email

Deux collaborateurs de congopage.com briguent le suffrage populaire

Nos collaborateurs Willy Sathoud et Armand Bouckethy ont décidé de se présenter aux élections locales dans l’arrondissement 1 de Pointe-Noire. Bien que leur souhaitant bonne chance, nous sommes plus que sceptiques sur l’éventualité de leur élection dans l’arrondissement le plus disputé de la ville océane.

Nous vous présentons à la suite la déclaration qui leur tient lieu de programme.

CANDIDATURE INDEPENDANTE ELECTIONS LOCALES 2008
_Pointe-Noire : Arrondissement N°1 - Emery Patrice Lumumba


Wilfrid Sathoud
B.P : 1957
Tél : 537 02 13
E-mail : [email protected]
Pointe-Noire /République du Congo


DECLARATION DES CANDIDATS INDEPENDANTS DE LA LISTE « ENERGIE » POUR L’ELECTION DES CONSEILLERS MUNICIPAUXDANS L’ARRONDISSEMENT N°1 LUMUMBA / POINTE-NOIRE

Electrices, électeurs de Pointe-Noire ;

Habitants de l’arrondissement N°1 Emery Patrice Lumumba ;

Mesdames, mesdemoiselles et messieurs ;

Nous voici à la croisée des chemins pour le choix de nos futurs représentants au conseil municipal de Pointe-Noire, pour les cinq années avenir.

La campagne électorale, qui s’achève, étant à la fois un moment de dialogue, de bilan et de propositions ; Permettez que je vous dise au nom de mes colistiers et au mien propre, à la suite de Saint-Exupery, je cite : « L’avenir tu n’as pas à le prévoir, tu as à le permettre ». Fin de citation.

C’est pourquoi, permettre cet avenir pour Pointe-Noire, c’est agir en suivant le droit chemin du renouveau, du changement et de l’espoir que vous indiquent la liste des indépendants « ENERGIE », symbolisée par un rhinocéros noir sur fond jaune.

Mesdames, Messieurs, chers électrices et électeurs ;

La décision mûrement réfléchie de solliciter vos suffrages à travers la liste des indépendants « ENERGIE », que j’ai l’insigne honneur de conduire et pour laquelle nous vous exhortons à voter massivement ce 29 Juin 2008, est motivée par le courage, la volonté et la détermination qui anime mes colistiers et moi même d’apporter notre modeste contribution citoyenne à la reconstruction de cette ville, qui nous a vue naître et grandir, au nom et pour le compte de la jeunesse pourtant majoritaire dans la population. Mais, paradoxalement sous représentés dans toutes les instances décisionnelles locales et nationales, submergés par l’élite politique vieillissante responsable de notre situation lamentable actuelle.

Les frustrations étant le carburant de l’action, comme le disait si bien la députée française Christiane Taubira.

Interrogeons nous bien si après les élections notre sort sera mieux qu’avant ?

Pourtant au regard des atouts majeurs que dispose notre citée océane, d’être à la fois une ville portuaire, pétrolière et industrielle à vocation touristique, capitale économique de la République du Congo ; Pointe-Noire mérite bien d’être mieux administré que maintenant.

Grâce à votre énergie participative et aux voix que vous apporterez massivement à la liste des indépendants « ENERGIE », permettez nous de disposer des moyens politiques nécessaires pour imposer le changement tant souhaité à corps et à crie, non plus par des simples déclarations d’intentions médiatisés, ou par des débats sans lendemain dans les coins de rues de nos quartiers et autres bar, restaurants, nganda, stade, ou autres lieux publics ; Mais plutôt au sein des sphères décisionnelles du conseil municipal .

En vous rendant massivement aux urnes, faites donc le bon choix, en votant massivement pour la liste des indépendants « ENERGIE », ayant pour logo un rhinocéros noir sur fond jaune, qui augure la lumière du renouveau, pour les meilleurs lendemains de ponton la belle.

