Les partis politiques d’opposition, réunis dans une plate-forme dénommée Rassemblement des Acteurs de la Démocratie (RAD) , ont publié récemment une déclaration à Brazzaville, dans laquelle, ils s’insurgent contre ceux qui font des déclarations intempestives dans les médias refusant de participer au processus électoral « mettant ainsi à mal la jeune démocratie congolaise. »
La déclaration commence par un constat « De 1959 à nos jours, les élections ont toujours été à l’origine de divers conflits dont les guerres civiles fratricides que notre pays a connues. »
Pour éviter ce phénomène devenu récurrent et dont les conséquences sur l’unité nationale, la réconciliation nationale et la paix ont été désastreuses, le RAD soucieux de l’intérêt supérieur de la nation, a été créé pour observer, analyser et proposer toutes les suggestions possibles pour que l’élection présidentielle de 2009 ne soit pas contestée et qu’elle soit totalement libre, démocratique, transparente et crédible et qu’elle soit organisée conformément à la loi et aux textes subséquents.
Le RAD dont les principaux leaders sont Michel Mboussi Ngouari (MNLC), Abel Godefroy Boucka (UPDC) et Jean Michel Ebaka (UFOVINA) se souviennent qu’en 2002, l’organisation des élections avaient été soutenue heureusement par certains partis de la majorité et de l’opposition alors qu’il y avait d’autres formations politiques qui appelaient tout simplement au boycott de toutes les élections. On peut donc dire poursuivent ces leaders que si le Congo a eu des institutions en 2002, c’était grâce à la dextérité de certains acteurs politiques qui avaient compris le bien fondé des élections.
Si la démocratie est aussi l’expression de la liberté, les Congolais doivent savoir que la nôtre est encore jeune et qu’il faut la sauvegarder pour éviter qu’elle ne s’écroule. A vouloir trop défendre la démocratie, on finit par l’asphyxier estime le RAD.
Pour la défense de la démocratie, le RAD pense que tous les hommes politiques toutes obédiences confondues devraient s’unir pour gagner ensemble.
Que constatons-nous s’interrogent les leaders du RAD : « Depuis un certain temps, l’opposition dont nous faisons partie, est aujourd’hui complètement divisée. Elle est incapable de s’unir pour mieux avancer dans les batailles démocratiques à venir, à commencer par tenir des propos désobligeants qui n’honorent pas la République. »
Ajoutant : « Qu’il nous faut devenir plus responsable pour mieux servir la République qui est notre bien commun.
Enclenchée depuis juin 2007 par les législatives, les locales, la situation s’est nettement améliorée et le processus électoral suit son cours pour atteindre son objectif principal qui est l’organisation de la présidentielle »
Pour le RAD, appartenir à l’opposition, est synonyme de responsabilité vis-à-vis de son peuple qui est le seul souverain primaire. Ce parti politique croit en la gestion participative de l’Etat par toutes les filles et tous les fils du pays et ne soit pas être un centre de contestations favorable à la destruction du tissu national.
Le RAD poursuit que la politique de la chaise vide est presque une injure au peuple pour la confiance qu’il nous fait en tant que responsables politiques, et surtout pour son obligation constitutionnelle de choisir ses dirigeants par la voix des urnes.
Comme c’est grâce au courage politique et à la détermination de certains hommes, que notre démocratie a survécu, le Rassemblement des Acteurs de la Démocratie, après une analyse de la situation actuelle sur le comportement des uns et des autres acteurs politiques et électoraux, a décidé de prendre les décisions suivantes :
– La participation effective dans les commissions administratives de révision des listes électorales à tous les niveaux ;
– La participation de leurs représentants dans les commissions nationales et locales d’organisation des élections (CONEL) à tous les niveaux ;
– La mobilisation pour la réussite totale de l’élection présidentielle ;
– Régler tous les contentieux électoraux par la voix réglementaire ;
– Maintenir un dialogue permanent avec les organisateurs de l’élection présidentielle pour corriger toutes les coquilles qui pourraient survenir tout au long du processus électoral ;
– Bannir l’injure et la violence comme mode de règlement des contradictions qui peuvent opposer les partis ;
– Respecter les institutions de la République ;
– Promouvoir l’unité nationale, la réconciliation nationale et la paix chèrement acquise ;
– Faire la politique en privilégiant toujours les intérêts vitaux du peuple et de la nation.
