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Présidentielles :

L’U.P.A.D.S refuse de participer au scrutin

Brazzaville, Congo (PANA) - L’Union panafricaine pour la
démocratie et le progrès social (UPADS), parti de l’ancien
président Pascal Lissouba en exil à Londres, ne prendra pas part
à l’élection présidentielle congolaise du 10 mars prochain, a-t-
on appris mardi à Brazzaville de source officielle.

Selon le porte-parole de l’UPADS, M. Emmanuel Kiala-Matouba, qui
s’exprimait au cours d’une rencontre avec la presse, cette
décision de boycotter le prochain scrutin se justifie par le
refus du gouvernement de mettre en place d’une Commission
nationale indépendante d’organisation des élections.

"Nous avons opté pour l’abstention à l’élection présidentielle,
pour protester contre le refus du gouvernement de mettre en place
une Commission nationale indépendante d’organisation des
élections, comprenant les représentants de tous les partis pour
garantir la transparence du scrutin, ainsi que la reprise du
recensement administratif de la population", a-t-il précisé.

"Tant que ces conditions ne seront pas acceptées, l’UPADS ne
présentera pas de candidat", a poursuivi M. Kiala-Matouba, dont
le parti avait déjà boycotté le référendum constitutionnel du 20
janvier dernier en appelant ses militants à rester à la maison le
jour du scrutin.

Cet appel n’avait été suivi sur le terrain, le référendum
constitutionnel s’étant soldé sur une large victoire du "oui"
(84,26 pour cent) sur le "non" (22,39 pour cent).

Interrogé à son tour sur la question, M. Charles Zacharie Bowao,
rapporteur général de la Commission nationale d’organisation des
élections (CONEL), a réfuté les "allégations" de l’UPADS en
soulignant que cet organisme comprenait bel et bien des
représentants des partis d’opposition qui ont pris part à toutes
les opérations préélectorales.

"C’est de mauvaise foi que l’UPADS continue à mener un combat
d’arrière-garde", a dit M. BOWAO.

L’UPADS était le plus grand parti politique pendant le règne de
son fondateur, Pascal Lissouba, de 1992, jusqu’à l’éclatement de
la guerre civile congolaise, le 5 juin 1997. Il a éclaté
aujourd’hui en deux ailes radicalement opposées par de sérieuses
dissensions.

Douze dossiers de candidature sont actuellement à l’examen à la
Cour suprême pour validation en vue de l’élection présidentielle.
L’UPADS reste le seul parti à réclamer le boycottage de ce
scrutin dont le premier tour se tiendra le 10 mars et le second
le 7 avril 2002.

Parmi les 12 candidats figurent l’actuel chef de l’Etat, M. Denis
Sassou Nguesso, MM. André Milongo, ancien président de
l’Assemblée nationale sous Lissouba, et Martin Mberri, ancien
ministre de la Construction et de l’Urbanisme, dissident de
l’UPADS.

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