d’information commerciale qui regroupe les pays membres de la Communauté Economique et Monétaire pour l’Afrique Centrale (CEMAC) et ceux de l’Union Economique et Monétaire Ouest Africaine (UEMOA), tenu à Genève (Suisse) en décembre 2005.

Sylvestre Didier Mavouenzela, président de la Chambre de Commerce, d’Industrie, d’Agriculture et de Métier de Pointe-Noire, multiplie les initiatives afin de porter l’économie congolaise sur orbite.
« …Dix huit mois se sont écoulés depuis que s’est tenu le premier séminaire sur l’information commerciale dans le cadre du projet d’expansion du commerce intra et inter régional entre les pays membres de la CEMAC et de l’UEMOA, initié conjointement par l’Agence Internationale de la Francophonie et le Centre de Commerce International (AIFCCI).

Point focal national du projet, la Chambre Consulaire de Pointe-Noire s’était résolue à tenir ses engagements sous certaines conditionnalités que nous avons rappelées lors de la cérémonie du 30 août 2005.

Ces conditionnalités étaient :
 L’accès à l’Internet avec une qualité de connexion minimale de 128 kilos Bit par seconde ;
 L’existence d’un réseau électrique ondulé et d’équipements informatiques de qualité ;
 L’implication effective de tous les relais et correspondants dans le pays ;
 La mise en service du CIGOA (Centre d’Information pour la Gestion des Opportunités d’Affaires), a permis grâce à l’appui du PNUD et de Total E&P Congo, de lever les deux premières contraintes à l’exception du réseau électrique ondulé.
Quant à l’implication effective de tous les relais et correspondants, cette conditionnalité a été emplie de façon mitigée du fait de l’engagement diversifié des structures.
C’est ici pour moi l’occasion d’interpeller tous les relais et correspondants afin que leur engagement pour l’animation de notre réseau permette d’atteindre les objectifs visés par les initiateurs de ce projet à savoir :
 Renseigner les opérateurs sur l’éventail des produits échangeables et sur le potentiel d’affaires existant dans la sous région ;
 Introduire les pratiques de commerce électronique dans la sous région.

…Avec le lancement du relais infocom du Congo, notre pays vient de remplir une partie de ses engagements. L’alimentation au quotidien de notre relais qui ne pourra être effective que grâce à votre appui à tous, nous met en phase avec les initiateurs du projet.

Dans cette ambition, le soutien des structures non approchées telles que les bureaux commerciaux des ambassades et les institutions sous régionales ne seront pas de trop. »

Au-delà du volontarisme affiché par les initiateurs du projet, et l’espoir caressé des résultats escomptés, les insuffisances constituent un défi à relever :
 Production dispersée et fragmentaire des données nécessaires au projet, et gestion parcellaire et cloisonnée de l’information commerciale ;
 Duplication de certaines activités de traitement et de gestion de l’information du fait d’une absence de coordination au niveau national ;
 Ressources et capacités limitées au niveau de certaines institutions notamment les chambres de commerces départementales, en particulier en matière informatique et de connexion Internet ainsi que de ressources humaines.

Après trois jours de travaux dans différents ateliers, les séminaristes ont abouti aux recommandations suivantes :
 L’institutionnalisation du réseau des partenaires, partie prenantes au système d’information national et a la mise en place d’un cadre et de mécanismes formels pour la responsabilisation des partenaires dans la remonté des informations, en vue de l’alimentation des bases de données du portail national ;
 Le renforcement de l’appareil statistique (traitement et diffusion) afin d’améliorer le processus de collecte des données statistiques indispensable au système national d’information commerciale ;
 Chaque institution représentée à l’atelier devra désigner de façon formelle deux cadres (un titulaire et un suppléant) qui agiront et tant que correspondants au sein du Réseau ;
 Elargissement du réseau aux attachés commerciaux des ambassades au Congo afin de faire jouer à la diplomatie économique tout son rôle dans la promotion des échanges extérieurs et du potentiel national auprès du milieu d’affaires étrangers ;
 Chaque institution représentée et membre du réseau devra s’investir davantage dans le renforcement des capacités de ses correspondants en matière de gestion de l’information et d’utilisation des TIC ;
 Le réseau devra mettre en place des procédures homogènes pour normaliser le traitement et la gestion de l’information commerciale dans l’optique d’un système national intégré et cohérent basé sur la plateforme jouant à cet égard un rôle structurant ;
 Nécessité de soutenir, encadrer et pérenniser le projet en l’inscrivant dans un dispositif institutionnel nouveau, intégré à la politique nationale de facilitation du commerce, et soutenu par les plus hautes autorités gouvernementales ;
 Il est recommandé que chaque participant :
restitue le contenu des travaux de l’atelier dans son institution
Sensibiliser sa hiérarchie pour garantir et renforcer son engagement en tant qu’institution membre actif du réseau.

