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Corruption : le gouvernement du Congo dénonce une campagne de dénigrement

Le gouvernement congolais n’a pas du tout apprécié la manière avec laquelle Radio France Internationale (RFI) traite et commente depuis ce 22 février l’échec cuisant du Congo à l’Initiative PPTE (Pays pauvres très endettés) prononcé par la Banque Mondiale 5 jours plus tôt. Les raisons inavouées de ce refus, opacité dans la gestion du pétrole, corruption endémique, concussion et extravagances dépensières de l’Etat ont été dévoilées au grand jour à travers les ondes de la radio française, notamment la note d’une facture d’hôtel (qui se chiffrerait à 160 000 U$) à New York où avaient séjourné le président du Congo, M. Denis Sassou Nguesso, et sa suite pendant la célébration du 60e anniversaire de l’Organisation des Nations Unies. Le Congo avait pris acte de la décision de Paul Wolfowitz. Mais il s’est réservé le droit de réponse à RFI par le biais d’un communiqué de presse du gouvernement, publié ce 24 février 2006.

Depuis 48 heures, Radio France Internationale diffuse sur notre pays des informations dont le caractère est grotesque. Le gouvernement congolais déplore le fait que ce media, de réputation mondiale, se retrouve au centre d’une compagne de dénigrement et de désinformation orchestrée par une coalition hétéroclite composée de certains lobbies et ONG de réputation sulfureuse.

Malgré cette cabale agressive, le gouvernement est déterminé à poursuivre le processus de redressement économique engagé depuis 2002 dans l’intérêt du peuple congolais.

En effet, depuis la conclusion du programme soutenu par la Facilité pour la réduction de la pauvreté et pour la croissance (FRPC) en décembre 2004, le Congo a posé des actes majeurs.

Avant même son adhésion à l’Initiative sur la transparence des industries extractives (EITI) intervenue le 10 juin 2004, le Congo avait décidé de faire certifier ses recettes pétrolières depuis 2003 par un cabinet d’audit de réputation internationale choisi selon les normes de la Banque Mondiale. Il avait également décidé de publier sur l’Internet toutes les informations concernant le secteur des hydrocarbures. Le parlement congolais a ratifié en 2005 la Convention de l’Union Africaine sur la prévention et la lutte contre la corruption, ainsi que la Convention des Nations Unies contre la corruption. La Cour des comptes et de discipline budgétaire est devenue opérationnelle depuis 2005.

Par ailleurs, le Congo a consenti d’importants efforts. Les administrateurs de la Banque Mondiale, le 7 décembre 2004, avaient souligné le caractère exemplaire des efforts de transparence pétrolière du Congo et parmi ceux-ci, particulièrement, les administrateurs des pays producteurs du pétrole d’Amérique latine et d’Asie du Sud-Est.

Le Conseil d’administration du Fonds monétaire international, tenu le 1er août 2005 à Washington, avait approuvé la bonne exécution du programme soutenu par la FRPC entre octobre 2004 et mars 2005. Toutes les revues organisées par le Fonds monétaire international ont toujours relevé l’exemplarité du Congo en matière de gestion et de transparence pétrolière.

Depuis 2005, la structure des dépenses publiques de l’Etat a été inversée au profit des secteurs propauvres. Au 30 septembre 2005, le Congo a débloqué 215 milliards de FCFA pour honorer ses engagements vis-à-vis des créanciers du Club de Paris.

En 2006, plus de 30% des dépenses totales de l’Etat sont destinés au secteur propauvre. En outre plus de 102 milliards de FCFA seront directement affectés à l’investissement propauvre en 2006. L’apurement des arriérés sociaux et commerciaux a connu un début d’exécution, conforment aux engagements pris avec les institutions du Brettons Wood.

Toutes ces basses manœuvres ne détourneront pas le gouvernement de son objectif de reconstruction et de développement économique du Congo.

Fait à Brazzaville, le 24 février 2006.
Le Ministère de la communication, chargé des relations avec le parlement et porte-parole du gouvernement.

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