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Le gouvernement aux abois ?

Ibovi n’écarte pas(plus) le dialogue avec les rebelles

Brazzaville, Congo (PANA) - Le gouvernement congolais n’a pas
exclu le dialogue avec la rébellion dirigée par le pasteur
Frédéric Bitsangou, alias Jean Ntumi, à l’origine des récentes
attaques armées à Brazzaville, a déclaré jeudi le porte-parole du
gouvernement et ministre de la Communication, Francois Ibovi.

Au cours d’une conférence de presse, M. Ibovi a indiqué qu’il n’y
a pas de rupture du dialogue avec la rébellion, "car la démarche
du président Denis Sassou Nguesso et de son gouvernement est
fondée sur le dialogue". Il ajoute cependant que le gouvernement
a le "droit" de répondre aux attaques armées.

On rappelle que ces attaques rebelles ont visé la base aérienne
de l’armée congolaise et le quartier de Moukondo, non loin de
l’aéroport international de Maya-Maya de Brazzaville.

"Il est normal que la force publique réagisse lorsque la sécurité
des populations est mise en péril par des terroristes. Une
opération de rétablissement de l’ordre n’exclut pas la poursuite
du dialogue", a encore dit M. Ibovi.

"Le gouvernement maintient le cap pour la paix. Les tentatives
de perturber ce processus n’auront pas le dessus sur la
détermination du gouvernement à l’amener à son terme", a-t-il
indiqué.

Faisant le bilan des combats qui ont opposé les ’ninjas’ de Ntumi
aux forces gouvernementales, François Ibovi, a dit qu’il s’élève
actuellement à 90 morts dont 80 rebelles, 5 militaires et 5
civils tués par des balles perdues. Ce bilan serait plus élevé,
selon une source militaire.

Signataire des accords de cessez-le-feu et de cessation de la
guerre de novembre et décembre 1999 obtenus grâce à la médiation
du président gabonais Omar Bongo, le pasteur Ntumi s’est
retranché à Vindza, à plus de 200 km au nord-ouest de Brazzaville
avec des centaines de miliciens.

Les démarches gouvernementales pour le persuader de rentrer à
Brazzaville sont restées vaines. Le chef rebelle a posé des
conditions jugées "irréalistes" par le pouvoir.

"Les négociations ont échoué en raison des revendications assez
compliquées de Ntumi qui exigé d’être nommé au grade de général
d’armée et de bénéficier à Brazzaville d’une garde de 400
personnes choisies par lui-même", a rappelé le porte-parole du
gouvernement.

Certains habitants des quartiers touchés par les récents
affrontements commencent à regagner en grand nombre leur
domicile. D’autres, qui redoutent de nouvelles attaques rebelles,
demeurent dans des sites aménagés par le gouvernement à Bacongo,
quartier sud de Brazzaville.

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