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Le Congo inaugure son premier réseau de télécommunications par satellite

BRAZZAVILLE, 1er août (AFP) - 18h28 - Le président congolais Denis Sassou Nguesso a inauguré vendredi à Brazzaville une des trois stations terriennes du premier réseau par satellite au Congo, destiné à désenclaver le pays dans le domaine des télécommunications, a constaté l’AFP.
Les deux autres stations seront mises en service dans deux ou trois semaines à Pointe-Noire, ville pétrolière au sud, et à Oyo au nord. Elles seront toutes reliées au satellite Intelsat "602".

Réalisé par la Société des télécommunications du Congo (SOTELCO-entreprise publique née de l’éclatement de l’ancien office national des postes et télécommunications), ce réseau est financé sur un prêt de 53 milliards de francs CFA.

Les investisseurs sont deux banques sud-africaines, City Bank et Rand Merchant Bank, et deux sociétés américaines, Vertex RSI et Satcom technologies, a affirmé l’administrateur général de SOTELCO, René Serge Blanchard Oba, lors de la cérémonie d’inauguration de la station terrienne de Brazzaville.

Une autre société américaine, Inter Wave assure avec Vertex RSI la fourniture des équipements modernes.

Ce réseau prévoit notamment l’implantation des infrastructures de communication dans les onze départements du Congo, qui ne sont plus reliés par téléphone fixe depuis plusieurs années à cause de la faillite du système de communication par faisceaux hertziens. Sa mise en place faisait partie des promesses du président Sassou Nguesso lors de la présidentielle de mars 2002.

L’objectif du nouveau réseau à trois niveaux est de relier en permanence, au moyen du système numérique, le Congo avec l’étranger et de rendre accessibles l’internet, la télécopie, la télé-conférence, la messagerie locale, le téléphone fixe, et la téléphonie mobile, aux 3 millions de Congolais, a ajouté M. Oba.

Premier niveau du réseau national, les trois stations "nodales" constituent les trois portes de sortie vers l’étranger. Le deuxième niveau est constitué de stations terriennes départementales chargées d’acheminer l’ensemble du trafic inter-départemental, et le troisième niveau se compose de petites stations locales qui assureront le relais du trafic à l’intérieur de chaque département.

Toutes ces stations secondaires seront implantées dans les chefs-lieux des départements et dans 35 localités d’ici 2005. Elles permettront d’augmenter le nombre d’abonnés au téléphone fixe de 15000 à 165000, a dit M. Oba.

"Les stations terriennes consacreront le désenclavement de l’arrière-pays, par l’implantation dans chaque département d’une infrastructure de réseau comprenant une station terrienne, un central téléphonique numérique dédié aux abonnés fixes, un central téléphonique numérique pour les abonnés mobiles GSM, un central numérique en boucle locale radio, une plate-forme de pré-paiement", a souligné M. Oba.

La plus grande partie du territoire congolais n’est pas pourvue en moyen de télécommunications. Quelques uns des principaux centres urbains sont reliés par le système de téléphonie mobile, assuré par des sociétés privées. Aucune grande agglomération à l’exception de Brazzaville et de Pointe-Noire ne dispose de téléphone fixe.

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