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L’embellie est proche pour le Chemin de Fer Congo-Océan

Brazzaville, Congo (PANA) - Le Chemin de Fer Congo-Océan (CFCO)
endommagé lors des guerres civiles à répétition ou par des actes
de sabotage, est sur le point de retrouver son trafic des années
80 et 90 grâce, à l’acquisition de nouveaux matériels de traction
comme les locomotives fournies par l’Afrique du Sud, rapporte
lundi l’hebdomadaire indépendant d’information ’Tam-Tam
d’Afrique’ paraissant à Brazzaville.

Depuis la relance du trafic entre le port de Pointe-Noire et
Brazzaville, les autorités du CFCO ont déployé d’immenses efforts
qui se sont traduits par la hausse progressive du trafic.

Alors que le CFCO ne pouvait mettre en ligne que deux ou trois
trains par jour,au lendemain de la reprise le 14 août 2000, le
nombre de trains en circulation entre les deux villes a
sensiblement augmenté.

Entre 8 et 10 trains circulent entre les deux plus grandes
agglomérations du Congo. Chaque train transporte au moins 1.000
tonnes de marchandises, selon les responsables du CFCO.

Parmi ces marchandises, on peut retrouver les produits
pétroliers, le sucre, le ciment... Pour le directeur général
adjoint du CFCO, Lampernesse, la société est en train de
développer progressivement son trafic.

Le gouvernement a dû investir sur fonds propres, plus de
6 milliards de FCfa pour réparer les ouvrages d’art détruits
durant les affrontements de 1998-1999.

Seule la société nationale des chemins de fer de France (SNCF) a
apporté une assistance technique. Cette assistance continue
d’aider le CFCO à reprendre vie.

Le Chemin de fer est l’épine dorsale de l’économie congolaise
puisqu’il est la principale voie de communication entre
Brazzaville et Pointe-Noire. Sa position est favorisée par la
présence à Pointe-Noire d’un port, le plus important en eau
profonde du Golfe de Guinée.

Le désensablement du port entièrement réalisé par le gouvernement
à hauteur de 6 milliards de Fcfa, permet de développer l’ensemble
du trafic et de réhabiliter la vocation de transit reconnue au
Congo.

Dans la capitale économique, les opérateurs économiques se
félicitent de la reprise du trafic sur le CFCO et du
désensablement du port. Ils souhaitent en même temps que la route
Brazzaville Pointe-Noire soit construite pour désengorger le
CFCO.

Le CFCO est l’une des entreprises d’Etat appelée à être
privatisée. Le schéma retenu par le gouvernement est la mise en
concession.

Un avis d’appel d’offres international lancé par le cabinet
conseil canadien CPCS Transcom, a suscité un intérêt chez de
potentiels repreneurs.

Le comité national de privatisation affirme avoir enregistré dix
huit manifestations d’intérêt de la part de sociétés
internationales de différentes nationalités : belge, suisse,
française, australienne, canadienne, américaine, danoise,
britannique et sud-africaine.

Selon le comité de privatisation, les termes de référence de la
structure du capital de la société actionnaire prévoient les
dispositions suivantes : Premièrement, l’actionnaire de référence
détiendra au minimum 51 pour cent du capital de la société. Il
s’engagera à conserver ce pourcentage minimum du capital pendant
une durée de dix ans.

Deuxièmement, la moitié au moins des capitaux constitutifs de
l’actionnariat de référence devra être propriété des personnes
physiques de nationalité congolaise, ou des organismes et
entreprises de droit congolais.

Enfin troisièmement, la partie du capital de la société
concessionnaire autre que celle possédée par l’actionnaire de
référence, devra être souscrite à plus de 50 pour cent par des
personnes physiques de nationalité congolaise.

Le comité précise dans son bulletin de janvier 2002, qu’un
pourcentage de 5 pour cent du capital de cette composante sera
réservé au personnel de la société.

Pour faire jouer dans la transparence les règles de concurrence
saine, les fournisseurs de matériels ferroviaires ou de
prestations des travaux ferroviaires ne seront pas admis dans le
capital social de la société de référence.

D’ores et déjà, les travaux de l’audit technique et financier du
CFCO se poursuivent encore. Ceux sur l’inventaire du patrimoine
de l’entreprise ont été transmis au commissariat national aux
comptes.

En attendant, les experts congolais, le cabinet conseil du
gouvernement et les bailleurs de fonds continuent de travailler
sur le dossier d’appel d’offres technique. D’après le comité de
privatisation, son examen doit avoir lieu en avril 2002.

La mise en concession du CFCO devrait en principe avoir lieu en
janvier 2003.

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