Car, les distinguées conseillers inscrits sur cette liste disposent d’un programme cohérent avec une série de propositions novatrices et futuristes, qu’ils s’attelleront à défendre bec et ongle au conseil municipal, en vue d’apporter des solutions idoines aux problèmes :
 D’insalubrité, d’éclairage public et d’adduction d’eau ;
 De lotissement, d’embouteillage et de transport urbain ;
 De défectuosité du réseau routier urbain et d’insuffisance de collecteur des eaux usées ;
 De dysfonctionnement des services municipaux, d’état-civil, de cadastres et de voiries urbaines ;
 D’assainissement, de santé, d’environnement et d’éducation ;
 D’immigration clandestine, de maximisation des recettes urbaines ;

Et j’en passe…

A titre d’illustration, concernant par exemple les embouteillages, nous suggérons et défendrons un projet d’érection des échangeurs routiers à certains points sensibles de notre chère capitale économique, tels que :
 Le terminus de Mvoungou par Tié-Tié, et le rond point Davum, en envisageant l’élargissement de part et d’autre de la route de l’aéroport, à partir du passage à niveau PK 2500/CFCO ;
 Le lancement des travaux de bitumages et construction des collecteurs de la route de Mpita, à partir de Boundji jusqu’à la cote sauvage et de l’avenue Charles de Gaulle prolongée du rond point Kassai au carrefour savon à Tié-Tié, en passant par l’OCH ;
 L’achèvement des travaux de bitumage de la route du KM4, communément appelé avenue Pemba, abandonné par l’équipe sortante.

En ce qui concerne le transport urbain, notre collaboration agissante avec certains partenaires préalablement ciblé pourrait éventuellement permettre l’aboutissement du dossier relatif à la création d’une régie ponténégrine de transport urbain mixte route/rail, avec l’appui de l’Etat et des organismes publics, ou privées tant nationaux, qu’internationaux.

Nous prenons également le ferme engagement de veiller à la prise de mesures subséquentes visant l’exploitation à bon escient de l’éventail des possibilités offertes par la coopération décentralisée à travers les jumelages avec les villes sœurs, pour l’amélioration des mécanismes de fonctionnement des services municipaux, et la conclusion des accords mutuellement bénéfique avec les organismes financiers pour l’obtention de l’expertise technique nécessaire aux activités de hautes intensités de main d’œuvre destinés à lutter contre le chômage des jeunes, d’amélioration des conditions d’habitat, d’accès aux logements, de santé, d’éducation, d’assainissement, de bitumage routier et de curage des cours d’eaux de Tchikobo, Tchinouka et Dibodo.

Enfin, l’argent étant le nerf de la guerre, il serait impérieux de dynamiser l’action des services techniques de recouvrement de taxes municipales sur le terrain et auprès d’autres administrations publiques collectant les fonds decoulants de certaines taxes destinés à la mairie.

Somme toute, comme nous refusez de placer votre confiance en ceux là même qui semblent proposer maintenant la rupture, alors que des années durant, ils ne sont pas parvenu à la réaliser et ne cesse d’abuser de nous en voulant rafler à eux seuls tous, mais alors tous les mandats électifs, selon la maxime prémonitoire : « du tout pour nous et rien pour les autres » ;

En allant voter massivement pour la liste des indépendant « ENERGIE » symbolisé par un rhinocéros noir sur fond jaune, d’autant plus que nous seront la voix des sans voix au niveau du conseil municipal et servirons de pont entre la population et les décideurs de la ville ;

Pour que vive Pointe-Noire, qui redeviendra ainsi Ponton la belle avec ENERGIE.

Je vous remercie !


Energie ne disposant que de 2mn de temps d’antenne, cette déclaration n’a pu être lue que partiellement par Wilfrid Olivier Gentil Sathoud, candidat tête de liste indépendant « ENERGIE » sur les antennes des chaînes de télévisions locales.
C’est là le lot des petits partis et des indépendants qui ne possèdent pas la surface financière suffisante pour matraquer des clips et des publireportages à l’instar des trois grosses pointures qui se présentent dans le même arrondissement : Le RMP avec à sa tête le maire sortant Roland Bouiti Viaudo, le Club 2002 PUR de César Wilfrid Nguesso et Max Toussaint Loemba ex président départemental du Club 2002 PUR exclu par Willy Ngueso pour avoir voulu affilier le club au RMP et qui se présente en indépendant.


