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L’opposition accuse le pouvoir de mener une politique "anti-nationale"

BRAZZAVILLE, 5 jan (AFP) - 19h41 - La Convention pour la démocratie et le salut (CODESA-opposition non armée au régime congolais) a accusé lundi le pouvoir du président Denis Sassou Nguesso de mener une politique "anti-nationale", qui "tourne le dos aux intérêts du peuple et profite à une catégorie de courtisans".
Réagissant dans une déclaration au message de voeux de nouvel an 2004 fait le 31 décembre par le président Sassou Nguesso, la CODESA a estimé que le Chef de l’Etat avait "une fois de plus déçu les Congolais en leur servant un plat réchauffé".

"C’est à croire que le président de la république ignore les problèmes brulants qui se posent aux congolais... Notre peuple a eu droit à un chapelet de promesses qui ne seront jamais réalisées", a ajouté la CODESA qui regroupe une dizaine de partis et associations de l’opposition non armée.

Dans son message, le président Sassou Nguesso a promis le recrutement en 2004 de 3450 nouveaux agents de la fonction publique. Il a annoncé également le lancement de plusieurs projets à caractère économique et social.

Le Chef de l’Etat a aussi annoncé que le gouvernement allait conclure un programme avec le Fonds Monétaire international (FMI) en 2004 pour permettre au Congo de bénéficier de l’initiative des pays pauvres très endettéssur l’annulation d’une importante partie de la dette extérieure et de consacrer les ressources libérées à la lutte contre la pauvreté.

"L’horizon PTTE que recherche le gouvernement s’éloigne chaque jour davantage en raison de l’entêtement du Chef de l’Etat et de son équipe ministérielle à ne pas appliquer les recommandations du FMI", a souligné la CODESA regrettant que dans son message, le président Sassou Nguesso n’ait "dit aucun mot sur la gestion du pétrole qui préoccupe la majorité" des Congolais.

Pour la CODESA, la création de 3450 nouveaux postes de travail dans la fonction publique est loin des "40.000 emplois" promis par M. Sassou Nguesso lors de la campagne pour l’élection présidentielle de mars 2002.

"La lutte contre la pauvreté est devenue est simple slogan gouvernemental...La politique suivie par le pouvoir est anti-nationale. Elle tourne le dos aux intérêts du peuple et ne profite qu’à une catégorie de courtisans et de privilégiés", poursuit la CODESA.

Au plan politique, la CODESA a lancé un appel pour "un dialogue" entre tous les congolais et exigé une nouvelle fois une amnistie générale ainsi que le retour de tous les exilés.

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