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Congo : les forces de l’ordre empêchent des soldats de dévaliser un marché

BRAZZAVILLE, 4 jan (AFP) - 16h53 - Les forces de sécurité congolaises ont dispersé mardi une centaine de militaires congolais non armés qui se rendaient au marché Poto-Poto de Brazzaville, avec l’intention vraisemblable de dévaliser des commerces, a constaté un journaliste de l’AFP.

Une centaine de militaires, recrutés en 2000 à la fin de la guerre civile, s’étaient d’abord rassemblés dans la matinée devant le Trésor public, à quelques centaines de mètres de Poto-Poto, pour obtenir le versement d’un arriéré réglé aux fonctionnaires, mais auquel ils n’ont théoriquement pas droit.

Après avoir attendu en vain, ils se sont dirigés par petits groupes vers le marché, où des unités de la police, de la gendarmerie et de l’armée avaient pris position. Au moins deux militaires ont été arrêtés et les autres ont été dispersés sans violence, a constaté le journaliste de l’AFP.

Prévenus de la proximité de ces militaires, les commerçants de Poto-Poto avaient fermé leurs boutiques et magasins et ne commençaient à les rouvrir timidement qu’en début d’après-midi.

Ces militaires, pour la plupart ex-miliciens incorporés dans l’armée congolaise un an après la fin des conflits civils des années 90, s’étaient déjà livrés à des actes de pillage isolés en décembre dernier.

Ils réclament de bénéficier d’un arriéré de décembre 1999 actuellement réglé aux fonctionnaires, mais qui leur est refusé car antérieur à leur incorporation, selon des sources militaires.

En réaction aux pillages de décembre, le président congolais Denis Sassou Nguesso a récemment ordonné l’exclusion des rangs des forces de sécurité de "ceux qui n’y ont pas leur place".

"Je répète qu’il faut mettre en dehors des rangs de la force publique ceux qui ne méritent d’y être, parce qu’ils ne participent pas à l’édification des relations de complicité entre le peuple et la force publique", a déclaré le chef de l’Etat.

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