Ya Sanza a mis Willy Sathoud à la torture dans une petite interview que vous lirez à la suite.

Ya Sanza : Mon cher Wilfrid, nos lecteurs n’ignorent pas que ta collaboration dans congopage.com comme celle de ton colistier Armand Bouckethy est vieille de plusieurs années, aussi comprendront-ils que le tutoiement régisse cette interview.
Quelles sont les raisons profondes qui t’ont poussé à te porter candidat ?

Willy Sathoud : Les raisons profondes qui m’ont poussé à me porter candidat proviennent d’un déclic, un relais par rapport à l’activité politique et du constat que la prise en compte des jeunes par nos responsables politiques ne reflète pas ce qu’elle mérite de refléter, tant au niveau local qu’au niveau national. On peut dire que la jeunesse est délaissée alors que c’est elle qui constitue la majorité de la population. Il va de soi qu’il est important que la jeunesse soit suffisamment représentée dans les instances décisionnelles. C’est par rapport à ça que nous avons estimé que nous avons un rôle à jouer. Nous avons un apport à donner pour que les choses puissent changer dans la ville par rapport à ce que nos aînés ont fait. En tirant les leçons de leurs échecs nous comptons bien améliorer les conditions de vie de nos concitoyens.

YS : Tu n’as jamais caché ton engagement au sein d’ENERGIE, le parti fondé par Anicet Poaty Amar avec l’aval d’André Okombi Salissa qui en est le président d’honneur. Le fait que ce ministre, très décrié, du gouvernement de Denis Sassou Nguesso soit impliqué dans ENERGIE a été largement critiqué dans nos colonnes et dans les réactions aux articles. Il me semble donc surprenant que cette étiquette continue à te coller à la peau quand, rien dans votre démarche ne semble vous rapprocher de la majorité présidentielle. Seriez-vous des candidats à la mangeoire ?
Willy Sathoud : Comme il est dit, nous sommes des candidats indépendants, ce qui signifie que nous ne sommes ni avec la majorité, ni avec l’opposition. Preuve en est que nous ne sommes financés que par nous même sur fonds propres. Je le dis bien, l’ensemble de notre campagne a été financée sans apport extérieur. Je vous mets au défi de démontrer le contraire.
YS : Ce n’est pas la question, la question est : Qu’est-ce qui lie encore et toujours les gens de votre liste et ENERGIE ?
Willy Sathoud : Je te le dis, nous sommes une liste indépendante et je ne parle pas ici au nom du Mouvement Populaire pour la République, je parle au nom d’une liste des indépendants ENERGIE. Il n’y a pas d’amalgame à faire entre notre liste et le Mouvement Populaire pour la République.

YS : Anicet Poaty Amar ne semble plus du tout s’intéresser à ENERGIE, alors, pourquoi en gardez-vous l’étiquette ?
Willy Sathoud : C’est ENERGIE qui nous a permis d’exprimer nos idées au vu et au su de tout le monde, du moins au sein des populations ponténégrines. Le fait d’utiliser ce label ne veut pas dire que nous restons attachés au Mouvement Populaire pour la République. Comme je l’ai dit tout à l’heure il n’y a pas d’amalgame à faire.
YS : Je ne comprends toujours pas, pourquoi avoir gardé cette étiquette ?
Willy Sathoud : Ce n’est qu’un label. C’est un logo, puisque la loi dit que tout candidat qui se présente à cette élection devra présenter le logotype par lequel il sera identifié. Nous nous identifions au logo rhinocéros et au label ENERGIE mais pas au Mouvement Populaire pour la République.

YS : Félicité Marthe Tambaud, la compagne d’Anicet Poaty Amar, figure en bonne place sur votre liste puisqu’elle y est quatrième et première femme. Comment interpréter cette présence ?
Willy Sathoud : Sa présence n’a rien d’extraordinaire. C’est simplement une personne qui manifeste, comme nous, son intérêt de participer à la gestion de la collectivité à laquelle elle appartient tout simplement, c’est tout.
YS : On peut donc supposer qu’Anicet Poaty Amar a toujours une activité au sein d’ENERGIE.
Willy Sathoud : Je répète qu’ENERGIE et le Mouvement Populaire pour la République sont deux entités différentes. Anicet Poaty Amar est quelqu’un avec lequel je garde de très bonnes relations aussi bien politiques qu’amicales, mais ça n’a rien à voir avec notre engagement.

