Les présidents mozambicain Joaquim Chissano et congolais Denis Sassou Nguesso ont condamné jeudi à Brazzaville "toute tentative de déstabilisation" de la République démocratique du Congo (RDC) dans un communiqué publié à l’issue d’une visite du chef de l’Etat du Mozambique.
AFP
"Les présidents Chissano et Sassou Nguesso condamnent toute tentative de déstabilisation de la RDC et en appellent au respect des institutions, de l’unité et de l’intégrité territoriale de ce pays", indique le communiqué.
Les deux présidents ont "exprimé leurs vives préoccupations face aux menaces diverses qui pèsent sur le processus démocratique en cours en RDC et sur les institutions de la transition", ajoute le texte.
Le chef d’Etat mozambicain est arrivé mercredi soir pour une visite de 24 heures à Brazzaville où il a eu des entretiens avec son homologue congolais portant notamment sur la mise en oeuvre du Nouveau partenariat pour le développement de l’Afrique (NEPAD) et sur la mise en place des organes de l’Union Africaine (UA), dont M. Chissano est le président en exercice.
Les deux présidents ont également évoqué les problèmes de sécurité en Afrique, les situations au Burundi, au Tchad, en Guinée équatoriale, en République centrafricaine, à Sao Tome et Principe, au Darfour (Soudan) et en RDC.
Le président Chissano a été rejoint jeudi en début d’après-midi dans la capitale congolaise par le président de la Commission de l’UA, l’ancien chef de l’Etat malien Alpha Oumar Konaré, selon le protocole congolais.
Les présidents Chissano, Sassou Nguesso et M. Konaré ont discuté lors d’un déjeuner au Palais du peuple de la situation en RDC et du projet de pacte panafricain contre l’agression qui doit être approuvé lors du sommet des chefs d’Etat des pays membres de l’UA en juillet prochain à Addis Abeba.
Le président Chissano doit se rendre jeudi après-midi à Kinshasa pour rencontrer le président de la RDC, Joseph Kabila, a ajouté le protocole.
Interrogé par des journalistes, le président Chissano a indiqué qu’il allait faire au nom de l’UA des "propositions" sur les moyens d’aider la RDC à préserver son unité et son intégrité au cours du sommet de l’UA à Addis Abeba.
"Je me rendrai à Kinshasa pour m’entretenir avec les autorités de Kinshasa, et avec les représentants de la communauté internationale. C’est ensuite que nous aurons des propositions à faire à nos paires à Addis Abeba", a indiqué M.Chissano, qui a souhaité "des élections et la restauration de l’ordre démocratique dans les délais prévus" en RDC.
"Il faut tout faire pour que le retard ne soit pas trop grand", a lancé M. Chissano en évoquant les élections générales qui doivent avoir lieu en 2005 en RDC.
Interrogé sur l’insurrection militaire déclenchée dans l’est de la RDC par des officiers tutsis congolais, M. Chissano a indiqué qu’il n’était pas "pessimiste" sur la situation en RDC, mais il s’est refusé à commenter cette situation.
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