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L’économie forestière en question

Le ministère de l’économie forestière est sur le devant de la scène, signature du bail emphytéotique avec Pioneer, saisies de bois appartenant a de petits entrepreneurs et qui entraine une pénurie chez les menuisiers et irrégularités constatées dans le transport des grumes. Chez Henri Djombo plus rien ne semble fonctionner comme cela le devrait.

A Pointe-Noire viennent de se signer les accords entre la société américaine Pioneer et le Ministère de l’Economie Forestière. Aux termes de ces accords, Pioneer dispose du parc national de Conkouati pour l’exploiter dans le cadre de l’écotourisme.

Les accords comprennent l’édification d’hôtels, de casinos, etc. Comme on peut le voir des infrastructures éminemment protectrices de la nature. Pioneer ouvrira des routes et des pistes qui, si elles permettront l’accès à d’éventuels touristes, autoriseront aussi la pénétration des braconniers. Autant dire que ce projet sonne le glas de ce sanctuaire de la nature qu’est le parc de Conkouati. Voir notre article


Dans le même temps, la Direction Départementale de l’Economie Forestière au Kouilou a décidé de ruiner les petits exploitants forestiers. Ces gens qui exploitent petitement la forêt en effectuant quelques coupes et sciages en brousse sont les seuls à même d’alimenter le commerce local, les gros exploitants préférant de loin exporter leur bois plus rentable à l’export. Tous les chargements de bois ont été saisis et revendus aux enchères à même l’avenue Marien Ngouabi à des négociants aussi peu scrupuleux que les agents du ministère.


Depuis des années les agissements des sociétés lignières asiatiques sont montrées du doigt. Le Congo tout entier dénonce les pratiques peu orthodoxes de ces véritables pillards de la forêt. Seul le ministère de tutelle se répand en dénégations jurant ses grands Dieux que tout est limpide et régulier dans l’exploitation de la forêt. Pour la première fois un autre ministère met les pieds dans le plat et dénonce des irrégularités graves de la part d’un exploitant asiatique. Certes il ne s’agit pas là d’infractions relevant directement de l’exploitation, mais si on ne peut pas faire confiance à ces gens sur ce qu’ils transportent au vu et au su de tout le monde, comment croire que lorsqu’ils travaillent dans le secret de la forêt ils respectent la législation ?

Lisez donc ce qui suit et que nous offrent les Dépèches de Brazzaville :

Bulletin
Lundi 27 Août 2007 à 09:00:00
db19569
(Congo-Brazza)

Patrimoine routier du Congo : Taman Industrie en infraction

La société Taman Industrie, œuvrant dans l’exploitation forestière, ne respecte pas les dispositions du chapitre II de l’article 4 de la loi du 13 Février 2004 sur la protection du patrimoine routier national portant sur l’usage des infrastructures routières et de son contrôle. Ce constat a été fait par le directeur général des travaux publics, Blaise Onanga, au cours de sa mission de contrôle des grands chantiers et autres ouvrages dans le département du Niari.

L’article stipule que l’usage des axes routiers ouverts à la circulation est réservé aux véhicules déclarés conformes aux prescriptions du code communautaire de la route de la communauté économique et monétaire de l’Afrique centrale, notamment en ce qui concerne les caractéristiques techniques relatives au poids total autorisé en charge et à vide, à la charge de l’essieu et à sa distance et enfin au gabarit.

La disposition révèle que les dimensions d’un véhicule ou de plusieurs ne doivent pas excéder certaines limites de tonnage. Des véhicules à un essieu transportent des marchandises correspondant à treize tonnes, ceux à deux essieux vingt et une tonne, et ceux de trois essieux supportent vingt-sept tonnes.

Par ailleurs, les longueurs maximales des véhicules, incluant ceux construits avec une partie débordante, se mesurent pour les véhicules isolés à 12 mètres, un ensemble articulé à 15,50 mètres, et le train routier à 18 mètres. La largeur maximale quant à elle atteint les 2,50 mètres et la hauteur maximale est de 4 mètres. En outre l’article indique que le poids total autorisé en charge pour un ensemble routier comprenant un tracteur, une semi-remorque et une ou plusieurs est de cinquante tonnes.

Le directeur général des travaux publics a enregistré des flottements au niveau des abords jusqu’au garde du corps sur le pont du Niari, qui a été ouvert à la circulation le 26 Juillet de l’année en cours. Ce pont risque de s’effondrer au fil du temps à cause de la société évoquée qui charge ses véhicules sans respecter les normes.

Suite à cette non protection du patrimoine routier de la part de Taman Industrie, Blaise Onanga a promis de mettre de l’ordre avec l’appui d’autres partenaires intéressés par cette situation.

La loi du 13 Février 2004 réserve en son chapitre IV les sanctions à imputer aux différentes infractions prévues dans l’article 17. S’agissant du dépassement du poids total autorisé en charge et/ou de la charge à l’essieu, l’amende est de 25 000 FCFA par tonne excédentaire pour une surcharge inférieure à 5 tonnes, 50 000 FCFA pour une surcharge de 5 à 10 tonnes, et 75 000 FCFA pour une surcharge au-delà de 10 tonnes.

Ces amendes sont exigibles immédiatement aux postes de contrôle de charge et donnent lieu à la délivrance d’un récépissé tiré d’un carnet à souches. Concernant le dépassement du gabarit, la loi prévoit 100 000 à 250 000 FCFA pour le propriétaire du véhicule, et l’engin sera retiré de la circulation le temps de corriger l’infraction.

L’article 21 stipule que la circulation des véhicules excédant 50 tonnes est subordonnée à une autorisation exceptionnelle, suivant les modalités fixées par voie réglementaire

Nancy Loutoumba

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