YS : Penses-tu que ces élections sont libres et démocratiques ?
Willy Sathoud : Nous allons discuter de ce point quand nous serons arrivés au bout du processus, car ce seront les conditions de déroulement qui nous diront si elles se sont passées équitablement.
YS : La question est : Penses-tu qu’elles vont l’être ?
Willy Sathoud : Je ne peux pas d’emblée supposer une mauvaise volonté de la part des organisateurs. Les conditions d’enregistrement de notre liste ont été normales, nous avons répondu aux critères et notre liste a été agréée. Allons au bout du processus et nous nous verrons bien à quel niveau il y a défaillance, si défaillance il y a. Nous allons aux élections selon les conditions posées par les organisateurs.
YS : On voit bien que tu as été élevé dans le milieu politique, ce doit être le type de réponse que tu as obtenue de ton père quand tu lui as demandé : "Papa, c’est comment qu’on fait les enfants ?…" Si ce n’est pas de la langue de bois ça y ressemble beaucoup, tu réponds toujours à côté de la question.

YS : Ne crains-tu pas que votre présence comme celle d’une multitude de petites listes vienne quelque part troubler le jeu politique en diluant un peu trop les voix des sans voix ?
Willy Sathoud : Non, nous sommes les représentants des sans voix, puisque nous ne sommes affiliés à aucune formation politique existante. Nous vivons au quotidien avec nos concitoyens. Nous estimons donc que nous pouvons assurer ce relai là et jouer le rôle de pont entre les décideurs au niveau municipal et cette population avec laquelle nous vivons au quotidien. Ce qui n’est pas le cas pour d’autres responsables politiques même parmi ceux qui se sont fait élire à la députation. Dans le cadre de notre campagne nous nous rendons bien compte à quel point ils déçoivent leur électorat.

YS : Un dernier mot ?
Willy Sathoud : Je demande a la population ponténégrine de ne pas céder au jeu de la corruption. Il y a deux sortes de listes, celles qui exhibent de l’argent pour rallier les électeurs et d’autres qui cherchent a convaincre de part leur manière de faire. Je demande donc aux ponténégrins de faire le bon choix, celui d’élire ceux qui agissent au quotidien et pas ceux sur lesquels on ne peut compter qu’en période électorale.
YS : Willy, là il y a quelque chose que je ne comprends plus. Tu nous as dit que tu ne pourras t’exprimer sur la régularité de ces élections qu’après coup et là, en totale contradiction tu nous dis que le jeu démocratique n’est pas respecté. Où sont la liberté et la démocratie s’il y a corruption.
Willy Sathoud : Corruption… Chaque structure à sa méthode pour piquer l’électorat, si ceux-là pensent que c’est en distribuant de l’argent, souvent sorti des caisses du Trésor, il faut le dire. Parce que ceux qui le font sont ceux qui actuellement détiennent les responsabilités politiques au niveau de l’Etat ou de la mairie et qui ont la facilité d’avoir accès aux caisses. Ce sont donc ceux qui peuvent disposer des moyens de l’Etat, qui ne sont d’ailleurs pas que financiers, ils utilisent aussi des moyens matériels, des véhicules de l’Etat sont réquisitionnés pour certains candidats.
YS : Tu nous as dit que tu pensais que tu ne pourrais dire si le jeu démocratique avait été respecté qu’après le dépouillement et maintenant tu nous démontres qu’il ne l’est déjà pas.
Willy Sathoud : Je dis bien qu’il ne s’agit que des agissements de certains candidats, c’est un abus de position dominante. Nous espérons que les opérations de dépouillement se dérouleront normalement. Nous te donnerons notre point de vue sur la question à ce moment là.

YS : Merci Willy, je te souhaite un bon parcours.

Laissez un commentaire
Les commentaires sont ouverts à tous. Ils font l'objet d'une modération après publication. Ils seront publiés dans leur intégralité ou supprimés s'ils sont jugés non conformes à la charte.