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Disparus du beach : Dabira a été entendu.

Paris, France (PANA) - Le général Nobert Dabira, inspecteur général
des Forces armées congolaises, a été entendu lundi pendant plus de 4
heures par les deux magistrats en charge du dossier des 353 disparus
du "Beach" de Brazzaville, au tribunal de Meaux, non loin de Paris,
a-t-on appris de source judiciaire.

"D’après ce que nous savons, M. Dabira a été longuement entendu par
les magistrats instructeurs sans que, cependant, cela ait débouché
pour l’instant sur une quelconque mise en examen", a déclaré, à la
PANA, Me Patrick Baudouin, qui suit cette affaire pour le compte de
la Fédération des ligues des droits des l’homme (FIDH).

Considéré comme un des principaux protagonistes des événements qui
ont conduit, en mai en 1999, au massacre, près de la capitale
congolaise, de plus de 353 personnes, le général Dabira avait déjà
été récemment placé, sur ordre des magistrats instructeurs, en garde
à vue par la police judiciaire de Versailles.

"Nous avons des témoignages précis qui indiquent que le général
Dabira était présent sur les lieux du massacre. Nous comptons, si
nous sommes sollicités, apporter notre concours à la manifestation de
la vérité dans cette affaire", a promis, pour sa part, Marcel
Touanga, représentant du Collectif des familles des victimes du
massacre du "Beach".

Outre le général Dabira, d’autres personnalités de premier plan de
l’actuel régime congolais sont visées par l’instruction, indique-t-on
de source proche de la FIDH, où on ajoute que certains mis en cause
ayant des résidences en France, la justice pourrait leur mettre la
main dessus un jour.

S’ils saluent la détermination des magistrats instructeurs à vouloir
élucider ce massacre, certaines parties affirment toutefois redouter
"une immixtion de la raison d’Etat", soulignant les implications
diplomatiques et politiques du dossier.

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