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Droit de réponse suite à l’interview accordée par Youss au sujet du forum

Droit de réponse de la sous-commission communication du forum pour la consolidation de la paix au Congo-Brazzaville suite à l’interview accordée par YOUSS.

La sous-commission communication & Presse du forum pour la consolidation de la paix au Congo-Brazzaville (Palais des Congrès de Paris, le 4 avril 2009), apporte un démenti sous la forme d’une mise au point au sujet des allégations tenues par le griot YOUSS, à l’égard de la commission d’organisation du forum, au cours d’une interview en ligne accordée la semaine dernière.

En même temps, à travers cette mise au point, nous voulons permettre à tous ceux qui, de près ou de loin, ont entendu parler du spectacle donné par le griot YOUSS au forum pour la Consolidation de la paix, de se faire une idée plus objective, moins partisane.

Tel un sage qui écoute avant d’agir, nous avons voulu laisser l’imagination de tout un chacun de nous s’exprimer dans les méandres de la confusion et de la cacophonie constatées ici et là. Cette période passée, nous nous faisons le devoir d’intervenir et de donner la véritable version des faits.
Pourquoi réagir à un tel ramassis de mensonges ? Tout simplement parce que, autant nous restons attachés aux valeurs démocratiques, autant nous sommes sévères à l’endroit de tous ceux qui déforment les faits dans le but d’assouvir leurs intérêts égoïstes et, partant, leur gloire personnelle.
Nous sortons de notre réserve car il y a eu trop de choses dites et trop de faussetés proliférées à l’encontre des organisateurs, citoyens congolais comme YOUSS. Pourtant, nous restons attachés aux valeurs démocratiques au nombre desquelles figurent entre autres, la liberté d’expression. Mais, toutefois, la liberté d’expression n’est pas synonyme de libertinage dans l’information.

Voici notre version des faits :

En réalité, YOUSS n’a jamais été invité par la Commission d’organisation du forum. Il l’a été à travers Elion, un artiste habitant Blois qui a contacté l’équipe d’organisation du forum pour une intervention au 4 avril.

C’est donc ce dernier, et non les membres du collectif, qui associa le griot Youss à cet événement en vue de l’accompagner sur scène. Les deux compères sont arrivés un jour plus tôt à Paris et ce sans l’accord définitif du collectif. Leurs exigences étaient d’obtenir de l’organisation du forum, un cachet de 2 000 euros alors que tous les autres musiciens, et non les moindres, n’offraient leurs prestations que, soit gratuitement, soit, moyennant un montant symbolique. C’était le cas de la chorale « World of gospel », des musiciens d’Extra Musica ou encore du comédien Phil Darwin.

Le comité d’organisation a repoussé cette offre. Devant ce refus, YOUSS et son compère ont menacé de saccager le matériel du forum ou plutôt de salir son image au cas où ils ne seraient pas retenus pour l’événement du lendemain.
Malgré ces menaces, le refus catégorique du collectif a fini par convaincre M. Elion d’abdiquer et de quitter le siège.
Décidé de cavaler seul, le griot Youss fait le choix de monter sur le podium du forum et supplie le collectif de le retenir tout en regrettant l’attitude menaçante et agressive de son mentor. Toutefois, profitant du départ d’Elion, quelques paroles très touchantes et profondes prononcées par le griot YOUSS, en faveur de sa cause, ont fini par convaincre quelques membres du collectif.

Au sujet des critiques que YOUSS a émises sur Elion, son mentor, nous préférons faire le choix de les taire pour préserver les relations probablement amicales unissant les deux artistes.

