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Kotoko de Mfoa revient...

C’est fait. Le "purga-toire" aura été de très courte durée pour Kotoko de Mfoa, relégué, la saison dernière, en Division 2. Il retrouve l’élite, à l’issue du championnat 2001-2002 qu’il a dominé des pieds et de la tête, abandonnant tout juste 4 petits points sur la route du triomphe. Il termine, en effet, invaincu, avec un total de 34 points.

Pour reconquérir son droit de vivre dans le giron des grands de la Ligue de football de Brazzaville, le médecin-colonel Lambert Nkiwabonga, président du club, et une poignée d’inconditionnels qui ne répugnent pas aux sacrifices ont aligné une équipe ambitieuse, conquérante, entraînée par Célestin Maloungani. Dans l’austère environnement d’Ornano, il faut l’avouer, qui n’inspire plus le public. Un public qui a le regard plutôt tourné vers Marchand et Massamba-Débat. Ces joueurs s’appellent : Lawson Bouta (né le 1.7.84) ; Gildas Mongo (né le 23.3.85) ; Hugues-Bertrand Massa (né le 31.5.80) ; Eric Ngoni (né le 12.1.75) ; Olivier Madienguila (né le 21.9.83) ; Bienvenu Mbon (né le 22.12.82) ; Christian Maloungani (né le 5.3.83) ; Gursel Missié (né le 12.12.84) ; Davy Motoli (né le 13.9.83) ; Dimitri Mahoungou (né le 29.3.77) ; Fargette Youlou (né le 29.8.80) ; Hans Lentsouka (né le 21.3.83) ; Tècle Kimbembé (né le 29.5.79) ; Landry Massamba (né le 13.9.83) ; Borgia Mpassi (né le 12.8.79) ; Faustin Massamba-Mayele (né le 12.12.80).

C’est la deuxième fois, de son histoire, que Kotoko de Mfoa reconquiert victorieusement sa place parmi l’élite. Et ce n’est pas rien, en ces temps de disette. Il faut l’en féliciter. De même, les artisans de cette belle page qu’ils ont écrite avec leurs sueurs, sourds aux prédications déstabilisatrices de ceux qui les avaient pris pour des rêveurs condamnés à végéter, à disparaître. Comme l’ont été Lorraine, Racing Club "Mobebisi", Nomades, Tourbillon, Pigeon-Vert, Stade Congolais, Caïman, Sporting (Augouard-C.S.Negro), A.S. Bantous, C.A.B. autochtone. FC Standard. Et d’autres équipes encore, sans doute moins célèbres, qui jonchent les annales du football brazzavillois.

Les dirigeants de Kotoko de Mfoa ont raison de se congratuler, heureux d’avoir fait oeuvre utile. Mais, ont-ils définitivement exorcisé les démons qui, par deux fois, les ont délogés du paradis et leur ont imposé le goût de l’amertume ? Dans l’affirmative, ils n’auront pas travaillé en vain, bien au contraire. Ils retrouveront tout leur crédit. Pour envisager encore l’avenir sous des couleurs gaies. L’exemple des jeunes formations, telles que JST et TP Zala, les interpelle. Il faudra davantage de culot et d’enthousiasme à Nkiwabongo et à ses collègues pour replacer définitivement Kotoko de Mfoa chez les grands, en sauvegardant l’esprit associatif de l’entreprise. Car, disent les syndicats belges, l’union fait la force. Et Sekou Touré d’ajouter, lors de son historique visite officielle à Brazzaville, en 1963, "mais seule l’union bien organisée fait la force" !

Pour la petite histoire, Kotoko de Mfoa est un pur produit du "mwana-foot", né dans la poussière des terrains vagues de l’esplanade des Dix-Maisons, sur les cendres d’Arc-en-ciel, et porté sur les fonts baptismaux le 4 avril 1970. Il a rapidement pris du galon, en remportant, contre toute attente, le titre national de champion, le 19 février 1983, en épinglant Abeilles FC, de Pointe-Noire (2-1). Il avait utilisé les matériaux humains suivants : Prosper Nkounkou "Mapro", Célestin Mouyabi "Shaleur", Parfait Kaon, Benoît Milandou, Calixte Ngombo, Jules Bitsangou "Lato" (+), Jean-Claude Mbemba "Jacquot", Etienne Malanda, Lucien Béné, Jean Miakomama, Edmond Ndobet, Mavandal (+), Nsimba-Ngouala, Banzouzi-Mizélé "Mapasa", Ma-voungou...

Il y avait, également, entre autres, Lambert Nkiwabonga, comme dirigeant, Gaston Tsiangana, Timothée Nzoungou, Roger Malonga et Anatole Missakidi "Athos" à la direction technique.

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