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Le CICR annonce la libération de ses deux agents au Congo

BRAZZAVILLE, 29 déc (AFP) - 18h11 - Les deux membres du Comité international de la Croix-Rouge (CICR) enlevés le 4 décembre par des hommes armés non identifiés dans la région de la Bouenza (sud-ouest du Congo) ont été libérés samedi soir, a annoncé dimanche la représentation du CICR à Brazzaville dans un communiqué.
Les deux hommes, un Français et un Congolais, "sont en bonne santé et ont pû retrouver leurs collègues"", ajoute le communiqué remis à l’AFP.

Ils avaient été enlevés par sept hommes armés non identifiés à Dongou dans la région de la Bouenza alors qu’ils menaient une mission d’évaluation des besoins des personnes déplacées par la guerre dans la région voisine du Pool.

"Le CICR a accueilli avec soulagement la nouvelle de leur retour. Il remercie vivement tous ceux qui ont contribué à l’heureux dénouement de cette difficile situation et se félicite que la raison ait prévalu", souligne le communiqué.

Interogé par l’AFP, le chef de la mission du du CICR au Congo, Maarten Merkelbach a indiqué qu’"aucune revendication n’a été soumise au Comité" durant la détention des deux membres du CICR.

"Le fait que nos deux collaborateurs aient été libérés, montre que le statut d’organisation impartiale du CICR est reconnu au Congo. Nous allons poursuivre notre travail au Congo", a indiqué M. Merkelbach sans précisé l’identité des hommes responsables des enlèvements.

"Nous considérons que ce qui s’est passé peut être un malentendu", a-t-il dit sans révéler le lieu exact où les deux membres du CICR ont été détenus.

Le gouvernement congolais avait dans un premier temps accusé immédiatement les miliciens ninjas du pasteur Frédéric Bitsangou alias Ntumi d’être responsables de ces enlèvements.

Le porte-parole du gouvernement, Alain Akouala avait affirmé à l’AFP que les miliciens ninjas se rendent régulièrement à Dongou pour y rencontrer leurs compagnes réfugiées dans ce petit village.

M. Akouala avait par la suite accusé les deux membres du CICR de ne pas avoir prévenu les autorités militaires présentes dans le Bouenza de leur mission dans cette région.

M. Akouala avait souligné qu’à Dongou, les memnbres du CICR avaient souhaité rencontrer le chef des ninjas dans le Pool.

Plusieurs milliers de civils qui ont fui la guerre dans le Pool entre les troupes gouvernementales et les miliciens ninjas ont trouvé refuge dans la Bouenza.

Selon M. Akouala, les deux membres du CICR ont été repérés durant leur détention dans la zone de Kinkembo (Pool) contrôlée par les ninjas.

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