En effet, YOUSS avait fait valoir une fibre de fierté personnelle et patriotique en évoquant 4 arguments.
 Primo, qu’il avait pris le risque d’annoncer dans sa ville, Poitiers, par voie d’affiches, sa participation au forum après que Elion lui ait donné des garanties. Ne pas monter sur scène aurait été un désaveu, un camouflet pour lui dans la ville.
 Secundo, qu’il souhaitait voir figurer l’évènement du forum, organisé au Palais des congrès de Paris, sur son CV pour la suite de sa carrière et ce serait la promotion assurée de son prochain album.
 Tercio, qu’il était congolais au même titre que les autres musiciens et que lui fermer les portes du Palais des congrès n’était pas encourageant pour tous ces artistes congolais, comme lui, en mal de reconnaissance.
 Et, enfin, quarto, qu’il était prêt, en son nom personnel, de réviser le cachet quitte à prendre un montant symbolique. Sa proposition était de 300€. C’est Grâce, la personne sur qui YOUSS jette l’opprobre, qui, sensible à ses doléances, est intervenue, de son propre chef, en sa faveur auprès des autres membres de la commission afin qu’une rallonge de 200€ lui soit accordée.
C’est ainsi que, tenant compte de cette argumentation à laquelle personne ne pouvait rester insensible, le collectif a décidé de le faire monter sur scène.

Quant à sa prise en charge voici le relevé exact des dépenses engagées en sa faveur. Contrairement à ce qu’il a déclaré, il a reçu :
1. la somme représentant les frais d’hôtel + son repas, soit 110€ (remis le vendredi 03 avril au soir). L’hôtel dans lequel YOUSS passa la nuit du 03 au 04 avril et qu’il décrit avec amertume est l’hôtel Ibis de la Porte d’Italie.
2. le paiement de son billet aller-retour (Poitiers-Paris, Paris-Poitiers), soit 110€ (remis le vendre 03 avril au soir). Signalons que YOUSS réclamera et obtiendra, le lendemain au forum, 100€ du ministre Thierry MOUNGALLA, en plus de la promesse faite par le ministre de lui payer sa contravention qui s’élevait à 120€.
3. Son cachet de 500€, reçu à peine sa prestation terminée, le samedi 04 avril.

Au final, le griot YOUSS a donc empoché 720€ de la commission d’organisation du forum, 100€ du ministre Thierry MOUNGALLA, soit un total de 820€. Comparé au montant annoncé (50€) au cours de son interview, on peut aisément comprendre qu’on est à des années lumières de la réalité.

Après cette revue de détails, nous sommes en mesure de nous mettre en face de plusieurs interrogations.

Comment notre griot présenté à ce jour comme un artiste engagé peut-il s’engager dans un combat noble comme celui de la paix en mettant sur la place publique des congolais qui œuvrent humblement pour la paix ? Comment peut-il afficher de telles exigences pécuniaires hors normes alors que le patriotisme demande des sacrifices ? D’ailleurs, tellement ancré dans ses rapports avec l’argent qu’il retire volontiers un zéro au cachet réel perçu de 500 euros au lieu de 50. Pourquoi n’a-t-il pas rendu public les détails de l’arrangement avec le comité d’organisation en écartant son acolyte Elion ?

Le contrat relatif aux prestations stipule que dès lors qu’une prestation a été fournie moyennant un prix (convenu à l’avance), le contrat est parfait. Au nom de quoi, le griot YOUSS se serait-il amusé à réclamer, après sa prestation, à tout membre du collectif qu’il rencontrait dans les couloirs de la salle ce que l’on pourrait qualifier de pourboire, de bakchich ?

Pour terminer, une autre question nous taraude l’esprit quant à la prestation, la nature des relations entre Youss et les membres du collectif et au brouhaha qu’il y a eu autour : si les organisateurs étaient tant embarrassés, gênés par la présence ou les chansons de YOUSS, auraient-ils accepté de payer le cachet de YOUSS qui, au demeurant, n’avait pas fait l’objet d’un contrat écrit mais d’un accord verbal basé sur la confiance légitime ? Si les intervenants étaient tant stupéfaits, l’exposant Thierry Moungalla, ministre de la République, aurait-il accepté de payer de sa poche la contravention de YOUSS, en plus des 100€ qu’il lui a gracieusement donnés ?

Au regard de cet éclaircissement, qui est sérieux, qui ne l’est pas ? En tous les cas, le décor étant ainsi posé, nous souhaitons que chacun se fasse son opinion en toute impartialité sur le personnage de YOUSS.

La sous-commission Communication & Presse du Forum pour la consolidation de la paix au Congo-Brazzaville (Palais des Congrès de Paris, 04 avril 2009).

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