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Le 8 mars 2006 célébré dans le monde entier

Le monde entier a connu diverses manifestations à l’occasion de la Journée Internationale de la femme. Le thème de cette année : "Le rôle des femmes dans les prises de décision". Voici quelques aperçus.

En République du Congo, cette journée a coïncidé avec la pose de la première pierre du marché et celle de la gare routière de Dolisie par Antoinette Sassou Ngouesso. Ces œuvres auront, semble t-il, pour but de moderniser la 3e ville congolaise.
Des sources de Congo-site : « d’un montant de 3 900 000 CFA, le marché moderne de Dolisie est une structure en béton armé de R+2. Totalement couvert, il est d’une capacité de 1500 places extensibles. Les travaux seront exécutés par l’entreprise Franco Villaricci ».

« Le bâtiment sera composé, au rez-de-chaussée, de : 70 boutiques, des quincailleries, des stands de vente, 2 chambres froides, 3 blocs sanitaires, 1 parking. A l’étage, il y aura des bureaux pour administration, une infirmerie, des boutiques, des stands de vente, 3 blocs sanitaires. La liaison entre les deux se réalisera au moyen de plusieurs escaliers et d’une rampe pour les handicapés. Le planning prévisionnel fixe à douze mois l’exécution des travaux ».

« La gare routière se situe non loin du point d’intersection des routes nationales N°1 et 3, notamment la route menant vers le Gabon. Elle comprendra un bâtiment central tenant lieu d’administration, d’une superficie d’environ 300 mètres carrés incluant une salle d’attente, un restaurant bar, des bureaux, un office technique et des sanitaires ».

« Sont aussi prévus : trois magasins de stockage de 60 mètres carrés chacun, un bâtiment de 400 mètres carrés destinés aux services d’entretien de véhicules, des halls de départ et d’arrivée, des allées revêtues d’enrobées, l’éclairage. Le coût des travaux est de 710 millions de francs CFA, pour une durée d’exécution de 6 mois. Les travaux seront exécutés par la société SOCOFRAN ».

Forte délégation, certainement à la taille de l’événement...

« Elle s’est déroulée en présence des membres du Gouvernement, notamment les ministres Jeanne-Françoise Lékomba Louméto de la Promotion de la Femme ; Rosalie Kama-Niamayoua de l’Enseignement primaire et secondaire, chargée de l’Alphabétisation ; Emilienne Raoul des Affaires sociales, de la Solidarité et de l’Action humanitaire ; Coussoud-Mavoungou des Petites et Moyennes entreprises, chargé de l’Artisanat ; Pierre Michel Nguimbi de l’Enseignement technique et professionnel ; ainsi que du Préfet du Niari, Marie Magloire Dambendzet et du maire de Dolisie, Mavoungou-Ngot ».
Pour en savoir plus : http://www.congo-site.com/pub/fr/v4x/actualites/article.php?num=4951

En Côte d’Ivoire, cette journée a mis en exergue les conditions des femmes « La problématique femme, sécurité paix et reconstruction post-conflit ». Au programme, des conférences de presses prononcées par les agences du système des Nations Unies. Pour Bakary Diawara membre du programme d’Education à l’UNICEF, dont l’organisation a fait de la scolarisation de la jeune fille son cheval de bataille, « Malgré les sensibilisations, en Côte d’Ivoire, les jeunes filles sont sous scolarisées par rapport aux jeunes garçons. Et cela est pareil dans le monde ». Il faut pour cela que les communautés rurales soient assez sensibilisées sur le droit à l’éducation de la jeune fille. L’UNICEF a favorisé la scolarisation de 5000 enfants et amélioré le cadre scolaire.

Le Docteur Elimane Doboré, du Fonds des Nations unies pour la Population, (UNFPA), a quant à elle mis l’accent sur la mutilation génitale et l’excision. A ce jour, 130 millions de femmes ont subi l’excision, la Côte d’Ivoire occupe le 5ème rang en Afrique, après la Guinée, le Mali, le Burkina Faso et Sénégal. Elle a précisé que cette pratique peut conduire à la mort.

En France, le président Chirac a envoyé un message d’émancipation aux filles des cités en reconnaissant « qu’elles ne sont pas coupables de vouloir vivre leur vie normalement. Il faut qu’elles comprennent que, ce faisant, elles ne renient en rien ni leur famille, ni leurs origines ». Il a ajouté qu’« Aucune tradition, aucune coutume, aucune croyance ne saurait prendre le pas sur les lois de la République ». J. Chirac a prononcé ce discours lors de l’inauguration de la "Maison de la mixité", ouverte par l’association "Ni putes ni soumises" dans le XXe arrondissement de Paris.

Fadila Amara, présidente de "Ni putes ni soumises" a interpellé le Chef de l’Etat français sur « la dégradation des relations entre les garçons et les filles » dans les quartiers difficiles. Le président de la République a déclaré à cet effet qu’ « Elles doivent être et seront protégées ».

En Suisse, le groupe parlementaire socialiste (PS) a indiqué qu’ « Après dix ans de loi sur l’égalité, les femmes gagnent toujours 25% de moins en moyenne. Nous refusons ce scandale ! » Le PS promet de maintenir la pression au Parlement.

L’Union Syndicale Suisse a mis à la disposition des passants, au centre de Berne, le calculateur de salaire "fairplay". Dans un classement établi par l’OCDE et portant sur 19 pays, la Suisse partage le dernier rang avec les Etats-Unis en matière d’égalité des salaires.

Pour Micheline Calmy-Rey (Conseillère Fédérale chargée du Département fédéral des affaires étrangères) interrogée par l’hebdomadaire "Coopération", l’égalité hommes-femmes exige un engagement ferme. « Je m’efforce d’atteindre les objectifs fixés par la loi sur l’égalité et les directives du Conseil fédéral, qui nous demandent de viser la parité dans tous les domaines d’activités de la Confédération » a-t-elle ajouté.

Des sources de l’ATS, l’association "Espacefemmes" de Fribourg a lancé un nouveau projet intitulé "Duo - Accompagnement de femme à femme". Ce projet vise à accentuer la solidarité et l’entraide entre Suissesses et immigrées.

Dans son message, Kofi Annan a relevé « un certain nombre d’avancées en matière de représentation des femmes à travers le monde ». « En janvier de cette année, la promotion de femmes dans les parlements nationaux a atteint un nouveau record à l’échelle planétaire ».

Ceci n’a pas empêché des associations féminines du monde entier d’accuser l’ONU de ne pas œuvrer assez pour l’égalité des sexes dans le cadre de sa propre réforme. Les signataires de cette lettre ouverte, déplorent que plus de 10 ans la conférence de Pékin, « l’ONU continue à n’offrir qu’une représentation minimale aux femmes dans ses commissions importantes, ses comités d’experts de haut niveau et ses postes hiérarchiques élevés ».

Blanchard Alice

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