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Des projets de l`OIM pour impliquer la diaspora africaine

Paris, 16/11 - LOrganisation internationale des migrations (OIM) entend, dans les prochains mois, démarrer plusieurs projets destinés à impliquer la diaspora dans le développement de lAfrique, a annoncé vendredi à Paris Mme NDioro NDiaye, directrice générale adjointe de l`OIM. 

Sexprimant lors dun entretien avec la PANA, Mme NDiaye a estimé que lAfrique a une diaspora de qualité qui peut aider autant que les contributions financières extérieures à son développement.

"Les études que nous avons menées indiquent que dans plusieurs pays, les transferts dargent de la diaspora vers le pays dorigine sont nettement plus importants que le montant de laide publique au développement. Si on y ajoute les envois dargent qui passent par le circuit informel, on mesure limportance que peut prendre les investissements des immigrés africains dans leur pays dorigine", a insisté cette ancienne ministre sénégalaise.

LOIM, a-t-elle ajouté, entend promouvoir partout en Afrique, des projets dont la vocation sera de créer les conditions pour que la diaspora investisse dans les pays dorigine dans un cadre transparent, défini daccord partie avec les autorités nationales. Lorganisation internationale basée à Genève a déjà, grâce au financement de la Belgique, commencé un programme pilote dans la région des Grands lacs.

"Je suis à Paris, où je dois être reçue par le ministre délégué français à la Coopération et à la Francophonie Pierre-André Wiltzer, pour voir dans quelle mesure la France pourrait financer le démarrage des projets impliquant la diaspora dans les pays ouest-africains", a affirmé Mme Ndiaye.

Celle-ci a précisé que limplication de la diaspora ne prendra pas simplement la forme dinvestissements à effectuer vers les pays dorigine, ajoutant quelle peut se traduire également par un appui en expertise.

"La diaspora regorge des compétences formées dans les meilleures universités occidentales. Elles travaillent actuellement uniquement pour les pays daccueil, nous pouvons voir dans quelle mesure, ces compétences deviendraient utiles pour le pays dorigine aussi. Nous pourrions ainsi limiter les méfaits de la fuite des cerveaux", a-t-elle plaidé.

Selon la directrice générale adjointe de lOIM, la seule alternative à limmigration clandestine actuelle, reste une meilleure équité dans la répartition des richesses mondiales, à travers notamment, une aide au développement plus accrue et mieux gérée.

Les pays du Sud a-t-elle dit, doivent obtenir de la communauté internationale les contributions nécessaires pour leur permettre de proposer à leurs citoyens un cadre de vie susceptible de les retenir sur place.

"On ressent une énorme tristesse devant les images de ces Africains noyés dans des embarcations de fortune sur le détroit de Gibraltar ou lorsquon entend que de jeunes enfants sont décédés dans les trains datterrissage davions. Nous voulons, par nos projets, aider à mettre un terme à cette tragédie", sest engagée NDioro NDiaye.

Sur les 150 millions de migrants dans le monde, 50 millions sont dorigine africaine, indiquent les statistiques de lOIM qui estiment que la pauvreté est le principal facteur de ces migrations.

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