email

Compagnonnage industriel & partenariat d’entreprise.

La chambre consulaire de Pointe-Noire, tente de mettre sur orbite les opérateurs économiques congolais en multipliant leurs contacts avec des hommes d’affaires étrangers et plus particulièrement venus de l’hexagone dans une perspective de joint-venture. Ainsi après que la chambre. de commerce ait déjà reçu des délégations venues de Belgique, du Havre et de Lyon, le 3 Octobre, a commencé, pour une délégation des Petites et Moyennes Entreprises (PME), de Rouen une mission de six jours, dans la capitale économique du Congo, conduite par l’Institut de Promotion des Activités de Développement (IPAD) et la Chambre de Commerce de la Haute-Normandie. Cette initiative pose les jalons d’une dynamique novatrice de partenariat : Le compagnonnage industriel et partenariat d’entreprise

Monsieur Ludovic Houssard, conseiller en développement international, à l’IPAD et membre la Chambre de Commerce et d’Industrie de la Haute-Normandie, défini le compagnonnage industriel : « C’est un programme que la Chambre de Commerce de Rouen a développé depuis une dizaine d’année. Il est parti d’une réflexion de la Chambre régionale de Commerce et d’Industrie de la Haute-normandie, à stimuler les PME régionales, sur le transfert de technologie, la remise à niveau des industriels évoluant dans les pays qui accusent un déficit dans les technologies de pointe. Notamment les entreprises africaines, et en retour partager la valeur ajoutée. »

La mission vise donc à développer le partenariat commercial, technique et les projets et investissements communs. Selon monsieur Ludovic Houssard, l’évaluation de cette dynamique se résume par un partenariat fort entre les entreprises du Nord et du Sud au regard des deux cent cinquante missions effectuées sur les quelques pays du Sud : Maroc, Tunisie, Sénégal, Cameroun et Madagascar.

Cette année, l’IPAD, la Chambre régionale de Rouen et la Chambre de Commerce de Pointe-Noire, ont réfléchi à l’extension de se programme au Congo pour voir quelles opportunités peuvent tirer les opérateurs économiques du pays, en proposant un échantillon de treize sociétés évoluant dans les secteurs différents :

  Assprogeco GSE : Equipements destinés aux aéroportuaires ;

  Atem energie : Distribution-Intégration-Installation-Maintenance de matériel d’énergie de secours ;

  Autopneus : Vente de pneus d’occasion ;

  Eic Ingenierie : Ingénierie et réalisation de projets industriels dans les secteurs de la Chimie, Chimie fine, Pharmacie, Pétrochimie, Industrie diverses ;

  Ege : Etudes et gestion des énergies : Technique, juridique et financier ;

  Flb : Entretoises pour traverses bi blocs de chemin de fer, acier pour poteaux en béton pour lignes électriques ;

  Imex gail : Pièces pour secteurs pneumatique, électrique, mécanique et machines P.E.T ;

  Internationale de peinture : Fabrication de peintures industrielles : Anticorrosion, offshore, marine, yaching ;

  Loutz Chariots élévateurs : Vente et maintenance de chariots élévateurs, manutention ;

  Matco : Matériel industriel pour la fabrication et le conditionnement de cosmétiques de savonnerie et de produit pharmaceutiques ;

  Mega P/ hvd : Ingénierie mécanique et thermo-plastique ;

  Valtex : Confection et commercialisation d’éléments filtrants ;

  World mas : Conseil en ressources humaines et en organisations spécialisé dans les métiers de transport maritime.

Le rôle de l’IPAD, module de la Chambre de Commerce et d’Industrie de Rouen, est la spécialisation dans les échanges commerciaux entre l’Europe et l’Afrique. Certaines Chambres de Commerces, partenaires ont développé le partenariat avec l’Institut de Promotion des Activités de développement (IPAD), aux fins d’élargir leur réseau.

On compte dans cette expérience les entreprises venant de toutes les régions de France. Avec une grosse concentration des entreprises du Sud de la France vers le Maghreb, et une concentration des entreprises Normande du Nord-Ouest de la France vers l’Afrique Sub-saharienne.

Ce dispositif, essaie de repérer les portefeuilles des chefs d’entreprises africaines qui ont des outils de production, les projets de développement, ou les entreprises qui fonctionnent et qui cherchent des solutions techniques ou des conseilles pour pouvoir progresser.

Plutôt que de rapporter les consultants comme le font beaucoup d’autres organismes internationaux, qui d’ailleurs ne trouvent souvent pas d’impact réel, l’Institut de Promotion des activités de développement opte pour un travail de terrain à fin de déclencher le processus de compagnonnage industriel.

