Selon certaines informations circulant dans certains milieux à Brazzaville, le Colonel Mayouma grand artisan dans l’affaire des Disparus du Beach, celui là même qui se rendait dans tous les camps des réfugiés au Zaire pour inventorier les personnes à faire arrêter au beach serait porté disparu de la circulation depuis une semaine.
Une ONG de Brazzaville serait prête à battre campagne si le Colonel Mayouma n’est pas libéré sous 48 heures.
Car indépendemment de ses fonctions, le Colonel Mayouma cherchant à se repentir serait en rapport avec un certain autre Colonel qui actuellement trouble le sommeil du président congolais. Vraie ou fausse, cette rumeur persiste et certainement qu’avec la parution de cet article le Colonel Mayouma recouvrera la liberté. Il pourrait recevoir à sa sortie l’ordre de démentir son arrestation, le pouvoir de Brazzaville ayant très peur en ce moment.
En tout cas, le Colonel de Paris semble attentif à cette rumeur car Mayouma sait beaucoup et l’avoir de son côté est presque un coup de maître qui pourrait couper le souffle à 3A (NDRL : Alain Akouala). Il faut donc liberer le colonel Mayouma sinon il y aura beaucoup de défections parmi les chiens de chasse. Déjà la fin de Eyoma, de Dzouala et de certains anonymes paniquent tous les guerriers.
Il faut liberer Mayouma....
Par : Jules N.
Suite à la réception de cet article envoyé par un lecteur, et pensant qu’il est le mystérieux colonel cité, nous avons pris contact depuis Paris avec le Colonel Touanga qui nous a déclaré, dans l’entretien téléphonique que nous reproduisons ci-dessous, avoir reçu du milieu parisien la nouvelle de cette arrestation. Les intertitres sont de la rédaction.
« Je rejette l’information selon laquelle j’aurais été contacté récemment par le colonel Mayouma. Dès le début, le colonel Mayouma était intraitable avec moi parce que je médiatisais l’affaire des Disparus du Beach. »
L’homme qui en savait trop
« Je confirme que Mayouma est du Pool. C’est une personnalité très importante dans l’organisation du programme ayant mené aux éxécutions de nos enfants au Beach. Il détient les listes des personnes arrêtées et des personnes assassinées. Il en connaît les lieux et les circonstances. En principe le Pouvoir le ménage grassement et si son arrestation est confirmée (ce qui ne m’étonnerait pas) c’est que ses amis le suspectent d’être susceptible de vouloir parler. C’est donc grave. Brazzaville a toutes les raisons de s’inquiéter puisque de tous les cadres du pool au sein de la sécurité d’état, le colonel Mayouma est le plus choyé par le régime. Il y a donc péril en la demeure. »
Témoin gênant
« La compromission de Mayouma dans les disparitions du Beach est incontestable. Cet officier supérieur fut le convoyeur des passagers de Kinshasa à Brazzaville pendant les opérations du retour diligentées par le HCR. Il se rendait personnellement en RDC dans les camps des réfugiés. Mayouma est un témoin fiable des Services de Sécurité qui sait où sont enterrés les Disparus du Beach. Par exemple, c’est Mayouma qui m’a appris personnellement l’exécution de mon fils.
Mayouma travaillait avec un certain Okala (sobriquet) et un certain Yvon. Ces deux-là étaient ses "rabatteurs" au Beach. Ils désignaient parmi les passagers des bateaux, ceux qui leur paraissaient "antipathiques". Ce colonel avait aussi comme collaborateur un certain « commandant » Vital, chef d’une grande écurie et responsable des commissariats dressés dans les "couloirs humanitaires" à Nganga-Lingolo et au Pont Djoué. Le commandant Vital était le premier à se rendre compte du nombre important de corps charriés par les eaux du fleuve quand ils n’étaient pas incinérés dans les locaux du Pouvoir. »
Les dossiers à charge
« Je tiens à signaler (au sujet de l’article de M. Ngobale dont le contenu est objectif) que toute contribution à notre action est la bienvenue car elle constitue une assurance-vie pour tous les congolais sans distinction de région et de tendance ou groupement politique, mêmes si hier, certains étaient du côté de ceux qui ont organisé ces crimes. Quant au jeune Akouala alias 3A, rien ne peut changer à son niveau car ce qu’il dit n’est pas de sa conscience mais plutôt de celle de son maître. »
Le temps des lampistes
« En dehors de tous ceux dont les noms sont cités, des officiers, des individus civils et para militaires ont perdu la vie dans leur camp et par eux-mêmes. Quant aux menus fretins, c’est chaque jour qu’ils sont bousillés. Le temps sont durs pour les chiens de chasse comme dit ce compatriote. »
Colonel Touanga depuis Paris le 14 janvier 2004
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