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Chronique de la résistance congolaise en France

Ce samedi 24 octobre 2015, la diaspora congolaise va marcher à Paris, de la Place de la République à Château-Rouge, de14 h à 19 h.
Ensuite, dimanche 25 octobre, les Congolais feront un sit-in Place du Venezuela, à un jet de pierre, de salive et de javelot de l’Ambassade du Congo (suivez notre regard). Quand on a vu que les Combattants ont déjà visité nos locaux diplomatiques de Paul Valéry et de la rue Scheffer, on ne sait pas à quoi s’attendre ce dimanche 25 octobre, jour censé consacrer la tricherie politique de Sassou par le truchement d’un référendum.

Malgré le croc-en-jambe que leur a fait François Hollande qui s’est résolu de donner un coup de main à son homologue Denis Sassou-Nguesso (« Congo Brazzaville : Hollande bénit la ruse de Sassou  » in La Nouvelle Tribune) nos compatriotes ont compris ( à la bonne heure) que pour gagner un combat il faut compter sur soi-même.

Mardi 20 octobre la classique manif, place du Venezuela, instaurée chaque vendredi (depuis l’annonce par Sasou de s’éterniser au pouvoir) déborda de son cadre quasi pacifique habituel. C’est vers les Champs Elysée, perturbant la circulation, côtoyant l’Arc de Triomphe, que les manifestants finiront par marcher, à la grande stupéfaction des usagers de cette célèbre avenue.
« J’habite Paris depuis 15 ans. Je n’ai jamais vu ça sur les Champs, à part le 14 juillet » dit ahurie une Tunisienne.
« Pour ma part, je suis congolaise résidant en Ukraine, je défile sur les Champs Elysées jusqu’à la victoire finale. Sassou doit quitter le pouvoir » dit Chancelvie Ntondélé, étudiante et militante Mcddi.

Résultat des courses, à compter de cette date, la Préfecture de Police interdira durant 72 heures tout mouvement social congolais dans le périmètre parisien.

Le putschiste Sassou a dû boire du petit lait suite au coup assené à l’opposition congolaise par la police de Cazeneuve. C’est après l’interdiction de la Préfecture que François Hollande enfoncera le clou de la crucifixion au cœur de la résistance avec sa phrase lapidaire sur le droit légitime de Sassou de consulter son peuple. Tout, jusque-là, semblera militer contre les Congolais sur la place de Paris.

Mais, à quelque chose malheur est bon. Songez donc que la sortie « françafricaine » du Président socialiste français aura, paradoxalement, galvanisé le peuple congolais de France soutenu (soit dit en passant) par des amis de la RDC, de la Côte d’Ivoire, Burkina, Benin..) - L’union fait la force.

Mercredi 21 et Jeudi 22, des réunions informelles se sont tenues aux Invalides puis à Châtelet, en vue d’une conférence de presse. La veille de la marche du samedi (République - Château Rouge) , près de deux cents compatriotes ont battu le pavé de la célèbre Place Venezuela ; foule immense stimulée par le geste tragique de Sassou d’avoir transformé le Congo en champ de mort. Ironie du sort, chez les Grecs les Champs Elysée où ont marché les Congolais mardi 20 octobre, à côté de la tombe du « Soldat inconnu » représentent, en fait le champ des...morts.

Sassou aurait donné des armes à des soldats inconnus pour massacrer des Congolais. On parle de mercenaires ruandais, de burundais, de Tchambitso..)

Reste à savoir si la bénédiction de Hollande à Sassou aura ses effets ce 25 octobre 2015. Ce n’est pas l’avis de 99% de Congolais. Lundi 26 octobre 2015 sera une journée qui ne présage rien de bon pour le pouvoir absolu de Sassou.

Simon Mavoula

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