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Le chef a toujours raison

Incident à l’aéroport Maya-Maya

© JAI 9 mai 2004

Isidore Mvouba, ministre d’État (Transports et Privatisations) et coordinateur du gouvernement congolais, et Roger Andely, ministre de l’Économie et des Finances, ont été au cœur d’un incident - désormais aplani - avec la compagnie Air France.

Le 19 avril, à l’aéroport Maya-Maya de Brazzaville, Andely et son épouse, accompagnés de Bruno Itoua, le « monsieur Pétrole » congolais, et de deux autres personnes, se sont présentés à l’embarquement du vol AF 897 à destination de Paris quinze minutes avant l’heure prévue du décollage. Et sans avoir prévenu de leur retard. Les formalités d’embarquement étant achevées depuis plus d’une demiheure, les portes de l’appareil fermées et le vol complet, leurs réservations avaient été annulées, conformément à la réglementation, et leurs sièges attribués à des passagers en liste d’attente.

Mécontent, Andely a alors sollicité le renfort d’Isidore Mvouba, qui, en tant que ministre de tutelle de l’aéroport, s’est rendu sur place et a clairement fait savoir aux représentants d’Air France que l’avion ne décollerait pas tant que les VIP congolais n’auraient pas embarqué.

Incidemment, il a laissé entendre qu’il pourrait exiger le rappel du personnel expatrié de la compagnie s’il s’obstinait dans son refus. Air France, dont les lignes à destination de Brazzaville et de Pointe-Noire sont hautement rentables, a été contrainte de s’exécuter. Résultat : cinq passagers débarqués, et deux heures et demie de retard au décollage pour tous les autres.

Par ailleurs, le chef d’escale adjoint d’Air France à Brazzaville, un Franco-Togolais, a été discrètement muté dans une autre escale : il aurait « manqué de respect » au ministre Mvouba.

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