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Le Congo est il un pays condamné au sous developpement ?

Ce curieux texte nous est parvenu ce matin, tout en disant que Denis Sassou Ngesso s’est montré tout au long de ses présidences un déplorable chef d’Etat, il se permet de le féliciter pour sa victoire à la bataille de 2009. Qui peut comprendre ?

Le Congo est il un pays condamné au sous développement ?

2009 sera une année importante pour le Congo à cause de l’élection au suffrage direct du Président de la République, cette élection sera l’occasion pour le peuple congolais soit de renouveler sa confiance à l’actuel chef d’Etat Dénis Sassou Nguésso déjà élu en 2002 pour un premier mandat soit de réitérer ce qu’il a fait en 1992 après la conférence nationale et la période de transition.

Les élections au Congo sont souvent difficiles d’autant plus que ce pays est composé de multitude de régions et d’ethnies, et est victime d’une division artificielle entre la population du sud et celle du nord oubliant au passage le caractère commun de leur avenir.

Au moment où des voix se lèvent pour critiquer le bilan du président sortant et d’autres faisant de lui le bâtisseur infatigable du Congo , nous nous sommes seulement posés la question de savoir si ce pays est il condamné au sous développement car une cinquantaine d’année après l’indépendance, des ressources pétrolières et forestières abondantes , les congolais vivent avec moins d’ un dollar par jour, le pays manque cruellement d’électricité, d’eau potable, d’écoles, d’hôpitaux, de routes et j’en passe.

Le Président actuelle a fait beaucoup d’effort même si les uns et les autres ont des choses à lui reprocher tels que la concentration de l’ensemble des pouvoirs politiques, économiques entre ses mains et ses proches, la mise en place des sociétés ne vivant que des marchés d’état, la corruption généralisée, la gestion clanique des ressources naturelles du pays, l’acquisition des biens immobiliers en occident, des ministres choisis non pour leur compétence ou leur capacité à apporter des nouvelles idées pour le développement du pays mais pour leur fidélité ou en récompense des services rendus au Président ; tout cela constitue un cocktail qui tire le pays vers le bas. Et ce pour longtemps si des mesures adéquates ne soient pas prises rapidement.

Le développement d’un pays n’est pas le fait d’un seul homme car lui seul ne peut pas travailler à la place de trois millions de personnes, ni réfléchir quotidiennement à leurs places, c’est un état d’esprit qui doit animer chaque personne, chaque congolais, de pouvoir tirer le pays vers haut.

C’est vrai que l’histoire de ce pays pour une question de lutte de pouvoir est jalonnée de crimes politiques, de guerres civiles et qu’il n’est pas facile d’oublier rapidement les conséquences de ce qu’on a souvent appelées la bêtise humaine mais il faut aussi savoir se surpasser, pardonner et laisser aux historiens le soin de restituer la vérité pour aider les générations futures.

Le Président actuel aime aussi son pays comme les autres congolais et nul n’en doute mais il ignore totalement qu’il est aussi la cause de la situation catastrophique de celui-ci, car il dirige mal, il est plus préoccupé par la conservation de son pouvoir que l’exercice de ce pouvoir au service du développement de son pays à tels points que ses intentions sont souvent bonnes mais manquent de finalisation : le plan quinquennal des années quatre vingt a été un échec cuisant, il n’en a pas tiré la leçon, il revient encore avec la municipalisation accélérée qui n’est rien autre qu’ un plan quinquennal nouvelle version et avec comme principal inspirateur son Ministre du Plan Monsieur Pierre Moussa, la décentralisation prônée en 2002 est irréalisable car les moyens n’ont pas suivi .
Il est aussi coincé par le fait qu’il ne peut sanctionner personne car il est très laxiste avec les siens qui ne l’aident pas non plus en donnant les bons exemples, comment peut il mettre ses neveux, ses cousines en prison pour ne pas avoir des problèmes avec une tante, un oncle ou un sage du village qui ne comprendra pas pour les mêmes faits les autres ne sont jamais sanctionnés !
Ce qui est navrant c’est que les proches du Président pourtant bien constitués intellectuellement car sortant aussi des grandes écoles ne comprennent pas qu’ils doivent être les premiers à donner l’exemple, à aider le Président dans son combat pour le développement économique et accepter de fois les critiques lorsque les choses vont mal ( le reportage en camera cachée au CHU de Brazzaville et la réponse du Directeur Général traitant son ministre de promotion canapé) et laisser parler son propre camp et aussi l’opposition pour savoir les pensées des uns et des autres car ces gens n’ont pas souvent tort sur ce qu’ils disent.

Face à un homme qui aime tant le pouvoir et c’est son droit, les congolais doivent à court terme faire comprendre à l’actuel Président qui sera probablement réélu en 2009 qu’il faut dissocier le pouvoir politique du pouvoir économique et quand un budget est voté par l’assemblée nationale, celui-ci doit être exécuté dans ses moindres détails et l’occasion sera donnée à la cour des comptes je ne sais s’il en existe au Congo de faire des rapports annuels suivis des actions en justices (dont les décisions sont applicables) en cas d’infraction. Dans le cas contraire la nouvelle espérance qui constitue son crédo politique restera dans la mémoire collective des siens comme une éternelle illusion optique.

Noir

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