La Chambre de Commerce et d’Industrie de la Haute-normandie et l’Institut, proposent donc aux entreprises françaises, à la base des portefeuilles de venir passer quelques jours dans le pays cible pour voir les conditions de travail de leur homologue évoluant dans le même secteur. Une fois cette mission réalisée, assortie des diagnostics, il s’en suit les projets de développement qui nécessitent un effort d’investissement, l’évaluation des besoins de mise à niveau et de formation. Il faut souligner que l’Union Européenne accompagne l’IPAD dans cette aventure depuis bientôt une décennie. Seules sont prises en compte les entreprises qui présentes un profil de sérieux et de développement.

Là se pose le problème de la structure entreprenariale de Congo. Ce secteur regorge des opportunistes qui malheureusement bénéficient des ascenseurs financiers ou politiques sans la moindre formation à la base. Pis encore c’est les moins bons qui caporalisent les marchés soumissionnés, résultats : L’atrophie de l’entreprenariat national, pour cause d’incompétence.
Peut-on croire qu’il résultera de cette mission, un tissu émergent des PME/PMI congolais étant donné que les critères de sélection ne récusent aucun secteur d’activités ? La taille moyenne de l’entreprise allant de 3 à 500 employés.

Les avantages que peuvent tirer les entreprises congolaises sont nombreuses selon monsieur Ludovic Houssard : D’abord, elles gagneraient de l’appui des professionnels qui évoluent dans la même secteur, mais avec l’avantage d’être dans un environnement plus select et très développé technologiquement. En suite, le compagnonnage industriel et partenariat d’entreprises, renforcent le domaine de la sous-traitance industrielle, car le fait d’apparaître avec un partenaire qui a la maîtrise technique ouvre les portes des marchés sur lesquels seuls, les entrepreneurs africains, ont du mal à soumissionner. Au bout, le joint-venture trouve un terrain propice grâce à la relation humaine.

Soucieux des résultats, monsieur Didier Mavouezéla, président de la Chambre de Commerce de Pointe-Noire, interroge Ludovic Houssard  : Si un chef d’entreprise adhère au compagnonnage industriel, combien de temps faudra t-il pour conclure un tel partenariat. Car les entreprises nous reprochent qu’on organise énormément des réunions, nous faisons rencontrer énormément des gens, mais souvent nous pêchons par la concrétisation. Donc je voudrais savoir concrètement le temps et qu’est ce que finalement la Chambre doit faire pour que le compagnonnage soit effectif ?

Ludovic Houssard :L’IPAD est arrivé à mettre en route un programme qui a duré dix ans, et soutenu par les bailleurs de Fonds, particulièrement l’Union Européenne, Parce que effectivement, arriver à déplacer un chef d’entreprise européen en Afrique, si on lui dit qu’il va à 3000 Kilomètres de chez lui, il va pas gagner de l’argent, il va visiter ses homologues, et faire du conseil gratuitement, en plus ça va lui coûter de l’argent, cela ne sera pas facile.
Il faut faire un effort d’investissement, pour le moins prendre en charge ses frais de séjour et de déplacement pour qu’il accepte déjà de consacrer une semaine de son temps. Donc on est actuellement au niveau des pourparlers, avec l’Union Européenne pour étendre ce programme en Afrique Centrale car il était limité à quatre pays. Si notre programme 2007, est accepté ça peut aller relativement vite. La mission peut se mettre en route dans les quinze jours, étant donné que le profil des candidats est déjà connu.

La chambre consulaire de Pointe-Noire, renforce l’une de ses mission traditionnelle : La promotion des entreprises par l’animation et l’information économique dite " les Mardis de l’APNI (Association Pointe-Noire Industrielle)" Depuis trois ans cette association œuvre pour l’émergence du tissu des PME dans la capitale économique du Congo. Une expérience qui a dépassé les frontières du pays. La preuve, le 30 Juin 2006, date de son anniversaire, l’APNI s’est vu décerner à Mans (France), le prix de l’innovation HSE de Total E&P au cours d’un séminaire de l’exploration production tenu du 27 au 1er Juillet 2006. Le projet APNI a été sélectionné parmi 12, sur cinquante deux candidatures. Additivement, la Chambre de Commerce, d’Industrie, d’Agriculture et des Métiers de Pointe-Noire, met à la disposition des opérateurs économiques le Centre d’Information et de Gestion des Opportunités d’Affaires (CIGOA), les outils indispensables au développement des PME/PMI, leviers de l’économie nationale.

Laissez un commentaire
Les commentaires sont ouverts à tous. Ils font l'objet d'une modération après publication. Ils seront publiés dans leur intégralité ou supprimés s'ils sont jugés non conformes à la charte.