On peut reconnaître à cette gamme de recommandation une vision novatrice à la dynamique des échanges commerciaux au sein de la CEMAC et de l’UEMOA face aux relations économiques internationales incertaines à l’échelle mondiale.

Reste à articuler ces recommandations sur trois instances :
 Une instance opérationnelle constituée par le réseau des partenaires institutionnels ;
 Une instance exécutive constituée par un groupe de travail issu du réseau, composée de trois ou quatre institutions (par exemple : le ministère du commerce, le patronat et point focal) et présidé par la composante patronale ;
 Une instance politique qui pourrait être assurée par un comité de pilotage national présidé par une autorité gouvernementale.

En somme définir un plan d’action dont a mise en œuvre et le suivi seraient confié à un comité provisoire (Groupe Ad Hoc) issu de l’atelier.

Les séminaristes se font violence à l’exécution d’un calendrier que nous vous proposons intégralement :

Lancement effectif des activités de collecte, sur la base de la distribution des responsabilités et répartition des tâches arrêtées lors de l’atelier par référence aux rubriques de la plateforme relais infocom et alimentation e la plateforme électronique (en cours et de façon continue), à compter du 1er avril 2007 ;

Transmission par les institutions partenaires au réseau des données collectées au PFN (Point Focal National) au plus tard le 15 mai2007 ;

Restitution des recommandations de l’atelier et sensibilisation des hiérarchies : sollicitation d’un engagement et appui permanent d’assurer la réussite et la pérennité du projet ; première semaine d’avril 2007.

Désignation formelle des correspondants (titulaire et suppléant) au niveau de chaque institution membre du réseau à confirmer. Echéance au 15 avril 2007 ;

Préparation par le groupe Ad Hoc d’une note mémorandum à adresser au Ministère du commerce et proposant de manière motivée le nouveau dispositif institutionnel, ainsi que les mesures d’instrumentation réglementaire nécessaires à ses missions, son organisation et son fonctionnement. Echéance 15 avril 2007 ;

Organisation du réseau de partenaires en terme d’implantation et d’assimilation des mécanismes, méthodologies, outils et procédures de collecte, traitement et diffusion de l’information dans l’optique d’un système national intégré et cohérent basé sur la plateforme Relais infocom fournie par le CCI. Echéance fin mai 2007 ;

Organisation du PFN d’une rencontre avec tous les membres du réseau à l’occasion de la journée nationale du commerce et des affaires prévue pour le 20 mai 2007, cette rencontre visera à :
 Une évaluation de la mise en œuvre du plan d’action ;
 Une amélioration de la plateforme Relais infocom avant sa mise en ligne ;

Mise en ligne du portail national « Relais infocom Congo ». Echéance fin juin 2007 ;

Mise en place d’un comité provisoire (Groupe Ad Hoc) placé sous la présidence de monsieur Sylvestre Didier Mavouenzela, président de la Chambre de Commerce de Pointe-Noire, avec mandat d’assurer l’application et le suivi des recommandations de l’atelier et du plan d’action

Les participants à l’atelier sollicitent du CCI la poursuite de son appuià la mise enoeuvre du projet notamment par des actions de renforcement des capacités des membres du réseau (formation, appui logistique, etc.)

L’Afrique regorge des ambitions économiques qui n’accouchent que des souris, le NEPAD en est une illustration, nous souhaitons que ce projet soutenu par l’Organisation International de la Francophonie et le Centre de Commerce International ait des résultats concluants avant 2010 date butoir de la libération des échanges entre les pays de l’ACP et l’Union Européenne.

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